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Terminator Renaissance

Affiche du film

 


 

Titre original

Terminator Salvation

Synopsis

En 2018, après l'apocalypse qui a vu s'affronter les hommes et les robots, John Connor est devenu le chef de la résistance humaine contre Skynet et son armée de Terminators. Sa vision du monde est pourtant remise en cause par l'apparition de Marcus Wright, un inconnu qui se souvient seulement de s'être trouvé dans le quartier des condamnés à mort. Connor doit découvrir si Marcus a été envoyé du futur ou s'il est un rescapé du passé. Alors que Skynet prépare l'assaut final, Connor et Marcus s'engagent dans une odyssée qui va les mener au coeur même des opérations de Skynet. Ils y perceront le terrible secret qui se cache derrière l'annihilation programmée de l'humanité tout entière...

Genre

Science-Fiction

Année de production

2009

U.S.A.

Date de sortie en France

3 juin 2009

Réalisateur

McG

Musique

Danny Elfman

 
 

Casting

Acteur
Photo
Rôle
Christian Bale John Connor
Sam Worthington Marcus Wright
Moon Bloodgood Blair Williams
Helena Bonham Carter Dr. Serena Kogan
Anton Yelchin Kyle Reese
Jadagrace Berry
Jadagrace Star
Bryce Dallas Howard Kate Connor
Common Barnes
Jane Alexander
Jane Alexander Virginia
Michael Ironside Général Ashdown
Ivan G'Vera Général Losenko
Linda Hamilton
Linda Hamilton Sarah Connor
Chris Browning
Chris Browning Morrison
Buster Reeves Tunney
Michael Papajohn Carnahan
Anjul Nigam Rahul
David Midthunder Un soldat
Lorenzo Callender L'officier de communications
Roland Kickinger
Roland Kickinger T-800
Brian Steele T-600
Esodie Geiger Une technicienne des transmissions
Foued Zayani Un prisonnier de Skynet

 

 


 

Nominations

Razzie Award Razzie Awards
Catégorie
Année
Bénéficiaire
Pire réalisateur2009McG
Pire préquelle, remake, suite ou film-dérivé2009 

 

Critique du Film

Note :
 
 
 
Moon Bloddgood dans Terminator Renaissance   Christian Bale dans Terminator Renaissance

 
I, Robot

 
La mise en chantier d'un quatrième opus de la saga Terminator remonte à 2003, c'est à dire suite à la sortie de Terminator 3: Le soulèvement des machines. Le réalisateur Jonathan Mostow et les acteurs principaux du film, Nick Stahl et Claire Danes sont alors contactés, ou en tout cas approchés, afin de voir s'ils veulent reprendre leurs rôles dans une suite. Tous de refuser de participer à un quatrième (et encore moins un cinquième, comme cela est alors envisagé par le studio). Arnold Schwarzenegger s'étant quand à lui tourné vers la politique il est inenvisageable qu'il retourne avant longtemps vers le cinéma.
Autant dire que ce nouveau Terminator est quelque peu compromis. Pourtant, le studio cherche à relancer le projet, envisageant même de faire revenir James Cameron pour le cinquième épisode. Mais celui-ci n'est pas du tout intéressé.
En mai 2007, Terminator 4 est tout de même officiellement lancé, le but étant d'initialiser une nouvelle trilogie. On aurait alors une première trilogie se déroulant avant la fameuse guerre des machines, et la seconde qui prendrait place dans le futur, où hommes et machines s'affronteraient dans un monde post-apocalyptique. Cependant, en juillet 2007, des problèmes de droits entre MGM et Halcyon a failli mettre fin au projet. MGM mettra fin à l'empêtrement juridique en payant à Halcyon la somme rondelete de 60 millions de $ afin de récupérer les droits de la franchise. Sony, de son côté, mettra 100 millions de $ afin d'avoir les droits de diffusion des futurs films de la saga.
Les scénaristes John Brancato et Michael Ferris sont engagés pour écrire le premier script. Puis viendront s'ajouter Paul Haggis et Shawn Ryan. Et comme si cela ne suffisait pas, une fois le tournage commencé c'est au tour de Jonathan Nolan, le frère de Christopher Nolan et scénariste des films de ce dernier (dont The Dark Knight) d'être engagé afin de terminer le travail. Un nombre de cerveaux important, là où James Cameron s'était suffi à lui-même pour Terminator et Terminator 2.
Quand à la réalisation du film, elle est confiée à McG, qui jusque là n'avait pas prouvé son talent en tant qu'artiste, bien au contraire (cf. Charlie et ses drôles de dames et sa suite Charlie's angels - les anges se déchaînent). L'annonce de McG aux commandes du film aura d'ailleurs pour effet d'inquiéter les fans de la franchise.
 
Un Terminator dans le film Terminator Renaissance de McG

 
McG est cependant bien conscient des erreurs qu'il a pu commettre de par son passé. En gros, l'homme a muri artistiquement parlant, et est maintenant prêt à (enfin) rentrer dans la cour des grands. Le cinéaste cherchera l'inspiration du côté des maîtres du post-apocalyptique: du côté littéraire La Route de Cormac McCarthy, et surtout les androïdes rêvent-ils de moutons électriques de Philip K. Dick (non seulement pour son univers déliquescent de fin du monde mais aussi et surtout pour la psychologie des fameux androïdes). Même si McG ne cite pas Isaac Asimov parmi ses sources d'inspirations, il est difficile de ne pas penser à certaines des meilleures nouvelles robotiques du maître, en particulier I, Robot. Pour ce qui est du cinéma, McG cherchera du côté de films comme Blade Runner (évidemment), Mad Max 2 et surtout Les Fils de l'homme, ce dernier ayant tout particulièrement frappé le cinéaste de par la maîtrise technique dont fait preuve Alfonso Cuaron dans son film.
L'histoire doit dans un premier temps se concentrer sur le personnage de Marcus, avant, Christian Bale ayant montré son intérêt pour le personnage de John Connor, de donner une place plus importante au futur leader de la rébellion. Ce film sera le premier à se dérouler (pratiquement) intégralement dans le futur, ce que les fans attendent depuis qu'ils ont vu le premier film. Autant dire que le cinéaste n'a pas le droit à l'erreur.
De retranscription futuriste des classiques le magicien d'Oz et Alice aux pays de merveilles, à savoir une histoire où une personne se retrouve propulsée dans un monde qui n'est pas le sien et cherche à s'en sortir, aidé en cela par des autochtones, Terminator Renaissance devient une créature bicéphale où se retrouvent face à face deux personnages que tout oppose: d'un côté Marcus, un tueur en recherche de rédemption et de l'autre John Connor, un humaniste obligé de par les événements à combattre sans pitié ses ennemis, ennemis dont fait partie Marcus. Dit autrement, Terminator Renaissance raconte la rencontre d'un robot au cœur humain et un humain au cœur de robot. Ce qui nous rapproche énormément des thèmes asimoviens.
 
Bryce Dallas Howard et Christian Bale dans Terminator Renaissance

 
L'un des tous premiers à avoir rejoint le casting de Terminator Renaissance fut Christian Bale. Contacté pour jouer Marcus l'acteur jugea John Connor plus intéressant à jouer, alors même que le script initial ne donnait qu'un tout petit rôle, pratiquement anecdotique, à celui qui était au centre des précédents épisodes. Les scénaristes durent donc retravailler le scénario afin de gonfler la présente à l'écran du personnage, ainsi que son importance en tant que moteur de l'histoire, et, parallèlement, trouver un autre acteur pour incarner Marcus.
La production pense alors à embaucher Josh Brolin, qui ferra quelques essais face à Christian Bale. Mais, après plusieurs séances, l'acteur préféra refuser le rôle. McG se voit alors proposer par James Cameron un acteur jusqu'alors pratiquement inconnu du grand public, acteur qu'il vient de faire tourner dans son prochain film, alors en postproduction. L'acteur se nomme Sam Worthington et son travail sur Avatar l'a impressionné. L'acteur ferra le même effet sur McG, qui l'engagera pour tenir le premier rôle de son film. Sam Worthington, qui accomplira lui-même ses cascades sur le film, sera la révélation du film, et explosera définitivement lorsque, quelques mois plus tard, sortira sur les écrans Avatar.
Chacun des deux héros du film aura le droit à une implication romantique. Pour John Connor la route a déjà été tracée par Terminator 3: Le soulèvement des machines. Cependant, Claire Daines, l'actrice qui jouait celle qui allait devenir la femme de Connor, ayant refusé de reprendre son rôle, la production engage Charlotte Gainsbourg. Mais l'actrice française se voit obligée de rompre son contrat, pour des raisons d'incompatibilité de calendrier. En urgence, c'est Bryce Dallas Howard qui est appelée à la rescousse. En ce qui concerne Marcus, c'est un nouveau personnage féminin qui ferra son apparition. Soldat et membre de la résistance, elle est la femme forte indissociable de la franchise Terminator. Elle est jouée par Moon Bloodgood, qui, après Pathfinder, commence à se faire un nom dans le milieu.
Qui dit femme forte dit forcément Sarah Connor. Si la mythologie Terminator empêche le personnage de faire son retour, on entendra cependant nombre d'enregistrements sonores de l'héroïne des deux premiers films réalisés par James Cameron. Linda Hamilton, quoique non créditée au générique de Terminator Renaissance viendra enregistrer quelques lignes de dialogues, faisant ainsi en quelque sorte le lien entre les anciens films et cette nouvelle mouture de la saga.
Autre femme présente dans le film, Helena Bonham Carter, qui tient un petit rôle dans le film (représentant seulement 10 jours de tournage pour l'actrice). Petit mais notable, ne serait-ce que parce qu'elle apparaît dès les premières images du film, et joue un rôle notable en ce qui concerne le mystère qui plane autour du personnage de Marcus. Si c'est bien la femme de Tim Burton qui apparaît dans le film (et ce parce que celui-ci est un fan de la saga Terminator), le rôle fut en fait proposé à Tilda Swinton.

 
un Arnold Schwarzenegger de synthèse dans Terminator Renaissance

 
Grand absent de ce film, le gouverneur Arnold Schwarzenegger est pourtant une figure indissociable de la mythologie Terminator. Evidement, la production demandera à l'ex acteur s'il consent à venir faire un cameo dans le film. Arnold Schwarzenegger ne pourra pas, même s'il l'envisage un temps, se trouver du temps dans son emploi du temps, pour venir apparaître dans le film. Il autorise cependant la production à utiliser son image dans le film. La solution que trouve McG et son équipe est la suivante: prendre un acteur lui ressemblant physiquement et remplacer le visage par celui de la star, visage qui sera tiré des archive des années 80, c'est à dire datant du moment de la sortie du premier Terminator. C'est Roland Kickinger, qui avait déjà interprété le rôle de l'ex monsieur muscle à l'écran, qui servira de body double à Arnold Schwarzenegger. La brève apparition du faux Arnold Schwarzenegger dans le film est l'un des grandes réussites de ce Terminator Renaissance.
D'une façon générale McG a tenu à ce que les effets spéciaux du film soient le plus marquant possible. Et intelligemment, le cinéaste de ne pas faire appel au 100% CGI, ce que beaucoup auraient fait au vu des ambitions visuelles du film. Bien au contraire, le réalisateur a tenu à filmer le maximum de scènes en live, quitte à mettre en place une infrastructure gigantesque (comme par exemple lors de la scène de largage de napalm).
Si certains passages n'ont pas pu être tournés autrement qu'en images de synthèses, comme ce fut le cas pour le Harvester, ce robot haut de plusieurs étages, dans la grande majorité des cas les acteurs ont pu interagir avec quelque chose (soit des acteurs qui seront ensuite effacés en postproduction, soit des animatroniques).
Une scène en particulier a été soignée par McG: il s'agit de la scène d'ouverture dans le futur, qui met en œuvre un long plan séquence assez démentiel où l'on voir John Connor sortir d'un bâtiment, monter dans un hélicoptère, se faire abattre en plein vol, puis atterir en catastrophe. Petit exploit technique, ce plan séquence n'est pas sans rappeler à la fois les précédents travaux du cinéaste (quelques horreurs dans le genre dans Charlie et ses drôles de dames) et bien entendu la séquence de l'attaque de la voiture au milieu des Fils de l'homme d'Alfonso Cuaron. Dans le cas de Terminator Renaissance, le plan séquence n'en est en fait pas un, McG utilisant des ruses pour tromper le spectateur (tout comme Alfred Hitchcock l'avait fait, une cinquantaine d'années plus tôt, dans La Corde. Un bel exemple de ce qu'une technique bien utilisée peut apporter à un film.
 
Les moto-terminator, un nouveau danger pour l'humanité dans Terminator Renaissance

 
Conscient du fossé qui sépare son film des précédents opus de la franchise (opposition présent/futur, absence de voyage dans le temps, absence également de la star de la franchise, Arnold Schwarzenegger), McG et ses nombreux scénaristes décident de saupoudrer le film de clins d'œil aux précédents films:
La phrase "Come with me if you want to live" ("suis-moi si tu veux vivre"), tagline phare de Terminator, reprise ensuite dans Terminator 2, est ici citée, lorsque Kyle Reese sauve la vie de Marcus.
Autre tagline tiré de Terminator, celle dite par Marcus à Kyle, "What day is it? what year?" ("Quel jour? Quelle année?", qui était dite à l'identique par Kyle dans le premier film de James Cameron.
Toujours au niveau des répliques, lorsque John Connor s'en va pour infiltrer Skynet et sauver son (futur) père, il répond à sa femme "I'll be back" ("je reviendrais") lorsque celle-ci lui demande ce qu'elle doit dire à ses hommes. Il s'agit bien sur de la phrase dite par Arnold Schwarzenegger dans Terminator, et qui deviendra un gimmick de l'acteur dans pratiquement tous ses films.
Le dress code du personnage de Kyle Reese, qui va des chaussures de sport (pratiquement identiques à celles qu'il porte dans Terminator) à la lanière qui retient son fusil à pompe (dont il apprend la technique par Marcus).
La façon dont Marcus attrape le fusil à pompe des mains de Kyle Reese est un remake de la scène entre le T800 et un barman au début de Terminator 2.
La station-essence en plein désert est un gimmick de la franchise, présent dans tous les épisodes. C'est bien entendu avant tout un hommage à la toute dernière scène de Terminator.
La poursuite entre Marcus, Kyle, et les moto-terminators, est un hommage inversé à la fameuse poursuite entre le T1000 et le T800 dans Terminator 2, saut depuis un point y compris.
Lorsque John Connor cherche à attirer les moto-terminators, il leur fait écouter la chanson You could be Mine des Guns'N Roses, bande originale de Terminator 2.
Le climax de Terminator Renaissance se déroule dans un environnement industriel. C'est le cas de tous les épisodes de la franchise, mais bien évidement surtout du premier film, où nombre de plans sont repris quasiment à l'identique dans ce quatrième épisode (le Terminator montant les marches par exemple).
Le combat final contre le T800 est un hommage pratiquement à chaque image à Terminator 2. On y retrouve le T800 plongé dans du métal fondu (la fin du T1000 dans Terminator 2), le même T800 congelé (un traitement subi par le T1000), l'utilisation de la voix d'un proche pour attirer le héros (là aussi le T1000 utilise cette technique dans Terminator 2), et enfin l'utilisation d'un bloc de béton par le méchant Terminator pour écraser son adversaire (le T1000 contre le T800).
Il en existe encore de très nombreux autres exemples, à tel point que par moment le film semble presque être un condensé des trois premiers films de la franchise.
 
Anton Yelchin et Sam Worthington dans Terminator Renaissance

 
Terminator Renaissance ne fut pas un film de tout repos à faire: une infrastructure gigantesque, un tournage en plein désert (où trouver sinon un environnement post-apocalyptique crédible?), une attente de la part des fans gigantesque, et même plusieurs blessures. En effet, les deux acteurs principaux auront véritablement donné de leur personne pour que le film se fasse; entre un poignet cassé pour Christian Bale et un dos blessé pour Sam Worthington, nul ne pourra dire que les acteurs principaux du film auront eu le vie facile durant le tournage. Le tournage déplorera aussi une blessure plus grave, lorsque le spécialiste des effets spéciaux Mike Menardis se blessera de façon plus grave.
De la part d'un Christian Bale, cette mise en danger de sa personne n'a rien d'étonnant, puisqu'il a déjà prouvé de part le passé son niveau d'engagement dans les films sur lesquels il travaille (impossible de ne pas penser à son implication extrême dans The Machinist). Il est connu pour être très consciencieux et travailleur, d'une concentration et d'une préparation rare. Cela a d'ailleurs (malheureusement) entraîné un coup de gueule de l'acteur contre les techniciens du film, et en particulier le directeur de la photographie Shane Hurlbut accusé de gêner la star dans sa concentration.
Sam Worthington de son côté ferra montre d'une technique de travail différente, plus axée sur l'improvisation. Deux façons de travailler différentes, mais qui sont toutes les deux aussi efficaces l'une que l'autre entre des acteurs de qualité, ce que sont sans aucun doute les deux hommes, sur lesquels repose une grande partie du film.
 
Sam Worthington et Moon Bloodgood dans Terminator Renaissance

 
Terminator Renaissance est un film à très gros budget, puisqu'il aura couté la bagatelle de 200 millions de $ (à comparer aux 6,4 millions du premier film), soit environ la même chose que le précédent opus, Terminator 3 le soulévement des machines. Le film connaîtra un succès notable, avec une recette finale de 372 millions de $, là où son prédécesseur quand à lui rapportera 430 millions de $.
Un relativement joli score pour une franchise que d'aucuns pensaient finies, surtout depuis que la star de la franchis, Arnold Schwarzenegger, ainsi que son créateur, James Cameron, avaient décidé de s'en écarter.
A noter que le film voulait utiliser comme accroche publicitaire la phrase suivante: "the futur begins" ("le futur commence"), mais que cette même phrase était déjà prise par un autre film sortant la même année, Star Trek, film où jouait déjà, drôle de hasard, Anton Yelchin.
 
Si vous avez aimé Terminator Renaissance, vous aimerez aussi:
 
  Film Pourquoi
Terminator 3, le soulèvement des machines Terminator 3, le soulèvement des machines L'épisode précédent de la saga.
Avatar Avatar Le film qui a fait de Sam Worthington une star, tourné avant Terminator Renaissance mais sorti quelques mois plus tard, en raison d'une postproduction beaucoup plus longue
Star Trek Star Trek Pour retrouver Anton Yelchin dans l'autre gros succès de l'année 2009 au cinéma
 
 


 

Conclusion

 
 
Christian Bale dans l'usine à Terminator dans le Terminator Renaissance de McG

 
La franchise Terminator a toujours (étrangement) eu du mal se monter -aucun des quatre films de la franchise n'a été produit par le même studio-, et ce Terminator Renaissance n'échappe pas à la règle. On peut même dire qu'il revient de loin. Réécrit à maintes reprises (y compris un changement de fusil d'épaule tardive faisant de John Connor le héros du film), confié à un réalisateur réputé pour son manque de talent (McG), Terminator Renaissance était vraiment mal parti.
Finalement, force est de constater que McG a fait des progrès en termes de mise en scène (enfin, ce n'est pas, et ce ne sera jamais James Cameron), et le réalisateur arrive à proposer un spectacle qui visuellement s'en sort plutôt bien.
Du point de vue de l'histoire par contre, il n'en va pas de même. Entre une "bicéphalité" des héros mal maitrisée (il est difficile de dire qui est vraiment le héros du film), certaines incohérences vis à vis des précédents films (par exemple on apprend dans ce film qu'il est plus facile de combattre les Terminator le jour que la nuit, alors que Terminator premier du nom nous disait strictement le contraire), et un plan de Skynet véritablement tiré par les cheveux (le twist final ne supporte pas que l'on y réfléchisse ne serait-ce qu'une seconde), force est de constater que la renaissance annoncée aurait plutôt tendance à se transformer en requiem.
Du requiem à la rédemption christique il n'y a qu'un pas que le film franchit allégrement, l'histoire de Marcus ayant de profondes connotations bibliques (y compris une mise en croix).
 
Terminator Renaissance est plutôt un bon spectacle de divertissement, mais est bien loin des ambitions affichées, à savoir à la fois satisfaire les attentes des fans, qui voulaient voir depuis plus de 25 ans le combat entre les humains et les machines dans le futur, et l'envie des producteurs de relancer une nouvelle trilogie Terminator.

 
Christian Bale dans Terminator Renaissance

 

 


 
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