Chaque année, depuis des siècles, se déroule l'Océan de Feu, une course de survie de 5 000 km à travers le désert arabe. En 1890, pour la première fois de l'histoire, un cheikh richissime invite un Américain et son cheval, Hidalgo, à participer à la course. Frank T. Hopkins, cow-boy et messager de la cavalerie américaine, est considéré comme le plus grand cavalier que n'ait jamais connu l'Ouest américain. Le cheikh désire opposer le cow-boy et son mustang aux plus grands chevaux arabes et aux meilleurs cavaliers bédouins. Certains parmi eux sont bien décidés à empêcher l'étranger de finir la course...

Les courses, c'est mon dada
 

 

 
Inspiré d'un homme (Frank T. Hopkins) ayant existé (au XIXème siècle, ainsi que de son cheval (le fameux Hidalgo du titre), ce film est avant tout une énorme déclaration d'amour. Tout d'abord au peuple indien, le film s'ouvrant sur un massacre d'indiens et se terminant sur une note d'espoir pour ce peuple (prouvant d'ailleurs que les américains n'ont toujours pas digéré leur histoire). Ensuite, au delà de l'hommage à cet aventurier intrépide, vainqueur de toutes les courses d'endurance à cheval de son temps, ce film est avant tout le film ultime sur le rapport entre le cheval et son maître. Et la grande force de ce film est d'avoir trouvé un acteur en phase totale avec son rôle, Viggo Mortensen. En effet, l'homme aime les chevaux comme peu d'autres. Il est d'ailleurs parti avec le cheval principal (nommé T.J.) qu'il montait pendant le film, tout comme il l'avait fait dans la trilogie du Seigneur des anneaux de Peter Jackson. Rarement un sujet et un acteur s'étaient aussi bien trouvés. On pourrait même presque reprocher à Viggo Mortensen de ne pas jouer dans ce film, tant l'homme dernière l'acteur se mélange au rôle. L'amour que l'acteur porte aux chevaux, et en particulier à son cheval transcende la pellicule. Emouvant!
La présence d'Omar Sharif dans le rôle du Cheick organisateur de cette course folle dans laquelle se lance notre héros n'est pas non plus fortuite, l'amour de celui-ci pour les courses n'étant plus à prouver, là aussi.
 

 
De même, on ne peut que louer le désir du réalisateur de tourner sur les lieus même de la vraie histoire. Enfin presque, puisque le désert saoudien est remplacé par le désert du Sahara, mais pour des américains .... Il est vrai que les deux déserts se ressemblent beaucoup, et la culture bédouine, importante pour le réalisateur en terme de crédibilité, est bien présente au Maroc, lieu du tournage.
Le risque avec les films hommage, vendu comme des biopics, inspiré (soi-disant) d'histoires vraies, est toujours de tomber dans l'excès, d'actions ou de bonnes (ou mauvaises) intentions, et Hidalgo n'évite pas ces écueils. Mais bizarrement, cela fonctionne. Et même agréablement. Le film dépasse le simple biopic et devient un grand film d'aventure (bourré d'effets spéciaux numériques), rappelant les grands classiques du genre, La Momie (pour le désert hostile) et Les aventuriers de l'Arche Perdue (pour le côté aventures).

 

 
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Un très bon film d'aventures, mené par un Viggo Mortensen totalement habité par son rôle d'aventurier amoureux de son petit mustang, et dirigé par un Joe Johnston habitué aux grosses productions d'aventures (Jumanji, Jurassic Park III).
Alors que l'on pouvait s'attendre à un film peu rythmé (une traversée du désert de 5000 km pendant 2h a de quoi faire peur aux spectateurs habitués à de grosses productions explosives et au rythme haletant), le réalisateur arrive à nous en mettre plein les yeux, et à mélanger film de course et film d'action.
Du très bon spectacle d'Entertainment.