Peter Jackson est né le 31 octobre 1961 (le jour d'Halloween, signe fort pour celui qui est considéré aujourd'hui comme le maître du cinéma fantastique) à Wellington, en Nouvelle-Zélande.
 
Réalisateur de génie, l'homme est aussi à ses jours producteur, scénariste, monteur, directeur de la photographie, et aussi créateur et superviseur d'effets spéciaux. D'ailleurs, Peter Jackson voulait en début de carrière se spécialiser dans cette dernière partie, mais ne trouvant pas de réalisateur partageant sa passion (en particulier sa passion pour le King Kong de Merian C. Cooper, dont il arrivera à réaliser le remake en 2005) il se trouva forcé de tourner lui-même ses films. Cela l'emmènera donc à tourner son premier film, Bad Taste, dans lequel il tient d'ailleurs plusieurs rôles, le week-end, sur plusieurs années, avec des moyens pour le moins dérisoires. Le film connaît un succès gigantesque en comparaison de sa diffusion minimaliste et de ses moyens pratiquement inexistants, et ce jusqu'au Festival International de Cannes. Suivra l'année suivante Meet the feebles, version Trash du Muppet show.
Mais le public ne le découvre vraiment qu'en 1992, avec la sortie de Braindead, film gore semi parodique (ce qu'était déjà Bad Taste), que son auteur clame être le film le plus gore de l'histoire du cinéma. Le film est justement récompensé au défunt Festival d'Avoriaz du Grand Prix, en 1993.
Son film suivant sera une surprise générale; le public (et les critiques) l'attendent sur le sujet du Gore et du fantastique, il livrera un film inspiré d'un fait divers, Créatures célestes, narrant le meurtre d'une mère par sa propre fille, révélant une jeune actrice, Kate Winslet. Le film est, encore une fois, salué unanimement comme une grande réussite.
En 1996, sort son premier film fantastique au budget conséquent, Fantômes contre fantômes, avec Michael J. Fox, dont les effets spéciaux, très réussis, sont créés par une jeune société néo-zélandaise, fondé par Peter Jackson, Weta Digital. La même année, le cinéaste se fait plaisir et sort un pseudo documentaire, mais vrai canular, Forgotten Silver, narrant les soit disant déboires du plus grand réalisateur de tous les temps, un réalisateur du pays des kiwis n'ayant jamais existé. L'un des buts non avoués de ce film est de tester l'un des logiciels de la jeune entreprise Weta Digital, capable de gérer de façon crédible une foule de personnages animés en CGI.
Le réalisateur avait une idée derrière la tête: utiliser les technologies les plus à jour afin de remaker le film auquel il a toujours voulu s'attaquer: King Kong. Malheureusement, le projet tombe à l'eau. Cependant, toute cette infrastructure disponible lui donne l'idée de se lancer dans une tâche jusque là considérée comme impossible: l'adaptation du chef-d'oeuvre de l'écrivain anglais J.R.R. Tolkien, le seigneur des anneaux. Ce projet, qui va vite devenir l'un des projets cinématographiques les plus pharaoniques de tous les temps. Pendant plus de 7 ans, le néo-zélandais passera son temps à porter à l'écran ce qui deviendra une fresque de plus de 11 heures, composé de trois films (la communauté de l'anneau, les deux tours, le retour du roi), et qui croulera sous les récompenses. Ainsi, le dernier film de la trilogie, le retour du roi, est à ce jour le film le plus oscarisé de tous les temps!
 
Peter Jackson recevra ainsi son premier Oscar de meilleur réalisateur en 2004 pour ce film. Quelle récompense pour un homme qui, il y encore peu de temps, tournait des films gores au fin fond de sa Nouvelle-Zélande. Nouvelle-Zélande qu'il n'a d'ailleurs jamais quitté, refusant d'aller tourner ses films à Hollywood ou ailleurs.
Fort de ce succès phénoménal et international, Peter Jackson devient incontournable, et les majors sont toutes à ces pieds. L'homme en profite alors pour ressortir son projet avorté, dont il n'a jamais arrêté de rêvé: le remake de King Kong. Cette fois-ci, les majors lui laissent carte blanche. Cela donnera le gigantesque carton que fût sa version de King Kong, film de plus de 3 heures, là encore plébiscité par tous.
 
Peter Jackson sort de ce film épuisé (et amaigri de nombreux kilos) mais comblé. Son rêve d'enfant s'est accompli. Pour notre plus grand bonheur.