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BAFTA |
catégorie |
Année | Gagnant
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Meilleur film anglais | 1964 |
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Nominations aux Golden Globe |
catégorie |
Année | Nomination
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Meilleure musique | 1965 | John Barry, Lionel Bart, Monty Norman |
Encore auréolé du succès du premier épisode, James Bond contre le docteur No,
les producteurs lancent le second volet des aventures de l'agent 007, James Bond, ce qui aboutira à l'une des
plus longues sagas cinématographiques jamais tournés, puisqu'elle perdure encore de nos jours. Pour
bons baisers de Russie, la quasi totalité de l'équipe originelle est de l'aventure, et c'est avec
joie que le spectateur retrouve le jeune et encore très peu connu Sean Connery dans le rôle de l'agent britannique. Ce début des années 60 est
d'ailleurs une période faste pour l'acteur écossais car en plus d'enchaîner les films de la
franchise James Bond, il tourne en parallèle avec les plus grands, comme par exemple
Alfred Hitchcock en 1964 avec
Pas de printemps pour Marnie.
Dans cet épisode, et ce même s'il doit toujours affronter le terrible SPECTRE, James Bond se retrouve dans une situation beaucoup plus réaliste, le plongeant dans les méandres de l'espionnage et du conflit lié à la Guerre Froide, les faits ici présentés faisant partie des plus réalistes jamais portés à l'écran, et pour cause, Ian Flemming, l'auteur des romans de James bond dont les films sont tirés, a longtemps travaillé au sein des services de renseignements et s'est beaucoup inspiré de faits réels pour raconter ces histoires. Ainsi, par exemple, les (encore) rares gadgets présentés dans ce film, dont James Bond n'a d'ailleurs pas l'exclusivité, contrairement à ce qui se passera dans les films suivants, sont tous, ou pratiquement, inspirés de vrai attirail d'espion des années 50/60. ![]() Le fait de tourner dans de vrais décors (Istanbul, l'orient Express) pousse le réalisme assez loin, surtout lorsque l'on ajoute à cela la (relative) vulnérabilité de l'agent 007, se faisant piéger par son ennemi le SPECTRE et mener par le bout du nez pendant pratiquement la totalité du film. On retrouvera d'ailleurs cette même vulnérabilité dans l'opus suivant, Goldfinger, pour ensuite de plus en plus s'en éloigner et présenter James Bond comme une sorte de surhomme. les derniers films de la saga rechercheront d'ailleurs à revenir à un personnage plus humain, la surenchère d'action, d'effets spéciaux et de gadgets finissant par ne plus être crédible. De plus, la concurrence dans les films d'actions étant ce qu'elle est maintenant, le personnage de James Bond ne peut plus lutter sur le même terrain que ces concurrents, souvent totalement ancré dans l'exagération, alors que les années 60, la saga avait totalement redéfini la notion de film d'action, tout en sachant rester relativement proche d'un réalisme, Ian Flemming ayant toujours vu ses histoires comme des histoires réalistes. ![]() Coté James Bond girls, ce film n'est pas en reste. Même si James Bond n'enchaîne pas les conquêtes comme il pourra le faire plus tard, on le retrouve entouré de magnifiques jeunes femmes, dont la grande majorité aura été sélectionnée dans les concours de beauté internationales (miss monde, miss Jamaïque,..). C'est ainsi le cas de la magnifique Daniela Bianchi, et des très belles Aliza Gur et Martine Beswick (que l'on retrouvera d'ailleurs dans un autre James bond, Opération Tonnerre). Les aventures de James Bond, dans ce film, le mèneront d'Istanbul à Venise, en passant par un long trajet dans l'Orient Express, que Sean Connery retrouvera quelques années plus tard, dans l'adaptation du roman d'Agatha Christie, le Meurtre de l'Orient Express, de Sidney Lumet, en 1974. ![]() On retrouve dans une des plus grandes scènes de bons baisers de Russie un James Bond traqués par un hélicoptère dans une plaine rocailleuse. Ce passage est un clin d'oeil à l'un des plus grands films du maître Alfred Hitchcock, la mort aux trousses, ce qui prouve bien que l'on peut faire des films d'actions (pas encore à grand budget, Bons baisers de Russie ayant coûté 2 millions de dollars) tout en rendant hommage aux maîtres, et ce sans les plagier. Ce film est une vraie réussite, arrivant à concilier réalisme, action non stop, exotisme, érotisme (léger, nous sommes dans une saga grand public tout de même), et suspens. Rares sont les films de nos jours à arriver à concilier tous ces points. Si vous avez aimé Bons baisers de Russie, vous aimerez aussi:
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Le film bons baisers de Russie reste encore à ce jour l'un des tous meilleurs James Bond jamais
tournés, et l'un des meilleurs films d'espionnage par la même occasion. Ce film reste l'un des seuls de
la très longue série sur l'agent britannique à être réaliste.
Un film qui marquera son époque, puisque l'année de sa sortie, Bons baisers de Russie termina en tête du box office mondial. Un film à (re)découvrir de toute urgence, de préférence dans sa version remasterisée. ![]() |