L'agent 007 lutte contre le mystérieux Dr. No, un génie scientifique, qui veut brouiller les lancements de fusées américaines à Cap Canaveral. James Bond est envoyé en Jamaïque, le centre nerveux supposé des brouillages. Pour faire obstacle aux projets du Dr. No, il n'y a que Bond, son Walther PPK rassurant et la jolie pêcheuse Honey Ryder ...

Le 05 octobre 1962 sort sur les écrans anglais ce qui allait devenir l'un des films les plus importants de l'histoire du cinéma. Un petit film d'à peine 1 million de $ de budget, et qui allait pourtant générer presque 60 millions de $ de recettes, ne mettant en scène aucun acteur connu, tiré d'un roman d'un écrivain relativement méconnu, Ian Flemming, auteur de livres d'espionnages violents et à l'érotisme très présent. Ce film, James Bond 007 contre le docteur No est une bombe, qui va redéfinir les règles des films d'action et d'espionnage pour les années à venir, ni plus ni moins. Personne ne pouvait s'attendre à cela, les producteurs en premier.
Premier film d'une franchise qui perdure encore plus de 40 ans plus tard, ce film, non content de lancer une série incontournable, voit aussi une star se révéler, le charismatique et séduisant Sean Connery, dont le déhanchement félin marquera le personnage pendant de longues années. La première d'une longue série de James Bond Girl ne sera pas non plus en reste, devenant une star érotico-fantasmatique pour des millions de spectateurs; la sortie de l'eau de la belle Ursula Andress a longtemps été considéré comme l'une des scènes les plus érotiques du cinéma, à tel point que la magnifique Halle Berry reprendra en clin d'oeil ce passage dans le décidément très autorérérentiel Meurs un autre jour, pour les quarante ans de la franchise, en 2002.
 

 
Pour incarner le terrible docteur No, les producteurs pensent à faire appel à un acteur connu. Leur choix se porte tout d'abord sur Max Von Sydow, qui refusera (mais l'acceptera en 1983 dans Jamais plus jamais, toujours avec Sean Connery, et ni plus ni moins que dans le rôle du chef du SPECTRE, Ersnt Stavro Blofeld), puis ce sera au tour de Christopher Lee de le refuser (lui aussi acceptera de jouer dans la franchise plus tard, dans l'homme au pistolet d'or, en 1974, mais cette fois-ci en face de Roger Moore). Ce sera finalement Joseph Wiseman qui aura l'honneur d'incarner le premier mastervillain de la saga et l'un des plus charismatiques. L'un des plus cruels aussi, ce Bond étant sans conteste l'un des plus durs de toute la saga (on comprend à demi mot que la gentille Honey se fait violer par les gardes du corps du docteur No). Au fil du temps et des épisodes, James Bond deviendra de plus en plus lisse et grand public, mais toujours avec le même savoir faire, rares étant les films vraiment mauvais de la saga 007.
 

 
De plus, pour ses débuts à l'écran, l'agent 007 doit se débrouiller seul, et surtout sans gadgets, l'usage de ses fameux joujoux sortis des ateliers Q ne viendra qu'à partir de l'épisode suivant, bons baisers de Russie, du même Terence Young. La franchise se met en place, les scénaristes cherchent ce qui marche, et même si le film est une réussite quasi totale, les films suivants seront encore meilleurs.
L'action est pratiquement constante durant toute la durée du film, le métrage nous proposant des scènes jamais vues: l'antre sous terraine du docteur No est totalement inédit, avec son aquarium naturel et sa cheminé (une cheminée aux Caraïbes!!), ses décors futuristes et ses oeuvres d'arts sont la marque des futurs James Bond, au même titre que des méchants uniques (le docteur No et ses mains de métal en sont un exemple parfait), ses filles légèrement dénudées (Ah!, qui n'a jamais rêvé de se retrouver seul avec Ursula Andress sortant d'une mer turquoise?) et ses dangers mortels (l'araignée venimeuse déposée dans le lit de 007).
 

 
Ce film marque aussi la rencontre avec son ami et collègue Felix Leiter, agent de la CIA, ici interprété par Jack Lord, quelques années avant qu'il ne devienne célèbre pour sa prestation dans la série Hawaï, police d'état. Le personnage deviendra récurrent dans la franchise, et il sera toujours interprété par un acteur différent (allant même jusqu'à changer de couleur de peau dans le parodique Jamais plus jamais).
Enfin, le fait que le film se déroule en Jamaïque ne peut pas ne pas être un clin d'oeil à l'auteur, Ian Flemming, qui vivait sur l'île des Caraïbes une majeure partie de l'année. Il y possédait en effet une maison, nommée Goldeneye.

 
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James Bond 007 contre le docteur No fût à sa sortie une bombe cinématographique, finissant premier du box office mondial l'année de sa sortie, lançant une franchise, devenue depuis non seulement incontournable mais aussi la référence absolue en termes de films d'action/espionnage. Le film, mêlant habillement action, érotisme et exotisme, révélera un homme, qui va très vite devenir une star incontournable et diablement charismatique, l'écossais Sean Connery.