Dans un avenir proche, dans un monde où chacun peut posséder son propre robot, le détective Spooner se voit chargé de l'enquête portant sur la mort du docteur en robotique Alfred Lanning, le principal suspect semblant être un robot. Cependant, au vu des lois de la robotique, un robot ne peut attenter à la vie d'un humain.

 
Ce film promettait une adaptation fidèle de l'oeuvre d'Isaac Asimov. Malheureusement, il n'en est rien, même si un effort a été fait. Bien entendu, Asimov, et en particulier sa saga des Robots, se prête assez mal au jeu du Blockbuster d'action Hollywoodien, les écrits du Bon Docteur se tournant plus facilement vers la réflexion sur l'être humain, ou sur des enquêtes, plus proche du policier à la Sherlock Holmes que de l'Arme fatale.
Le film se base sur les Lois de la Robotique, telle que définie par Isaac Asimov, comme suit:
Première Loi : Deuxième Loi : Troisième Loi:
 
 
 
Là où le film diffère des romans, c'est bien évidemment dans le fait que les robots sont capables de ne pas obéir à ces fameuses lois, ce qui est pour Asimov absolument impossible. C'est gênant pour tout fan d'Asimov, car cela va à l'encontre même de son premier postulat, à savoir qu'en aucun cas il est possible à robot de désobéir à ces lois, le cerveau positronique du robot étant modelé autour de ces règles inviolables. A la limite, on peut admettre que dans le cadre d'un film, on puisse accepter le postulat qu'on puisse créer des cerveaux positroniques qui n'obéissent pas aux Lois de la Robotique. Cependant, Viki, le cerveau positronique (qui lui est censé obéir à ces Lois) de U.S.Robotics, refuse d'obéir à des humains, mais noyés par l'action, le spectateur peut ne pas s'en rendre compte. Cela est dommageable au film, car la cohérence de l'ensemble s'en voit diminuée.
Mais malheureusement, ce problème n'est pas le plus ennuyeux: en effet, deux points au moins sont vraiment choquants dans ce film, il s'agit premièrement du cabotinage permanent de Will Smith, qui entre un jeu d'acteur minimaliste et des apartés soit disant comiques (surtout dans la première moitié du film, plombe l'ambiance; le second point est l'étalage de sponsor dans ce film, qui se rapproche plus du bourrage de crâne publicitaire que d'un simple message subliminal (comme c'est souvent le cas dans les autres films). Ici, nous voyons en gros plan des chaussures Converse, marque cité par Will Smith à plusieurs reprises, et une chaîne Hi Fi JVC, ces deux produits étant ouvertement anachroniques dans le film et bizarrement, correspondant à des produits venant de sortir dans le catalogue de ces marques au moment de la sortie du film. On voit aussi énormément l'Audi spécialement réalisée pour le film, mais là, le message passe mieux, car non seulement la marque n'est pas citée, mais en plus le modèle n'existe pas.
Reste tout de même qu'Alex Proyas maîtrise son sujet, et sait nous livrer un film d'action non-stop avec des effets spéciaux au summum de ce qui a été fait à ce jour. Sonny, le robot NS-5, est bluffant de réalisme, les décors numériques sont intégrés de façon totalement transparente, du grand art!
Enfin, la bande son de ce film est bluffante, et il poussera votre système dans ses derniers retranchements.
Au final, comme dans pratiquement tous les blockbusters américains de nos jours, la partie technique est irréprochable, tandis que les parties scénarios et/ou implication des acteurs est souvent décevante.

 

 
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Malgré quelques défaults génants, ce film est visuellement très impressionnant, et il n'y a aucune relâche dans le rythme, ce qui, pour un film d'action, est le principal. On passe donc un bon moment, et ce film, au final, se retrouve en haut du panier des blockbusters estivaux.
Un film à posséder pour tous les amateurs de films d'action et de science-fiction.