![]() |
Retour à la section dédiée au cinéma. |
|
![]() |
Directors Guild of America |
catégorie |
Année | Gagnant
|
meilleure direction d'acteur | 2006 | Steven Spielberg |
![]() |
Golden Globe |
catégorie |
Année | Gagnant
|
Meilleur réalisateur | 2006 | Steven Spielberg |
Meilleur scénario | 2006 | Tony Kushner, Eric Roth |
![]() |
Grammy |
catégorie |
Année | Gagnant
|
Meilleur musique | 2006 | John Williams |
![]() |
Oscars |
catégorie |
Année | Gagnant
|
Meilleur réalisateur | 2006 | Steven Spielberg |
Meilleur montage | 2006 | Michael Kahn |
Meilleure musique | 2006 | John Williams |
Meilleur film | 2006 | Kathleen Kennedy, Steven Spielberg, Barry Mendel |
Meilleur scénario adapté | 2006 | Tony Kushner, Eric Roth |
![]() Basé sur des faits réels, à savoir la tragique prise d'otage des Jeux Olympiques de Munich du 5 septembre 1972, par des terroristes palestiniens, s'étant soldé par la mort de 11 athlètes israéliens, et ayant entrainé une riposte Israélienne militaire (des bombardements en Palestine), ainsi que par l'assassinat de 13 personnes par le Mossad, les services secrets Israéliens, le film du réalisateur juif américain Steven Spielberg s'est aussi, et surtout, inspiré du livre de George Jonas, Vengeance: The True Story of an Israeli Counter-Terrorist Team, sorti en 1984. Film au sujet pour le moins polémique, Munich traite d'un sujet qui, même trente ans après les événements qu'il décrit, reste d'actualité, d'autant plus après les attentats du World Trade Center (à ce propos, le film I.A. de Steven Spielberg est le dernier film où apparaissent les fameuses tours jumelles). Le réalisateur a d'ailleurs reçu des menaces de mort pendant le tournage de ce film, et il a du s'entourer de gardes du corps pour assurer sa sécurité. ![]() Le film suit donc le commando du Mossad commandité pour venger l'honneur d'Israël dans le sang des terroristes ayant (soit disant) organisé l'assassinat des athlètes. Les cinq juifs, interprétés par l'australien Eric Bana (encore une fois excellent, terriblement charismatique et d'une crédibilité totale), l'anglais Daniel Craig (futur James Bond et déjà remarquable), le français Mathieu Kassovitz, l'allemand Hanns Zischler, et l'irlandais Ciarán Hinds, sont à l'antithèse d'un commando de tueurs tel que le cinéma a pris l'habitude de nous le montrer. Tous excellents, les acteurs, de part leur excellente interprétation, nous entrainent dans ce qui s'avère être une descente aux enfers, où le sang appelle le sang, sans fin, la vengeance attisant les rancoeurs et entraînant les peuples dans la haine et la destruction. Pour démontrer son propos, le réalisateur a fait appel à un casting international. En dehors des personnages principaux, on retrouve de nombreux acteurs français (le film se déroule en grande partie en France), comme Mathieu Amalric, Michael Lonsdale (les deux hommes ayant en commun d'avoir incarné un méchant de la franchise 007, respectivement dans Quantum of Solace et Moonraker) ou bien encore Yvan Attal. Ce film, qui compte environ 200 personnages, est le film du réalisateur comptant le plus rôles. Le tournage se partage quand à lui entre la France, Malte et la Hongrie, cette dernière (et en particulier sa capitale Budapest) ayant servi pour la plus grande partie du film. Spielberg et son directeur de la photographie attitré, Janusz Kaminski, ont fait un travail de reconstitution phénoménal. En dehors du grain de l'image, tout porte à croire qu'il a été réalisé il y 30 ans, tant les décors et les costumes sont réalistes. La musique, comme toujours composée par le fidèle (et génial) John williams transcende les images et le jeu des acteurs, pour un résultat visuel et émotionnel frisant parfois avec le génie. ![]() Parfois seulement, car il manque au film un petit quelque chose qui l'aurait rendu aussi génial que les autres films de Spielberg traitant de la tragédie juive du XXème siècle, de La liste de Schindler à il faut sauver le soldat Ryan. Un sujet cher au réalisateur. ![]() Si vous avez aimé Munich, vous aimerez aussi:
|
|
Rappelant les films de politique fiction des années 70 (normal pour un film se déroulant justement pendant cette période), ce
Munich traite de façon très intelligente du problème israélo-palestinien, sans jamais prendre parti pour l'un ou l'autre
des camps, ainsi que du problème insoluble que pose la vengeance. Rarement film n'aura aussi bien démontré que le sang appelle le sang, et qu'arrive vite le moment où la cause n'a plus
aucune importance, seul restent la haine et le désir de se venger de l'autre.
Steven Spielberg évite pratiquement tous les pièges inhérents à ce genre de sujets, le seul défaut du métrage étant une surabondance de personnages (par désir de réalisme, il faut cependant le noter), ayant comme conséquence de facilement perdre le spectateur. De plus, le film possède un rythme lent, qui peut faire peur à des spectateurs habitués à un découpage à la M.T.V., typique des films de notre temps. Ce film est un véritable appel à la paix entre les peuples. ![]() |