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Quantum of Solace (2008)
 
 
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Shirley Eaton dans Goldfinger   Gemma Arterton se fait recouvrir de pétrole pour une scène de Quantum of Solace
 
La mort du personnage de Jill Masterson joué par Shirley Eaton dans Goldfinger avait marqué les esprits et reste, même après quarante ans, l'une des images les plus fortes de la franchise. En faire un quasi remake est un pari qui aurait pu s'avérer dangereux, mais la façon très intelligente dont cela a été fait dans Quantum of Solace a permis d'éviter le piège (on est en effet très loin des clins d'oeil de Meurs un autre jour, purement gratuit et n'apportant strictement rien à l'histoire). Le parallèle entre les morts des deux personnages (et en particulier la substance utilisée pour tuer les deux jeunes femmes) montre d'un côté le changement de monnaie forte dans le monde contemporain au film (l'or dans les années 60 et le pétrole en ce début de XXIème siècle), mais aussi (en tout cas le croit-on) le centre d'intérêt du méchant (l'or pour Auric Goldfinger et le pétrole pour Dominic Greene). Le fait qu'en réalité le méchant recherche tout autre chose est une très bonne idée d'un point de vue scénaristique (un assassinat, qui se révèle être aussi une fausse piste), et montre aussi que les méchants de 007 sont maintenant devenus très intelligents et d'une dangerosité tout autre que dans les films de "l'ancienne génération". Maintenant, ils sont plus réalistes, c'est à dire avec des ambitions moindres (ils ne désirent plus détruire le monde, mais juste s'enrichir), mais aussi avec des méthodes plus complexes. Ou quand une simple mort entraîne une réflexion sur l'essence même de la série. De même, la mort d'un autre personnage dans le film, Mathis, montrera que même si Bond fréquente les meilleurs hôtels du monde, son métier le place tout de même dans la fange de la société, où la mort est sale et ou un espion n'est après tout rien d'autre qu'un cadavre dans une ruelle en sursis. Nous sommes assez loin des super-espions félicités par le Premier Ministre des précédents opus (comme par exemple dans Rien que pour vos yeux).
 

 
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