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Academy of Science Fiction, Fantasy & Horror Films |
catégorie |
Année | Bénéficaire
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Meilleur réalisateur | 2002 | Peter Jackson |
Meilleur film | 2002 | |
Meilleur acteur dans un second rôle | 2002 | Ian McKellen |
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BAFTA |
catégorie |
Année | Bénéficaire
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Meilleurs effets spéciaux | 2002 | Jim Rygiel, Richard Taylor, Alex Funke, Randall William Cook, Mark Stetson |
Meilleur film | 2002 | Peter Jackson, Barrie M. Osborne et Tim Sanders |
Meilleurs maquillage/coiffure | 2002 | Peter Owen, Peter King, Richard Taylor |
Meilleure direction | 2002 | Peter Jackson |
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Grammy Awards |
catégorie |
Année | Bénéficaire
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Meilleure musique | 2002 | Howard Shore |
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Oscar |
catégorie |
Année | Bénéficaire
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Meilleure photographie | 2002 | Andrew Lesnie |
Meilleurs effets visuels | 2002 | Jim Rygiel, Randall William Cook, Richard Taylor, Mark Stetson |
Meilleurs maquillages | 2002 | Peter Owen, Richard Taylor |
Meilleure musique | 2002 | Howard Shore |
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Screen Actor Guild |
catégorie |
Année | Bénéficaire
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Meilleure distribution artistique | 2002 | Sean Astin, Sean Bean, Cate Blanchett, Orlando Bloom, Billy Boyd, Ian Holm, Christopher Lee, Ian McKellen, Dominic Monaghan, Viggo Mortensen, John Rhys-Davies, Andy Serkis, Liv Tyler, Hugo Weaving et Elijah Wood |
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Academy of Science Fiction, Fantasy & Horror Films |
catégorie |
Année | Bénéficaire
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Meilleur acteur | 2002 | Orlando Bloom |
Meilleurs maquillage | 2002 | Peter Owen et Richard Taylor |
Meilleure musique | 2002 | Howard Shore |
Meilleurs effets spéciaux | 2002 | Jim Rygiel, Randall William Cook, Richard Taylor et Mark Stetson |
Meilleur scénario | 2002 | Fran Walsh, Philippa Boyens et Peter Jackson |
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BAFTA |
catégorie |
Année | Bénéficaire
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Meilleure musique | 2002 | Howard Shore |
BAFTA des enfants | 2002 | Peter Jackson, Barrie M. Osborne, Fran Walsh et Tim Sanders |
Meilleure photographie | 2002 | Andrew Lesnie |
Meilleurs costumes | 2002 | Ngila Dickson |
Meilleur montage | 2002 | John Gilbert |
Meilleur acteur | 2002 | Ian McKellen |
Meilleur design | 2002 | Grant Major |
Meilleur scénario | 2002 | Fran Walsh, Philippa Boyens et Peter Jackson |
Meilleur son | 2002 | David Farmer, Hammond Peek, Christopher Boyes, Gethin Creagh, Michael Semanick, Ethan Van der Ryn, Mike Hopkins |
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Directors Guild of America |
catégorie |
Année | Bénéficiaire
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Meilleur réalisateur | 2002 | Peter Jackson |
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Golden Globes |
catégorie |
Année | Bénéficaire
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Meilleur réalisation | 2002 | Peter Jackson |
Meilleur film | 2002 | |
Meilleure musique | 2002 | Howard Shore |
Meilleure chanson originale | 2002 | Enya |
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Grammy Awards |
catégorie |
Année | Bénéficaire
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Meilleure chanson | 2002 | Enya, Nicky Ryan, Roma Ryan |
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Oscar |
catégorie |
Année | Bénéficaire
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Meilleur second rôle masculin | 2002 | Ian McKellen |
Meilleure direction artistique | 2002 | Grant Major, Dan Hennah |
Meilleurs costumes | 2002 | Ngila Dickson, Richard Taylor |
Meilleur réalisateur | 2002 | Peter Jackson |
Meilleur film | 2002 | Peter Jackson, Barrie M. Osborne, Fran Walsh |
Meilleur montage | 2002 | John Gilbert |
Meilleure chanson originale | 2002 | Enya, Nicky Ryan, Roma Ryan |
Meilleur son | 2002 | Christopher Boyes, Michael Semanick, Gethin Creagh, Hammond Peek |
Meilleur scénario adapté | 2002 | Fran Walsh, Philippa Boyens, Peter Jackson |
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Screen Actor Guild |
catégorie |
Année | Bénéficaire
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Meilleur second rôle | 2002 | Ian McKellen |
![]() ![]() A la fin des années 90 la réalisateur néo-zélandais Peter Jackson a autre chose en tête que porter à l'écran le chef d'oeuvre de l'écrivain britannique J.R.R. Tolkien; en effet, il cherche à effectuer le remake du classique King Kong, de Merian C. Cooper. Mais le projet avorte. Il y arrivera cependant, en 2005, et ce grâce au succès de la trilogie qu'il allait tourner. Ayant à sa disposition une machine énorme, la toute nouvelle société d'effets spéciaux Weta, le cinéaste décide de se lancer dans ce qui s'avérera l'un des plus gros chantiers cinématographique de tous les temps. Le roman du professeur J.R.R. Tolkien avait déjà connu une tentative d'adaptation au cinéma, en 1978, par Ralph Bakshi, dans lequel se mélangeaient dessin animé et prise de vues classique. Un échec, aussi bien commercial que critique. A partir de là, l'oeuvre est déclarée impossible à porter à l'écran. Un challenge passionnant pour Peter Jackson, et qui lui permettra en plus d'oublier son échec, l'homme ayant l'impression que jamais il ne pourra tourner ce fameux remake du singe géant le plus célèbre u cinéma; déception d'autant plus grande que l'homme s'est tourné vers le cinéma avec ce but. La trilogie, dont la communauté de l'anneau est le premier épisode, prendra sept années de la vie du réalisateur, les trois films se tournant en parallèle, dans on pays d'origine, la Nouvelle Zélande. Plusieurs raisons à cela: Tout d'abord, le scénariste/réalisateur refuse de quitter son pays (il ne l'a fait pour aucun de ses précédents films, il ne le ferra pas pour celui-là), ensuite les décors naturels du pays des kiwis ressemble à s'y méprendre à l'Europe, mais sans toutes ses invasions technologiques omniprésentes, et avec un petit quelque chose d'étrange, idéal pour un film de fantasy. Enfin, la main d'oeuvre y est beaucoup moins chère qu'en Europe ou aux Etats-Unis. Le lieu du tournage trouvé, le scénario écrit (bien qu'étant incroyablement fidèle à l'oeuvre originelle, l'écriture de la version cinéma du seigneur des anneaux a pris des années, et a occupé non seulement le réalisateur, mais aussi sa compagne, Fran Walsh, et Philipa Boyens), reste à trouver le casting pour ce film. Film pharaonique, le nombre de rôles parlant est considérable. De plus, le nombre de fans du roman sont légion de part le monde, et Peter Jackson n'a pas l'intention de les décevoir. Il fait d'ailleurs appel à certains d'entre eux, en particulier pour tous les langages inventés par Tolkien. Le casting attire d'ailleurs des acteurs de réputation mondiale; ainsi l'ancien James Bond Sean Connery se propose pour incarner la magicien Gandalf, mais le réalisateur ne veut pas avoir de grandes stars dans son film (question de budget mais aussi et surtout histoire de ne pas voir phagocyter le personnage par l'aura d'un acteur). Pour le même rôle, le cinéaste voit plutôt le dernier grand Dracula du cinéma, le très charismatique Christopher Lee. Cette fois-ci, c'est l'acteur qui décline le rôle, ce dernier étant trop physique pour son grand âge. Par contre, l'acteur accepte volontiers d'incarner le second magicien, le diabolique Saroumane. Le choix est on ne peut plus judicieux, tant le rôle semble avoir été écrit pour lui. Quand au magicien gris, ce sera finalement Ian McKellen qui l'incarnera. Là encore, la fusion entre l'acteur et le rôle est totale. Les deux autres grands rôles principaux de ce premier épisode sont le hobbit Frodo Saquet, et le guerrier Aragorn. Le premier sera finalement tenu par Elijah Wood, acteur relativement peu connu (la liste des prétendants était longue, dont l'acteur Jake Gyllenhaal). Le second revient à Stuart Townsend, mais alors que le tournage a déjà commencé, celui-ci se désiste (passer trois ans loin de sa famille lui est insupportable), et il faut lui trouver un remplaçant. Ce sera Viggo Mortensen. Peut-être le meilleur choix de tout le casting, tant l'acteur est en phase totale avec son personnage. Il ira jusqu'à dormir avec l'épée de son personnage. Un acteur habité par son rôle. Ainsi, lors d'une scène de combat, Viggo se casse une dent; comme si de rien n'était, il souhaitait continuer sa scène. Bien évidemment, le réalisateur a arrêté le tournage le temps que l'acteur aille se faire soigner. Le reste du casting est à l'avenant. La carrière de certains des acteurs les plus en vogue en ce moment est lancée: Viggo Mortensen et Orlando Bloom deviennent quasiment du jour au lendemain des super stars, capables d'attirer les foules rien que sur leur nom. Tout comme le réalisateur Peter Jackson, qui passera d'obscur cinéaste uniquement connu par quelques fans hardcore de cinéma gore à roi du monde, reléguant aux oubliettes un James Cameron de son rôle de plus grand réalisateur du moment. A partir de ce film le néo-zélandais peut demander tout et n'importe quoi aux studios, y compris de relancer la production de son King Kong, mais cela est une autre histoire. ![]() ![]() Histoire de satisfaire les fans, nourris de plus de 20 ans d'illustrations du monde de Tolkien, Peter Jackson décide de faire appel aux deux plus grands spécialistes du sujet, les dessinateurs John Howe et Alan Lee. Force est de reconnaître que les images des deux illustrateurs semblent réellement s'animer dans le film, créant ainsi un pont pour les fans entre le roman et le film, au travers de toute l'imagerie collective existant depuis des années. Tout comme l'esthétique de son film, extrêmement soignée (et bizarrement encore plus dans la version longue, disponible en DVD), le réalisateur a mis un point d'orgue a ne pas trahir le livre. Tâche ardue, car chaque volume comporte plus de 600 pages, et fourmille de détails, certains difficilement applicable à un film (les longs arbres généalogiques, par exemple, qui ont dans le livre l'avantage d'expliquer les rapports étroits existants entre Aragorn et Elrond). Les scénaristes durent nécessairement élaguer. Le grand perdant de ces coupes nécessaires fut Tom Bombadil, pourtant associé à certaines des scènes les plus marquantes de ce premier livre. Mais le personnage est tellement éloigné de tout le reste, aussi bien en termes de personnalité (il ne faut pas oublier que celui-ci n'était initialement pas imaginé par Tolkien comme faisant partie intégrante du Monde de la Terre du Milieu. Le second personnage ayant disparu, et pourtant très attendu par les fans, est l'elfe Glorfindel. Il a été remplacé par Arwen (Liv Tyler), et ce pour deux raisons: la première, le film multiplie déjà les personnages, il faut donc diminuer au maximum les personnages secondaires, et ensuite, de façon trè pragmatique, le rôle d'Arwen était trop léger, il a donc fallu lui rajouter quelques scènes. Mais ces changements ne trahissent jamais l'oeuvre; Même Arwen combattant seule les 9 serviteurs de l'anneau peut être vu par les fans comme un clin d'oeil à Luthien Tinuviel, lointain ancêtre de la fille d'Elrond (dont Aragorn/Viggo Mortensen chante d'ailleurs la complainte dans le film), ayant été jusqu'à affronter le Seigneur du Mal Morgoth par amour pour un humain, à l'identique de ce qu'elle fait pour Aragorn. Une preuve d'humilité vis à vis de l'oeuvre qu'il est important de noter. ![]() ![]() Une fois le scénario terminé (enfin, en tout cas une première version, celui-ci n'arrêtera pas d'évoluer tout au long du tournage) et les acteurs trouvés, reste à planter le décor, au sein littéral du terme. Les lieus de tournage, une grande partie en décors naturels (le film regorge de long travelling aérien dévoilant de magnifiques paysages vierges de toute habitation) doivent être trouvés. La Nouvelle-Zélande se prête à merveille à ce genre de film, tant la nature est généreuse et les paysages différents d'une île à l'autre. La Nouvelle-Zélande deviendra d'ailleurs avec ce film une destination privilégiée pour les tournages épique, puisque des films comme le Monde de Narnia chapitre 1: Le lion, la sorcièrere blanche et l'armoire magique ou bien encore Master and commander: de l'autre côté du monde ont été en partie tourné dans ce magnifique pays. Le film aura énormément à faire connaître ce pays, et les tours operateurs se sont lancé dans un marché qui s'est avéré juteux: les voyages organisés en Nouvelle-Zélande sur le thème du Seigneur des anneaux. Il ne restait plus qu'à créer les décors propres au film, comme Hobbitbourg (créé en réel pour les besoins du film, une année à l'avance, afin de permettre aux plantes de pousser de façon naturelle), ainsi que toutes les maquettes nécessaires au film. Weta Workshop, société d'effets spéciaux néo-zélandaise (elle est pour Peter Jackson ce qu'ILM est à George Lucas), s'est occupé de créer toutes les gigantesques maquettes du film, ainsi que toutes les costumes, dont les détails sont proprement hallucinants (la plupart ne peuvent pas être vus à l'écran, seul l'acteur portant le costume pouvant en profiter). Allié à son pendant Weta Digital, les effets visuels du film, à l'époque de la sortie du film, dépassent tout ce qui a été fait jusque là. L'étalonnage numérique, qui permet non seulement de modifier les couleurs du film mais aussi de changer les éclairages même une fois le tournage terminé (et ainsi créer des éclairages impossibles, comme par exemple le double exposition de Sean Bean et Viggo Mortensen pourtant en face l'un de l'autre, éclairage pratiquement impossible à réaliser, surtout en tournage en extérieur). La palette des couleurs très particulière de ce film vient de cet étalonnage. De plus, l'imbrication des différents éléments (tournage, maquettes, mate-paintings, effets numériques, ...) apparait bien plus naturelle avec cette méthode. La fabuleuse musique d'un Howard Shore qui n'a jamais été aussi impliqué dans un film (même s'il s'est inspiré, certains pourront même dire pompé, de l'oeuvre de Malher pour la musique des elfes), permet au métrage d'accéder au mythique. Rares en effet sont les musiques de films ayant aussi bien compris le sens profond du film, transcendant les images et l'histoire à un niveau rarement atteint. ![]() ![]() Si vous avez aimé Le Seigneur des anneaux: la communauté de l'anneau, vous aimerez aussi:
Conclusion
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