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Opération Tonnerre


 
Affiche du film

 


 

Titre original

Thunderball

Synopsis

L'organisation criminelle SPECTRE détourne un avion de l'OTAN transportant deux bombes atomiques et réclame une rançon au gouvernement britannique. L'agent secret James Bond est envoyé aux Bahamas à la recherche de Domino, la soeur du commandant Derval, qui pilotait le Vulcan. Celui-ci a en fait été tué et remplacé par un sosie. 007 découvre que l'instigateur de l'opération est un dénommé Emilio Largo, un homme riche et cruel passionné par les requins.

Genre

Espionnage

Année de production

1965

Angleterre

Date de sortie en France

17 décembre 1965

Réalisateur


Musique

John Barry

 
 

Casting

Acteur
Photo
Rôle
Sean Connery James Bond
Claudine Auger
Claudine Auger Domino
Adolfo Celi
Adolfo Celi Largo
Robert Rietty Voix de Largo
Luciana Paluzzi
Luciana Paluzzi Fiona Volpe
Rik Van Nutter
Rik Van Nutter Felix Leiter
Guy Doleman Comte Lippe
Molly Peters
Molly Peters Patricia
Martine Beswick Paula Caplan
Bernard Lee M
Lois Maxwell Miss Moneypenny
Desmond Llewelyn Q
Philip Locke
Philip Locke Vargas
Earl Cameron Pinder
Cecil Cheng SPECTRE Numéro 7
Michael Culver Un homme d'équipage du Vulcain
Anthony Dawson Ersnt Stavro Blofeld
Eric Pohlmann Voix d'Ersnt Stavro Blofeld
Jack Gwillim Officier de la RAF
Diane Hartford La fille du Kiss Kiss Club
George Leech Un homme d'équipage du Disco volante
Albert Michel
Albert Michel Le prêtre aux funérailles de Bouvar
Bob Simmons Colonel Jacques Bouvar - SPECTRE #6
Philip Stone SPECTRE Numéro 5

 

Récompenses

Oscar Oscars
catégorie
Année
Film
Meilleurs effets visuels1966John Stears

 

Nominations

BAFTA BAFTA
Catégorie
Année
Bénéficiaire
Meilleure direction artistique1966Ken Adam

 

Critique du Film

Note :
 
 
Luciana Paluzzi, Martine Beswick, Sean Connery, Claudine Auger et Molly Peters: le charme d'Opération Tonnerre

 
Le SPECTRE de la Terreur

 

 
Opération Tonnerre est le quatrième film de la franchise 007, produite depuis 1962 par EON Productions. Cependant, à l'origine ce film aurait dû être le premier James Bond jamais tourné. Mais, l'histoire avait été écrite conjointement par Kevin McClory, Ian Fleming et Jack Whittingham, spécialement pour le cinéma, sans pour autant aboutir. Ian Fleming en fait alors le neuvième roman James Bond, en 1961, ce qui aboutit à un procès entre l'auteur et Kevin McClory. Procès qui sera gagné par ce dernier. En plus d'obliger Ian Fleming a lui verser des ayant droits à hauteur de 50 000 £, Kevin McClory garde les droits pour l'adaptation cinématographique de l'histoire.
Résultat, en 1965, lorsque les producteurs officiels de la saga, Albert R. Broccoli et Harry Saltzman cherchent à produire leur nouveau Bond, ils sont obligés de s'associer à Kevin McClory pour faire Opération Tonnerre. Ce sera le seul film de la franchise où les deux nababs n'apparaîtront qu'en tant que producteurs exécutifs. Vingt ans plus tard, Kevin McClory, toujours détenteur des droits de l'histoire, en tournera un remake (le seul de l'histoire James bond), toujours avec Sean Connery: Jamais plus jamais.
Quand à la version de 1965 c'est tout d'abord Jack Whittingham qui est crédité comme scénariste (il s'agit du troisième larron "responsable" de cet imbroglio juridique autours du film). Mais c'est Richard Maibaum et John Hopkins qui seront responsable du scénario final. On retrouve cependant certaines idées du script de Jack Whittingham dans la version définitive du film, comme par exemple le fait que pratiquement tous les méchants de l'histoire soient italiens, puisqu'initialement faisant partie de la Mafia, avant de devenir membres du SPECTRE.
 
Martine Beswick et Sean Connery dans Opération Tonnerre Pour tourner Opération Tonnerre, les producteurs font logiquement appel au réalisateur de l'épisode précédent (Goldfinger), à savoir Guy Hamilton. Mais celui-ci est sorti épuisé de son expérience Bondienne, et ne tient pas à retourner un Bond dans l'immédiat. L'homme y reviendra tout de même puisqu'il signera encore trois James bond: Les diamants sont éternel en 1971, Vivre et laisser mourir en 1973 et l'Homme au pistolet d'or en 1974. Suite à ce refus, les producteurs se tournent alors vers le réalisateur des deux premiers Bond, Terence Young. Ravi de retourner dans l'unviers de l'agent secret britannique, le réalisateur avait d'ailleurs toujours souhaité tourner Opération Tonnerre, et ce depuis 1961. Ce film sera le dernier James Bond que tournera Terence Young.
Au montage, on retrouve Peter R. Hunt, qui tient ce poste depuis James Bond contre le docteur No, et qui le tiendra jusqu'à On ne vit que deux fois, avant de passer à la réalisation pour Au Service secret de sa majesté.
Autant dire que derrière la caméra, ce sont des vétérans de l'univers Bond qui son engagés. Et il en sera de même devant la caméra, puisque tous répondent présent, de Sean Connery à Desmond Llewelyn, en passant par Robert Rietty (le doubleur "officiel" de la saga), ou encore Anthony Dawson (bien que non crédité, il joue Erst Stavro Blofeld et d'autres méchants dans les Bond, et ce depuis le premier film).
A cette époque, il régnait sur les tournages des James Bond comme un esprit de famille. Il faut dire que les films étaient tournés les uns à la suite des autres, avec un film par an. Cette promiscuité tisse forcément des liens.
 
 
 
Sean Connery tue son alter-ego Bob Simmons dans Opération Tonnerre de Terrence Young Opération Tonnerre se voudra le plus spectaculaire des Bond tournés à ce jour, avec un budget de 5,6 millions de $ (soit à quelque chose près le budget des trois précédents Bond à lui tout seul). A ce prix, Opération Tonnerre doit vraiment en donner plus que des films qui pourtant avaient mis la barre haute. Mais les producteurs ont des idées: un pré-générique spectaculaire, un combat sous-marin d'exception, et un navire jamais vu à l'écran. Bref, du grand spectacle en perspective.
Pour la séquence de pré-générique, la production part pour la France, au château d'Anet, et y tourne ce qui reste encore aujourd'hui l'une des séquences de pré-générique les plus connus des la franchise, avec un James Bond s'enfuyant par les airs à bord d'un jetpack (un appareil existant vraiment), après avoir mis fin aux agissements d'un dangereux criminel. Criminel qui se trouve avoir les mêmes initiales que l'agent secret, JB. En dehors de faire commencer le film par une image forte, ce JB est aussi un clin d'oeil à Bob Simmons, qui joue ce Jacques Bouvar. Bob Simmons est en effet en quelque sorte le 007 de l'ombre, et ce pour deux raisons. La première étant que pour les trois premiers films, c'est lui que l'on voit dans la fameuse séquence du fut de canon qui ouvre les films de la franchise (à partir d'Opération Tonnerre il est remplacé par l'acteur officiel, dans le cas présent Sean Connery). La seconde étant que Bob Simmons est le responsable des cascades de la franchise, et par moment la doublure de l'agent secret.
Ce pré-générique voit aussi le retour de la fameuse Aston Martin DB5 qui avait fait fureur dans Goldfinger. Les voitures gadgets deviendront dès lors un gimmick de la série, et Aston Martin la marque préférée de l'agent secret.
 
 
 
Opération Tonnerre de Terrence Young En dehors de cette séquence de pré-générique spectaculaire (qui deviendra un incontournable de la franchise, et qui sera repris par nombre de productions, en particulier à la télévision), la production vise sur d'autres petits plus pour faire de ce James Bond un film inoubliable. Ainsi, Opération Tonnerre sera le premier film de la saga à être tourné en écran large (en Panavision, pour être exact), pour une expérience visuelle plus forte. Si de nos jours tout film cinéma, fut-il à petit budget, est tourné pour être vu au format large, ce n'était pas encore le cas en ce milieu d'années 60.
Le film mise aussi beaucoup sur ses séquences sous-marines, extrêmement nombreuses, et incluant le climax du film. Ainsi, pas loin d'un quart du film se déroulera sous l'eau. Pour tourner ses séquences, la production fait appel à Ricou Browning, l'un des grands spécialistes du monde sous-marin au cinéma. Connu pour avoir endossé le costume du monstre dans L'Etrange créature du lac noir, en 1954, Ricou Browning est depuis ce temps devenu une figure incontournable du tournage marin (il retrouvera d'ailleurs l'univers 007 pour tourner les séquences sous-marines de Jamais plus jamais en 1983).
Pour le climax, ce ne seront pas moins de 60 plongeurs qui seront nécessaires, pour montrer le combat entre les hommes de Largo et les militaires américains venus à la rescousse de l'agent secret. Ken Adam, le chef décorateur de la saga, fera encore des miracles, créant des véhicules sous-marins d'une élégance rare, ainsi que le gadget de Bond censé lui permettre de respirer sous l'eau. Une pure invention cinématographique, bien entendu, un tel gadget n'existant pour bonnement pas.
Pour tourner toutes ses séquences, il fallait logiquement trouver un endroit où l'eau était particulièrement transparente, et chaude, bien sur. L'endroit idéal est trouvé aux Bahamas, où se tournera la grande majorité du film. La caverne où sera filmée l'une des scènes du film changera même de nom suite au tournage, passant de "Golden Grotto" à "Thunderball Reef". Depuis, pratiquement tous les Bond ayant eu à des besoins de scènes sous-marines ont été tournées aux Bahamas, comme ce fut le cas par exemple pour Rien que pour vos yeux et, bien sur, L'Espion qui m'aimait.
 
 
 
Luciana Paluzzi dans Opération Tonnerre Le Disco Volante, navire du méchant d'Opération Tonnerre, est l'une des pièces maitresses du film. Déjà impressionnant au repos, le bateau se rèvèle plein de surprises tout au long du film. Tout d'abord, avec son flanc pouvant s'ouvrir, permettant le passage de véhicules sous-marins, et accessoirement, de bombes atomiques dérobées. Mais c'est surtout lors du climax que le navire montre de quoi il est réellement capable, en se séparant de son arrière et en se transformant en hydrofoil. La bateau a été construit à partir d'un véritable hydrofoil, acheté la bagatelle de 500 000$, auquel est venu s'ajouter un partie créé spécifiquement pour le film par Ken Adam et son équipe. Bond n'est visiblement pas le seul à avoir des gadgets hors normes.
Le final, où le Disco Volante explose, a quand à lui été tourné en live. Mais l'équipe pyrotechnique a utilisé des explosifs militaires beaucoup plus puissants que prévus. Résultat: le navire est totalement désintégré par l'explosion. Explosion qui se fit sentir à 50 kilomètres de là, à Nassau même, où nombre de vitre n'ont pas résistées au souffle.
Encore une séquence bigger than life pour une franchise définitivement explosive!
 
Sans aucun doute possible, la franchise 007 a obligé les autres films à grand spectacle à revoir leurs prétentions à la hausse. Si en soi cela est plutôt satisfaisant pour le spectateur, qui en a à chaque nouveau film pour son argent, a incidemment eu pour conséquence un certain changement de cap de l'industrie du cinéma, qui se vit obligé d'en faire de plus en plus, et donc de produire des films de plus en plus cher. Et ce bien souvent au détriment du scénario. L'arrivée des effets spéciaux numériques dans les années 90 révolutionnera de nouveau ces méthodes de tournage, et étrangement (ou alors bien au contraire, logiquement), la franchise James Bond ne s'aventura pratiquement jamais dans l'utilisation de CGI (mis à part l'énorme faute de goût de la séquence de surf de Meurs un autre jour).
Pour en revenir à Opération Tonnerre, nul doute que le succès du film est en très grande partie dû à ce spectacle luxueux offert au public à une époque où les spectateurs n'en avaient pas encore pris l'habitude.
 
 
 
Molly Peters et Sean Connery dans Opération Tonnerre Si la majorité du film se tournera aux Bahamas, Opération Tonnerre fut aussi tourné en Angleterre, en particulier aux Studios Pinewood, en France, pour la séquence de pré-générique, ainsi qu'à Miami en moindre proportion.
En Angleterre seront aussi tournées toute la partie à l'hôpital, ainsi que la mort du Comte Lippe durant la poursuite en voiture. Une poursuite qui sera tournée au circuit de Silverstone (un oeil exercé remarquera sans doute que la route ressemble en effet fort à une piste, y compris en ce qui concerne la présence de plots).
Peter Lamont, responsable des sites de tournage sur Opération Tonnerre (et présent sur un poste ou un autre sur pratiquement tous les Bond tourné par Eon Productions), a trouvé de nombreux sites aux Bahamas, et en particulier deux: La demeure de Largo et l'île de Paradise Island. Le premier nécessitait un emplacement d'exception, mais surtout une piscine où il serait possible d'y mettre des requins. Quand au second, il s'agit du lieu principal de tournage et d'habitation des acteurs.
Un environnement typiquement Bondien, que n'aurait pas renié Ian Flemming (qui a vécu à Goldeneye, sa fameuse maison jamaïcaine une grande partie de sa vie).
 
 
 
Claudine Auger dans Opération Tonnerre Opération Tonnerre, comme la majorité de films de la franchise, ferra appel à un casting international.
Dans le rôle de l'agent secret britannique, on retrouve pour la quatrième fois l'écossais Sean Connery, devenu une star internationale grâce à James Bond. Sa prestation dans Opération Tonnerre restera longtemps celle qu'il préféra. Et pourtant, entre les séquences sous-marines où il fut pratiquement toujours doublé, et les diverses cascades que comptent le film, Opération Tonnerre est sans doute le film de la franchise où Sean Connery aura le moins de véritable présence à l'écran. De même, l'acteur eu à faire avec de véritables requins dans la séquence de la piscine, et malgré la présence d'une plaque de plexiglas, il se retrouva bel et bien face à face au poisson, lui créant une frayeur non simulée à l'écran. Mais sans doute se souvient-il plus des ravissantes naïades l'entourant durant tout le tournage, de la belle Claudine Auger, à la mortelle Luciana Paluzzi, en passant par Molly Peters et bien sur la ravissante Martine Beswick. Cette dernière, dont le premier travail sur le tournage d'Opération Tonnerre fut de se faire un bronzage sur les plages des Bahamas (quel dure métier que celui d'acteur!), est en quelque sorte une revenante de l'univers James Bond, car elle est la première James bond Girl à faire une retour dans un nouveau rôle après avoir auparavant participé à la franchise (dans le cas présent, celui de la gitane Zora dans Bons baisers de Russie. Si la réutilisation d'anciennes James Bond Girls reste rare le cas le plus connu est celui de Maud Adams qui joua le second rôle féminin dans L'Homme au pistolet d'or, puis le premier rôle dans Octopussy.
Dans le premier rôle féminin, c'est la française (et ancienne Miss France) Claudine Auger qui obtient le rôle, coiffant au poteau des Raquel Welch (prise sur un autre tournage), Julie Christie (le premier choix du producteur Albert R. Broccoli, finalement déçue au moment des castings), Faye Dunaway (qui fut pourtant sur le point de signer, et qui de nouveau passa à deux doigts de devenir la James Bond d'Octopussy), Yvonne Monlaur (une des reines de la Hammer), Mary Menzies, Gloria Paul (une autre scream-queen de la Hammer), ou encore Maria Grazia Buccella (une ex Miss Italie). Si l'actrice de 23 ans satisfait les exigences de la production, son accent pose trop de problème, et sa voix se fait doubler par Nikki Van der Zyl (qui avait auparavant doublé Ursula Andress dans James Bond contre le docteur No, Shirley Eaton dans Goldfinger, et qui plus tard doublera Mie Hama dans On ne vit que deux fois ou bien encore Jane Seymour dans Vivre et laisser mourir). Mais même en français, Claudine Auger se verra doublée, cette fois-ci par Nicole Maurey. Reste que la belle a eu l'insigne honneur d'être la première James Bond Girl française.
Molly Peters, quand à elle, marqua l'histoire de la franchise en étant la première actrice à "apparaître" nue dans un Bond (même si en fait l'honneur devrait revenir à Shirley Eaton dans Goldfinger, mais celle-ci étant recouverte d'or cela était moins "notable"). Mais attention, rien de bien visible ici (il faudra attendre 1971 et Les diamants sont éternels pour voir poindre le premier sein dans un film de la saga James Bond).
Enfin, dernière James Bond Girl du film, l'italienne Luciana Paluzzi, qui joue la méchante Fiona Volpe. L'actrice avait postulé pour le premier rôle, Domino étant à l'origine italienne, avant de naturellement devenir française. A l'inverse, Fiona devait être irlandaise, et s'appeler Fiona Kelly, mais suite à l'embauche de Luciana Paluzzi son personnage fut transformé en italienne. L'actrice fut bien contente finalement d'obtenir "seulement" le second rôle, car celui-ci est plus intéressant d'un point de vue jeu que la bien lisse Domino. Quoi de plus amusant en effet que de jouer une femme qui résiste (en partie) à l'agent secret!
James bond n'a donc que l'embarras du choix, entre une française (Claudine Auger, une italienne (Luciana Paluzzi), une anglaise (Molly Peters) et une jamaïcaine (Martine Beswick). Un large choix pour un Sean Connery toujours aussi sexy.
 
 
 
Sean Connery et Adolfo Celi dans Opération Tonnerre de Terrence Young Du côté des hommes, c'est l'italien Adolfo Celi (doublé par Robert Rietty) qui tiendra le rôle du grand méchant de l'histoire, le numéro 2 du SPECTRE, Emilio Largo. Il incarne un méchant typique de cette époque, reconnaissable au premier coup d'oeil, en raison d'une particularité physique, ici un bandeau sur l'oeil. Il rejoint ainsi le Docteur No et ses mains métalliques (dans James Bond contre le docteur No), et devance son chef, le diabolique Ernst Stavro Blofeld, lui aussi marqué au visage, ce coup-ci par une balafre, dans On ne vit que deux fois. Si Largo n'a pas le charisme d'un Goldfinger, il n'en reste pas moins un méchant marquant de la saga. A tel point qu'il fut parodié dans Austin Powers (où il sera joué par Robert Wagner et Rob Lowe).
Felix Leiter, l'agent de la CIA allié à James Bond est de retour. Il a cette fois-ci les traits de l'acteur Rik Van Nutter, le mari à ce moment là de la star Anita Ekberg, qui était d'ailleurs présente sur place, à l'hôtel où résidaient les acteurs. Anita Ekberg qui avait plus ou moins fait une apparition dans le Bons baisers de Russie de Terence Young, via une affiche géante de l'actrice par où sort l'un des méchants du film.
 
Fort d'un casting hétéroclite mains on ne peut plus bondien, Opération Tonnerre sort sur les écrans et connait un succès phénoménal. Il faut dire que la campagne de publicité pour ce film dépasse ce qui avait été fait pour les précédents films de la saga, en particulier via l'utilisation de peintures panoramiques hautes en couleur (comme par exemple ici, où l'on voir l'agent secret dans trois scènes inspirées du film, où , où l'agent secret est vu au milieu des James Bond Girls du film). Cela deviendra une habitude sur la série, et ce jusqu'à Permis de Tuer). Au final, le film rapportera plus d'argent (une fois réajusté avec l'inflation) que tout autre Bond. Le nombre de billets vendus sera de 140 millions (contre 130 millions pour le numéro 2, à savoir Goldfinger).
A cela viennent s'ajouter des produits dérivés à foison (Opération Tonnerre est le premier -mais pas le dernier- film de la franchise à connaître la joie des produits dérivés), garantissant au film une rentabilité record pour une franchise pourtant fort juteuse. Et comme bien souvent, et en particulier dans les films de l'agent secret, le placement de marques est omniprésent (et bien sur d'une rentabilité explosive pour les marques et les producteurs): on retrouve essentiellement des marques prestigieuses (ce qui ne sera pas toujours le cas dans les Bond suivant), comme Aston Martin, Rolex, Smirnoff, Breitling, ou bien encore Dom Perignon.
Une chose est sure, James Bond a toujours eu bon goût!
 
 
 
Molly Peters et Sean Connery dans Opération Tonnerre de Terrence Young

 
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  Film Pourquoi
Goldfinger Goldfinger L'épisode précédent des aventures de James Bond 007
Jamais plus jamais Jamais plus jamais Le remake réalisé par Irvin Kershner en 1983, mais toujours avec Sean Connery dans le rôle de l'agent secret britannique
On ne vit que deux fois On ne vit que deux fois L'épisode suivant des aventures de James Bond 007
 
 


 

Conclusion


 
Sean Connery dans Opération Tonnerre de Terrence Young

 
Si avec le temps Opération Tonnerre a quelque peu perdu de son aura, en particulier face à un Goldfinger ou un Espion qui m'aimait, il n'en reste pas moins l'un des plus bondiens de tous les films de la franchise: Voitures de luxe, paysages de rêve, girls toutes plus belles que les autres, ennemi mortels et hauts en couleurs, et monde à sauver.
La séquence de pré-générique, avec son jet-pack et son Aston-Martin, est l'une des plus connues (et des plus spectaculaires) de la saga.
Sean Connery est comme toujours parfait dans son rôle. De même pour le grand méchant du film, Adolfo Celi, très charismatique. Si la frenchie Claudine Auger parait bien fade en comparaison, c'est en partie lié à son personnage (d'ailleurs, dans le remake d'Opération Tonnerre, Jamais plus jamais, la toujours jeune Kim Basinger aura le même problème).
 
Un grand Bond, qui marque l'entrée définitive de la saga dans l'Univers des Blockbusters. Mieux que cela, la franchise deviendra le mètre étalon du film à grand spectacle, Hollywood s'évertuant désormais à faire plus que les films 007.
 
Au fait, à ceux qui se demandent à quoi correspond le titre anglais de film, Thunderball, la réponse est la suivante: il s'agit du nom donné par les militaires au champignon atomique

 
Sean Connery et Claudine Auger dans Opération Tonnerre de Terrence Young

 


 
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