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Quantum of Solace


 
Affiche du film

 


 

Titre original

Quantum of Solace

Synopsis

Même s'il lutte pour ne pas faire de sa dernière mission une affaire personnelle, James Bond est décidé à traquer ceux qui ont forcé Vesper à le trahir. Sillonnant le monde pour que justice soit faite, Bond croise la route de la belle Camille, qui cherche à se venger elle aussi. Elle le conduit sur la piste de Dominic Greene, un homme d'affaires impitoyable, membre de la mystérieuse organisation Quantum. Lorsque Bond met à jour un complot visant à prendre le contrôle de l'une des plus importantes ressources naturelle de la planète et se rapproche des responsables de la mort de Vesper, il doit faire face à un univers où règne trahison, tromperie et meurtre pour tenter de neutraliser l'organisation Quantum avant qu'il ne soit trop tard...

Genre

Espionnage

Année de production

2008

Angleterre

Date de sortie en France

31 octobre 2008

Réalisateur

Marc Forster

Musique

David Arnold

 
 

Casting

Acteur
Photo
Rôle
Daniel Craig James Bond
Olga Kurylenko Camille Montes
Mathieu Amalric Dominic Greene
Judi Dench M
Giancarlo Giannini Mathis
Gemma Arterton Strawberry Fields
Jeffrey Wright Felix Leiter
David Harbour Gregg Beam
Jesper Christensen Mr White
Anatole Taubman Elvis
Rory Kinnear
Rory Kinnear Bill Tanner
Tim Pigott-Smith Le Ministre des Affaires étrangères
Joaquín Cosio
Joaquín Cosio Général Medrano
Fernando Guillén Cuervo
Fernando Guillén Cuervo Le Colonel de la police
Paul Ritter Guy Haines
Simon Kassianides
Simon Kassianides Yusef
Stana Katic
Stana Katic Corrine Veneau
Neil Jackson Mr Slate
Rachel McDowall Personnel navigant de la CIA
Raffaello Degruttola Le conducteur de l'Alfa numéro 2
Guillermo del Toro Voix additionnelles
Alfonso Cuarón Voix additionnelles
David Decio
David Decio Un agent du MI6
Tracy Redington Un agent du MI6
Michael G. Wilson Un homme assis sur une chaise à l'hôtel haïtien

 

 


 

Nominations

Saturn Award Academy of Science Fiction, Fantasy & Horror Films
catégorie
Année
Gagnant
meilleur film d'action2009 
meilleure actrice dans un second rôle2007Judi Dench
meilleure actrice dans un second rôle2007Olga Kurylenko

 
BAFTA BAFTA
catégorie
Année
Gagnant
Meilleurs effets visuels2009Chris Corbould et Kevin Tod Haug
Meilleur son2009James Boyle, Eddy Joseph, Chris Munro, Mike Prestwood Smith et Mark Taylor

 

 

Critique du Film

Note :
 
 

 
David Harbour et Jeffrey Wright dans Quantum of Solace   Olga Kurylenko dans Quantum of Solace

 
James Bond Returns

 
En 2006 Casino Royale relance une saga en perte de vitesse depuis une vingtaine d'années (et ce malgré des résultats au box office tout à fait honorables). Pourtant, le producteur Michael G. Wilson n'attend pas de savoir comment sera accueilli le film de Martin Campbell, et quand bien même que le nouveau James Bond, Daniel Craig est critiqué par les fans, car blond (bien sur, ils n'ont pas encore vu Casino Royale, et là les détracteurs se tairont), Michael G. Wilson annonce le lancement du prochain James Bond en pleine postproduction de Casino Royale, en juillet 2006. L'homme, qui est à la tête de la franchise depuis 30 ans maintenant, a l'idée de ce qui allait devenir Quantum of Solace, et confie aux scénaristes Neal Purvis et Robert Wade le soin de développer son idée.
En gros, là où Casino Royale s'intéressait à la peur première de ce début de XXIème siècle, le terrorisme, Quantum Of Solace va s'intéresser à l'autre sujet chaud du moment: l'écologie. en avril 2007, les deux hommes livrent leur copie, qui sera alors confié à Paul Haggis (déjà scénariste sur Casino Royale), qui aura pour mission de retravailler le script pour l'optimiser. Lorsqu'en juin 2007, Marc Forster est engagé pour réaliser le film (après le refus de Paul Haggis), celui-ci confiera le script final à Joshua Zetumer, et ce pendant la tournage, afin de retravailler les quelques scènes qui ne plaisent pas au cinéaste.
Mais pourquoi avoir voulu à tout point lancer la production du film le plus tôt possible? Essentiellement pour que le film puisse sortir en 2008, année du centenaire de la naissance d'Ian Fleming, le créateur du personnage.
 
Daniel Craig et Gemma Arterton dans Quantum of Solace   Marc Forster, Mathieu Amalric, Olga Kurylenko et Daniel Craig sur le tournage de Quantum of Solace

 
Quantum of Solace est le premier film de la franchise à être une suite directe. A l'époque d'Au service secret de sa majesté, il avait déjà été question de commencer le Bond suivant là où le précédent s'arrêtait, mais le désaccord entre la production et le 007 du moment, George Lazenby, a mis rapidement fin au concept. Quantum of Solace commence donc quelques heures à peine après la fin de Casino Royale, par une poursuite en voitures des plus impressionnantes, dans la plus pure tradition Bondienne, Aston Martin y compris.
D'ailleurs, si pour tout spectateur la présence d'une Aston Martin dans un James Bond est une chose qui va de soi, il n'en est en fait rien, business oblige. En effet, Aston Martin était alors encore sous le giron de Ford, et un accord d'une valeur de 100 millions de $ a été signé pour placer des véhicules du groupe, Aston Martin et Ford en tête (tout comme dans Casino Royale). Cet accord juteux a permis à la production de "sacrifier" 6 Aston Martin DBS (environ 250 000 euros pièce tout de même) pour tourner cette scène, rendue plus impressionnante encore grâce à l'utilisation de caméras embarquées.
Si Quantum of Solace n'est pas le premier film à utiliser ces techniques, l'expérience en termes de scènes d'action de la franchise est indéniable, et, dès le premier coup d'oeil, il est possible de faire la différence avec un simple film d'action, fut-il à gros budget.
D'ailleurs ce Bond en donnera pour son argent en termes de poursuite, avec, en plus de cette première chasse en voitures dans les Alpes italiennes, une poursuite pédestre à Sienne (qui se commence dans les sous-sols pour se terminer sur les toits), une autre en bateau, et enfin une en avion. Aucun film de la saga, pourtant riche en scènes spectaculaires, n'en avait jusque là autant donné.
 
Poursuite en voiture dans Quantum of Solace   Daniel Craig en pleine forme dans Quantum of Solace   Bond en mer dans Quantum of Solace   007 en mauvaise posture dans Quantum of Solace

 
Cette impression d'action non-stop est renforcée par le fait que Quantum Of Solace, avec son heure 46, est le James Bond le plus court de l'histoire de la franchise. Marc Forster trouvait en effet que Casino Royale était trop long, et a cherché dans son Bond à régler ce qui pour lui était un problème.
De même, il a tenu à éviter à tout prix ce qui était un gimmick de la franchise, à savoir l'apparence monstrueuse des méchants bondiens. Exit les mains d'acier d'un Dr. No, la balafre d'un Blofeld, les dents d'un Requin, les mains palmées d'un Karl Stromberg, et bien d'autres encore. Sans oublier les larmes de sang du Chiffre. Maintenant, les méchants sont des gens discrets, presque d'une banalité absolue. Les deux grands méchants de l'histoire, Mr. White et Mr. Greene, sont donc absolument normaux, jusque dans leurs noms, loin d'être spectaculaires. Une manière de dire que le mal est partout de nos jours, et surtout que cela ne se lit pas sur les visages.
De même fini les plans de destruction de l'humanité (L'Espion qui m'aimait, Moonraker, Au Service secret de sa majesté), d'ébranlement de l'ordre économique mondial (Goldfinger, Dangereusement Vôtre), de guerre mondiale (On ne vit que deux fois, Octopussy, Demain ne meurt jamais). Le but du nouveau vilain est tout simplement de se faire de l'argent, sous couvert d'écologie, en fomentant un coup d'étant en Bolivie. La ressource que compte exploiter Dominic Greene n'est ni plus ni moins que l'eau, mais aurait très bien pu être tout à fait autre chose. D'ailleurs, tous pensent qu'il s'agit de pétrole.
 
Olga Kurylenko dans Quantum of Solace   Daniel Craig et Olga Kurylenko dans Quantum of Solace

 
Le parallèle eau/pétrole est d'ailleurs très important dans le film, et d'un point de vue scénaristique, a bien plus d'importance qu'il n'y parait à première vue.
Tout d'abord, il faut bien se souvenir que Dominic Greene est officiellement un fervent écologiste, défenseur de la nature et protecteur de l'équilibre de la Terre. Or, il s'avère que ses plans sont tout autres. Marc Forster montre ainsi que de nos jours, les écologistes (en tout cas certains) sont devenus aussi intégristes et dangereux que les terroristes religieux. Et, dans les deux cas, les réelles motivations ne sont pas celles officiellement annoncées. Si certains n'hésitent pas à réclamer une Terre avant tout, et ce au détriment des hommes, les conséquences humaines pourraient êtres catastrophiques. Alors, bien sur, dans Quantum of Solace Dominic Greene se moque et de la terre et de l'homme, mais le message n'en est pas moins présent. D'ailleurs, la trame du film est tirée d'une histoire vraie, qui s'est déroulée en Bolivie, en 2000, où, suite à la privatisation de l'eau, le prix de cette ressource a triplé. Cet événement est connu sous le nom de guerre de l'eau de Cochabamba.
Si dans le film tout le monde pense que la ressource que recherche Dominic Greene est du pétrole montre bien l'importance est de l'or noir et de l'eau pour la société actuelle. A tel point qu'il est impossible de se passer ni de l'un ni de l'autre. D'ailleurs, lorsque les hommes de Greene cherchent à entraîner Bond vers une fausse piste, c'est en recouvrant l'agent Field de pétrole. Là aussi, Marc Forster utilise cette séquence pour plusieurs raisons: Pour faire avancer l'histoire, bien sur, mais aussi pour faire un clin d'oeil à Goldfinger, où l'on retrouve la pauvre Tilly Masterson exactement dans la même position que l'agent Fields, le pétrole ayant remplacé (et ce à plus d'un titre), l'or. Cela permet au cinéaste de montrer que notre société à déplacé ses valeurs d'une ressource à une autre en 45 ans, mais que l'appât du gain est toujours le même.

 
Daniel Craig et Gemma Arterton dans Quantum of Solace   Hommage à Goldfinger dans Quantum of Solace

 
L'eau sous forme de réserves cachées est un pur McGuffin, comme les affectionnait tant un cinéaste comme Alfred Hitchcock. Et Marc Forster de multiplier les clins d'oeil et références au maître du suspense dans Quantum of Solace, de façon discrète certes, mais néanmoins omniprésentes, tout au long du film. Trois exemples montrent bien l'apport du réalisateur de Fenêtre sur cour sur Quantum of Solace:
 La Mort aux Trousses: la fameuse poursuite en avion du film d'Alfred Hitchcock a servi d'inspiration et d'influence pour l'attaque du Douglas DC-3 de James Bond. Ce n'est pas la première fois qu'un Bond fait référence à ce film puisque déjà dans Bons baisers de Russie Bond affronte un petit avion de tourisme qui cherche à le tuer. Mais Marc Forster va dans Quantum of Solace plus loin et créé une scène d'anthologie, avec ces avions frôlant le sol tout en se tirant dessus.
 Sueurs froides: La peur du vide du héros incarné par James Stewart dans le film d'Hitchcock trouve son écho dans Quantum of Solace lors du climax de la poursuite à Sienne, où Bond chute au travers du toit d'un clocher, là encore dans une séquence très impressionnante visuellement.
 L'homme qui en savait trop: L'opéra autrichien sert de pivot dans les deux films. Chez Hitchcock il s'agit du moment où le héros (incarné par James Stewart) empêche l'attentat prévu par l'organisation criminelle, tandis que dans le film de Marc Forster il s'agit du moment où Bond prend le dessus sur une organisation jusque là totalement secrète.
 
Si tant de cinéaste font encore aujourd'hui appel aux techniques narratives et visuelles d'Alfred Hitchcock, tout en les remettant au goût du jour, c'est clairement une preuve de l'importance du cinéaste britannique sur tout un pan du cinéma. Même James Bond, lui-même une référence du cinéma d'action actuel, se doit de rendre hommage à celui qui est sans doute le plus grand réalisateur de films de divertissement de l'histoire du Septième Art.
 
Olga Kurylenko dans Quantum of Solace   Daniel Craig dans Quantum of Solace

 
Quantum of Solace est un étrange mélange de modernité et de regard vers le passé, qu'une analyse des principaux personnages met en exergue:
 James Bond: Après 45 ans de bons et loyaux services, l'agent secret britannique a subi une cure de jouvence. Tout d'abord parce que la franchise revient sur les origines de l'homme (commencée dans Casino Royale, elle devrait de conclure dans le prochain film de la saga). Ensuite, en recréant la psychologie du personnage qui, il faut bien le reconnaître, était jusque là plutôt stéréotypé. Il a maintenant des émotions (mis à part l'exception Au service secret de sa majesté, l'agent secret avait jusqu'alors été plutôt dénué de tout sentiment humain), ce qui paradoxalement le rend encore plus froid, en particulier lorsqu'il doit tuer. Jamais Bond n'avait autant apparu comme un tueur, et pourtant l'agent 007 compte quelques centaines de victimes à son actif. Par contre, même s'il est toujours entouré de jolies filles, James Bond consomme moins qu'auparavant (et en particulier durant la période Roger Moore). Avec à peine deux James Bond Girl au compteur, ce James bond cuvée 2008 est bien en dessous de sa moyenne. Surtout si l'on considère qu'il se limite à un bien chaste baiser avec LA James bond Girl du film, Camille. Contrairement à une idée reçue, ce n'est pas la première fois où la James Bond Girl lui "échappe", puisque dans Demain ne meurt jamais le personnage campé par Michelle Yeoh ne finissait pas entre les griffes du séducteur. Quand à l'acteur, Daniel Craig, il et moins musculeux que dans Casino Royale, car il était pris par les cascades et les entrainements, et n'a pas eu autant de temps pour déveloper de la masse musculaire. Il en a perdu en animalité, mais en a gagné en efficacité. Ce qui ne l'empêcha pas de se blesser à plusieurs reprises durant le tournage.
 
 Camille: Pensé comme une sorte de pendant au personnage de James bond, Camille se devait d'être belle mais dangereuse (comme par exemple Barbara Bach dans L'Espion qui m'aimait), et surtout ne pas apparaître comme une pauvre donzelle en détresse, comme la saga en a compté tant de part son histoire (la plus connue étant bien sur Ursula Andress dans Dr. No). C'est l'actrice ukraino-française Olga Kurylenko qui obtint le rôle, devant 400 postulantes. L'actrice s'est inspirée du jeu de Michelle Yeoh dans Demain ne meurt jamais et, tout comme elle, a effectué une majorité de ses cascades elle-même. Très demandée, en particulier dans le cinéma français, Olga Kurylenko a refusé le rôle féminin principal de OSS 117 : Rio ne répond plus pour jouer dans James Bond. Après Eva Green, Olga Kurylenko prouve que les françaises (même naturalisées, comme c'est la cas ici) plaisent à James Bond. Et on le comprend. Et portant, Marc Forster n'arrivera pas, étonnamment, à mettre la belle en valeur (il suffit de la voir dans les pourtant mauvais Hitman ou Max Payne pour voir la différence).
 
 Dominic Greene: Même si le méchant du nouveau James Bond est un nouveau challenge pour l'agent secret, de part ses ambitions et sa façon de faire, il n'en fait pas moins partie de la grande famille des méchants bondiens. Si Marc Forster désirait quand à lui son compatriote suisse Bruno Ganz, c'est finalement le français Mathieu Amalric qui obtint le rôle. L'acteur a accepté sans hésiter, arguant que vis à vis de ses enfants, il lui était impossible de refuser de jouer dans un Bond. Il n'est pas le premier français à jouer le grand méchant d'un Bond; avant lui nous trouvons Michael Lonsdale dans Moonraker (Michael Lonsdale joue ironiquement le père de Mathieu Amalric dans le Munich de Steven Spielberg), Louis Jourdan dans Octopussy, et bien sur Sophie Marceau dans le monde ne suffit pas. Pour la seconde fois dans un Bond, le principal méchant de meurt pas de la main ni de l'agent secret ni de l'un de ses alliés, mais de celles de l'un des méchants. Le premier était le Chiffre dans Casino Royale qui meurt de la même façon que Dominic Greene, à savoir tué par les membres de Quantum.
 
 M: Dans ce film le supérieur de Bond prend (enfin?) de l'importance. Le fait qu'il soit joué par une femme (et par n'importe laquelle, puisqu'il s'agit de la grande Judi Dench, toujours fidèle au poste) a quelque chose de passionnant. Bond, macho au possible (en tout cas jusque là), dirigé par une femme, ne peut aboutir que sur quelque chose d'explosif. Qu'il n'y ait strictement rien de sexuel entre eux ajoute encore à cette relation hors norme. Le duo Judi Dench / Daniel Craig fonctionne à la perfection, les deux acteurs faisant preuve de froideur et de compétence, et rendant la relation entre leur deux personnages d'une instabilité passionnante.
 
 Strawberry Fields: Si le prénom de la seconde James bond Girl du film n'est jamais prononcé (et on comprend pourquoi), ce patronyme ridicule n'a rien d'étonnant, la saga bondienne ayant plus d'un nom étrange à son actif, de Pussy Galore dans Goldfinger (littéralement "Chatte abondante"!) à Mary Goodnight dans L'Homme au pistolet d'or (Marie Bonne nuit) en passant par May Day dans Dangereusement Vôtre ("Au secours"), les noms des James Bond Girl ont bien souvent été le terrain de jeux des scénaristes (et surtout d'Ian Flemming). Gemma Arterton fut choisie parmi 7000 filles, et l'actrice, au travers de son apparence vestimentaire, a cherché à rendre hommage à toutes ses actrices bondiennes des années 60, Diana Rigg en tête (Au service secret de sa Majesté). Sa mort même est un hommage à cette période. Une mort qui met la plastique de la belle en valeur. Et, tout comme pour Olga Kurylenko, Marc Forster peinera à rendre toute la beauté de son actrice (il faudra attendre des films comme l'impudique Disparition d'Alice Creed ou bien encore Prince of Persia : Les Sables du temps pour voir tout le potentiel de la belle exploser). Un comble pour un film de la franchise 007!
 
 Felix Leiter: L'espion américain, fidèle allié de James Bond, est pour la première fois joué dans deux films de la franchise d'affilé par le même acteur (Jeffrey Wright). L'acteur a cependant très peu de présence à l'écran, et n'interagit encore moins avec James Bond. Mais sa présence sert de contrepoids au personnage de Gregg Beam, le chef de Felix, véritable pourri au service des Etats-Unis.
 
 Gregg Beam: Le monde a bien changé, et l'univers de Bond est devenu plus réaliste. Gregg Beam en est l'exemple parfait. Si jusqu'alors les services secrets américains avaient toujours aidés Bond, ce n'est plus le cas dans Quantum of Solace. Après tout, U.S.A. et Angleterre sont peut-être alliés, mais en termes d'espionnage, c'est à la guerre comme à la guerre. Gregg Beam est donc le premier espion de la C.I.A. qui est la fois un méchant et totalement au service de son pays.
 
 René Mathis: L'aide locale de James Bond dans Casino Royale, accusé d'être un traitre et maintenant réhabilité, est de retour. Mis à part les membres du bureau du M.I.6, c'est la première fois où un agent du M.I.6 est de retour d'une mission à l'autre. Le personnage incarné par Giancarlo Giannini sert avant tout à montrer le cynisme de l'univers des agents secrets, où les amis d'un jour sont les ennemis du lendemain et vice versa. Mathis symbolise en quelque sorte ce qu'est la nouvelle tendance 007.
 
 Le Général Medrano: quand à lui, il représente la continuité d'une certaine catégorie de vilains de l'univers Bond, dont la seule ambition est le pouvoir. La franchise compte un nombre étonnant de militaires prêt à tout pour se faire une place au soleil, par la force de préférence. Celui-ci a de particulier qu'en plus de ces qualités, il est par dessus le marché violeur, ce qui causera sa perte.
 
 Mr. White: James Bond compte très peu de méchants récurrents. Trois en fait, si l'on compte ce Mr. White. Les deux autres étant Blofeld (dont la première apparition est dans bons baisers de Russie et la dernière dans Rien que pour vos yeux) et Requin (visible dans L'Espion qui m'aimait et Moonraker). Mr. White a quand à lui cette particularité d'avoir survécu aux deux films, et d'être responsable de la mort des deux derniers méchants de la franchise. Sera-t-il de retour dans le prochain Bond? En tout cas, la possibilité existe.
 
A noter que Marc Forster a aussi fait appel à deux bons amis à lui, réalisateurs tout comme lui, pour effectuer quelques voix dans son film: Il s'agit de Guillermo Del Toro et Alfonso Cuarón
 
Daniel Craig dans Quantum of Solace   Daniel Craig et Olga Kurylenko dans Quantum of Solace

 
Quantum of Solace est le film le plus cher de la franchise à ce jour, avec un budget de 230 millions de $, en partie financé par le placement de marques. Ce film est d'ailleurs le film de la franchise ayant eu les contrats les plus juteux, devançant meurs un autre jour, qui avait le record jusque là. Depuis que les coûts de production des films ont explosés (et pour contrebalancer les pertes dues au piratage) les producteurs sont obligés de faire appel à cette technique visant à faire apparaître dans leur film des marques clairement reconnaissables, voir à faire citer les noms des marques par les acteurs (exemple Will Smith dans I, Robot, la référence absolue du placement intrusif de mauvais goût dans un film). Il est vrai que les films de James bond se prêtent bien à ce jeu, en particulier sur tout ce qui touche le luxe.
Ces accords ont permis à la production de tourner Quantum of Solace dans plus de sites naturels et de pays que tout autre James bond. La production a ainsi tourné dans les pays suivants: Italie, Mexique, Panama, Chili, Autriche, Bolivie, et bien entendu Angleterre.
 
Malgré ce coût, le film fut très rentable, puisqu'il rapportera au total quelques 585 millions de $ de recettes au box office.
 
Daniel Craig dans Quantum of Solace

 
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  Film Pourquoi
Casino Royale Casino Royale Le premier film de Daniel Craig dans la peau de l'agent secret James Bond 007
Goldfinger Goldfinger Parce que non content de tuer l'une de ses James Bond Girl de la même façon que dans le film de Guy Hamilton, le film de Marc Forster propose un parallèle intéressante entre l'or et l'eau en tant que ressource levier de l'économie mondiale.
 
 


 

Conclusion


 
Daniel Craig avec à sa droite Olga Kurylenko et à sa gauche Gemma Arterton pour la promotion de Quantum of Solace

 
Inférieur à son prédécesseur, Casino Royale, Quantum of Solace n'en reste pas moins un excellent James Bond, qui a su continuer sur la lancée du film de Martin Campbell, tout en proposant un spectacle innovant.
Daniel Craig est définitivement installé dans le costume de l'agent secret, totalement à sa place dans cette version du XXième siècle de l'agent secret, qui fut pourtant créé il y a de celui plus de cinquante ans (en 1953 pour être exact).
Rythmé, sexy, le film de Marc Forster (arrivé sur le tournage grâce à Daniel Craig qui l'a conseillé à la production) peut (et doit) être considéré comme l'un des meilleurs films du genre.

 
Affiche de Quantum of Solace   Affiche de Quantum of Solace

 

 


 
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