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Academy of Science Fiction, Fantasy & Horror Films |
catégorie |
Année | Gagnant
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meilleur acteur dans un second rôle | 2003 | Andy Serkis |
meilleurs costumes | 2003 | Ngila Dickson et Richard Taylor |
meilleur film de fantasy | 2003 | |
meilleurs maquillages | 2003 | Peter Owen et Peter King |
meilleur film | 2003 |
BAFTA |
catégorie |
Année | Gagnant
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achévement dans les effets spéciaux | 2003 | Jim Rygiel, Joe Letteri, Randall William Cook, Alex Funke |
meilleurs costumes | 2003 | Ngila Dickson, Richard Taylor |
Grammy Awards |
catégorie |
Année | Gagnant
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Meilleure musique | 2002 | Howard Shore |
Oscar |
catégorie |
Année | Gagnant
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Meilleur montage sonore | 2003 | Ethan Van der Ryn, Mike Hopkins |
Meilleurs effets visuels | 2003 | Jim Rygiel, Joe Letteri, Randall William Cook, Alex Funke |
Academy of Science Fiction, Fantasy & Horror Films |
catégorie |
Année | Gagnant
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meilleur acteur | 2003 | Viggo Mortensen |
meilleur réalisateur | 2003 | Peter Jackson |
meilleure musique | 2003 | Howard Shore |
meilleur jeune premier | 2003 | Elijah Wood |
meilleurs effets spéciaux | 2003 | Jim Rygiel, Joe Letteri, Randall William Cook et Alex Funke |
meilleur scénario | 2003 | Peter Jackson, Stephen sinclair, fran Walsh et Philippa Boyens |
BAFTA |
catégorie |
Année | Nomination
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Meilleur film aux BAFTA des enfants | 2003 | Peter Jackson, Barrie M. Osborne, Fran Walsh |
Meilleure photographie | 2003 | Andrew Lesnie |
Meilleur montage | 2003 | Michael Horton, Jabez Olssen |
Meilleur film | 2003 | Peter Jackson, Barrie M. Osborne, Fran Walsh |
Meilleurs maquillages | 2003 | Peter Owen, Peter King, Richard Taylor |
Meilleur design | 2003 | Grant Major |
Meilleur son | 2003 | Ethan Van der Ryn, David Farmer, Mike Hopkins, Hammond Peek, Christopher Boyes, Michael Semanick, Michael Hedges |
Directors Guild of America |
catégorie |
Année | nomination
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meilleure direction artistique | 2003 | Peter Jackson |
Golden Globes |
catégorie |
Année | nomination
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Meilleure réalisation | 2003 | Peter Jackson |
Meilleur film | 2003 |
Oscar |
catégorie |
Année | Nomination
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Meilleure direction artistique | 2003 | Grant Major, Dan Hennah, Alan Lee |
Meilleur montage | 2003 | Michael Horton |
Meilleur film | 2003 | Barrie M. Osborne, Fran Walsh, Peter Jackson |
Meilleur son | 2003 | Christopher Boyes, Michael Semanick, Michael Hedges, Hammond Peek |
Screen Actor Guild |
catégorie |
Année | nomination
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Meilleur casting | 2003 | Sean Astin , Cate Blanchett, Orlando Bloom, Billy Boyd, Brad Dourif, Bernard Hill, Christopher Lee , Ian McKellen , Dominic Monaghan, Viggo Mortensen, Miranda Otto, John Rhys-Davies, Andy Serkis, Liv Tyler, Hugo Weaving, David Wenham, Elijah Wood |
Après le succès phénoménal du premier film, le seigneur des anneaux: la communauté de l'anneau, tout juste à un an d'intervalle, sort le second film de la trilogie, Les deux tours. Comme se fut le cas pour Star Wars Episode V: l'empire contre-attaque de nombreuses difficultés inhérentes au principe même de film intermédiaire d'une trilogie se posaient, à savoir continuité de l'image (facile lorsque les trois films sont tournés d'un seule traite), tension dramaturgique (il est assez difficile de prendre les événements en cours de route -premier épisode- et de les laisser inachevées -second épisode- tout en gardant l'intérêt du public) et, dans le cas d'une adaptation littéraire, de ne pas trahir l'auteur. De ce point de vue là, les scénaristes ont du énormément travailler pour concilier respect de l'oeuvre du professeur Tolkien et blockbuster hollywoodien. Trois exemples expriment clairement le travail effectué: Le combat entre Gandalf et le Balrog. Absent du roman, et à peine abordé par Gandalf, le réalisateur Peter Jackson a décidé de nous le montrer, et ce dès les premières images du film. Une entrée en matière explosive, affichant clairement les intentions du néo-zélandais de passer avec ce second épisode à la vitesse supérieure coté action. la prise d'Isengard par les ents. Là encore raconté dans le roman et non pas "vécue" par le lecteur, il était impossible pour Peter Jackson de passer à coté de ce passage spectaculaire et central de l'histoire (il ne s'agit après tout que de la chute pure et simple du grand méchant de ce film, Saroumane). L'absence d'Arachne du film. A l'inverse des deux points précédents, l'un des passages les plus marquants du roman de Tolkien est la rencontre entre Frodo et l'araignée géante. Très tôt, il fut décidé par les scénaristes de repousser cette rencontre au troisième film, et ce pour deux raisons: premièrement il ne serait plus resté grand chose à raconter d'important sur les pérégrinations de Frodo et Sam dans Le retour du roi et ensuite cela permet de se concentrer sur ce qui est réellement important dans ce film, à savoir la lutte des hommes, et plus particulièrement Aragorn (le troisième film étant quand à lui sur la lutte de Frodo). Malgré ces changements (le film en contient bien d'autres), jamais le roman à la base du film n'est trahi. Bien au contraire, le film (c'est aussi vrai pour les deux autres métrages) peut être vu comme une extension en image du roman. Tandis que le premier film était indiscutablement centré Frodo, le second film change de héros, Frodo passant le flambeau à Aragorn (le jeune hobbit reprendra dans le troisième film son importance capitale et son aura de héros tragique). Les raisons de ce changement sont nombreuses, mais peuvent essentiellement se résumer à cela: le temps est venu de se battre! En effet, tout comme dans le roman, Aragorn est le véritable héros, d'un point de vue non pas narratif (même s'il est au centre des événements) mais bien d'un point de vue épique (Aragorn est véritablement un archétype du héros guerrier, prince -en exil qui plus est-, amoureux séparé de sa belle par l'honneur, etc..., tel que l'on peut le voir dans les romans de geste et les légendes, nordiques en particulier). De ce point de vue là, l'acteur Viggo Mortensen est parfait dans le rôle, et c'est bel et bien lui la révélation de ce film. Bernard Hill, l'acteur qui joue Théoden, roi du Rohan, n'est cependant pas loin derrière en termes de révélation, tant son charisme crève l'écran. On comprend aisément pourquoi Peter Jackson a failli engager l'acteur britannique pour interpréter le magicien Gandalf, rôle finalement tenu avec brio par le fabuleux Ian McKellen, qui fait d'ailleurs son retour triomphal dans ce film. Encore une fois, le casting est parfait, tous les rôles sont castés à la perfection. Le professeur Tolkien serait fier du résultat. Par rapport au premier film, le seigneur des anneaux: la communauté de l'anneau, déjà monumental, Peter Jackson a vu les choses en grand, avec pas moins de trois décors gigantesques, à la limite de la démence: Déjà vu dans le premier film, la tour d'Orthanc, repère du sorcier Saroumane (Christopher Lee) prend ici toute son importance (elle est l'un des deux tours du titre, la seconde étant la tour de Barad Dur, antre de l'Oeil de Sauron). Maquette gigantesque (8 mètres de hauteur!), elle est filmée avec génie par le réalisateur néo-zélandais, la rendant terrifiante au possible, symbole de la menace des orcs sur la Terre du Milieu. Le combat entre les forces de Saroumane et les Ents est d'ailleurs le point d'orgue de l'affrontement entre les forces naturelles (hommes, ents, ...) et les parangons de la technologie (les uruk-hais et Saroumane). Tout comme dans le roman, la technologie est vue comme un mal, l'homme du peuple (représenté par le hobbit) n'en ayant absolument pas besoin. Le bonheur, chez Tolkien est dans le pré, aucun doute la dessus. A noter enfin, que Saroumane est LE méchant de ce film, Sauron le remplaçant dans le dernier film. Et quel méchant! Sans doute le meilleur rôle du grand Christopher Lee. En tout cas, celui qui le met le plus en valeur. Second décor colossal, Fort le Cor, au gouffre de Helm. Maquette gigantesque, pour un combat démentiel, qui n'est pas sans rappeler le film Zoulou de Cy Enfield avec Michael Caine. L'hommage est d'ailleurs tout ce qu'il y a de plus assumé par le réalisateur, le film de 1964 étant l'une des grandes références du genre. John Carpenter, dans un genre légèrement différent,, passera une bonne partie de sa carrière à remaker ce film. Pour en revenir au climax des deux tours, la gigantesque bataille opposant Uruk-hais et rohirrims (aidés, contrairement au livre, d'une compagnie d'elfes), rarement au cinéma une prise de château aura été aussi bien rendue (faisant de l'attaque de Fort-La Latte dans les Vikings un amusement pour films à petits budgets). Le sang gicle à profusion. Malin, Peter Jackson fait essentiellement couler le sang noir des Uruks-hais, évitant ainsi une censure trop grande. Ce ne sont pourtant pas les décapitations et autres éventrements qui manquent. Un très grand moment de cinéma! Enfin, le décor d'Edoras ne peut qu'être salué. Construit en grandeur nature (!!!), sur un site néo-zélandais protégé, la capitale des cavaliers du Rohan est un pur chef d'oeuvre de construction. Peter Jackson le sait, et le film d'hélicoptère et sous tous les angles. Le site semble réellement habité, et semble bien plus naturel que nombre de décors pourtant tournée en environnement naturel (pratiquement tous les films de cape et d'épée des années 50-60, ce qui n'enlève cependant rien à leur charme). En dehors de ces décors hors normes, le film se démarque aussi du tout venant par des scènes de combats proprement hallucinantes. Rarement batailles auront été aussi bien rendues, mélangeant violence extrême et images d'une cinégénie absolue. Le combat du gouffre de Helm (trois quart d'heure de métrage, rien que çà!) et l'attaque des wargs en sont deux exemples qui se passent de commentaires. Il suffit de signaler que tandis que dans le premier film les scènes de combats sont chaotiques et par moment difficiles à suivre, ce n'est jamais le cas ici. La raison en est simple: Dans le seigneur des anneaux: la communauté de l'anneau le personnage de point de vue est Frodo (Elijah Wood, le jeune hobbit n'ayant aucune expérience de la guerre, il se retrouve comme pris dans un maelstrom de violence et d'images. Dans Les deux tours, film de guerriers, le personnage de point de vue est Aragorn (Viggo Mortensen). La guerre est son rayon. Il maitrise son sujet, et les images qui lui arrivent (et donc au spectateur) sont beaucoup plus structurées. Dans le dernier épisode, Le seigneur des anneaux: le retour du roi, la caméra s'éloignera des personnages pour montrer l'ampleur de la bataille de Minas Tirith. Autre exploit de ce film décidemment riche en superlatif, le personnage de Gollum. Premier personnage en image de synthèse photo réaliste, la créature incarnée par un Andy Serkis habité par son rôle est un véritable tout de force. Jamais personnage en CGI n'avait été aussi crédible (et autant présent à l'écran). Par rapport au premier film, son apparence a été légèrement modifiée (elle le sera encore dans le seigneur des anneaux: le retour du roi), les évolutions technologies permettant d'améliorer encore le rendu de petit être. La prestation d'Andy Serkis est telle qu'il failli être nommé aux Oscars (les deux tours est d'ailleurs la première suite à avoir été nommé aux oscars au titre de meilleur film, le retour du roi fera bien mieux, devenant le première suite à recevoir l'Oscar du meilleur film), la seule raison pour laquelle il ne le fut pas étant justement le fait qu'il soit en CGI. Tout le monde dans la profession a cependant salué sa performance. Peter Jackson, en plus de le rendre célèbre du jour en lendemain, n'a pas oublié l'acteur lors de son film suivant, King Kong, l'interpète de Gollum prêtant sa gestuelle au singe géant. Depuis, on a pu voir Andy Serkis, au sens propre, dans Le Prestige de Christopher Nolan, avec Hugh Jackman et Christian Bale. Concernant l'implication des acteurs, Viggo Mortensen a marqué son monde sur le tournage du film. Non content de vivre son personnage à l'écran, l'acteur restait Aragorn même en dehors des plateaux, vivant avec son épée 24h/24. De plus, lors du tournage d'une scène, il se cassa un doigt de pied (on le voit d'ailleurs hurler dans le film, ce n'est pas du chiqué), et lors d'une scène de combat il se brisa une dent. Chose infime pour un guerrier, Viggo Mortensen a tenu à continuer la scène! Enfin, son amour des chevaux le poussa à acheter son partenaire à quatre pattes à la fin du film. Cela deviendra une habitude chez l'acteur, puisqu'il ferra la même chose dans Hidalgo. Enfin, petit geste de Peter Jackson envers son acteur John Rhys-Davies, celui-ci se plaignant d'être trop en retrait par rapport aux autres personnages de la communauté, le réalisateur lui confia la voix de Sylvebarbe, l'Ent. Choix idéal vu la voix caverneuse de l'acteur derrière Gimli le nain. Si vous avez aimé Le Seigneur des anneaux: le retour du Roi, vous aimerez aussi:
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Film charnière entre une introduction fabuleuse et une conclusion primée
aux Oscars, les deux tours s'offre le luxe de remettre les pendules à l'heure cotés effets spéciaux (Gollum), batailles (le
gouffre de Helm) et jeux d'acteurs (aucune faute de goût sur l'ensemble du casting).
Vu par certains comme le meilleur des trois, tout comme l'Empire contre-attaque est vu par de nombreux fans comme le meilleur épisode de la première trilogie de George Lucas, Les deux tours brille par une réalisation de très haute volée, et une maitrise absolue des attentes du public (les 3 heures 30 du film passant comme une lettre à la poste). Du très grand art! Peter Jackson est indéniablement le Roi du Monde. |