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Academy of Science Fiction, Fantasy & Horror Films |
Catégorie |
Année | Bénéficiaire
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Meilleur réalisateur | 2009 | Jon Favreau |
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Academy of Science Fiction, Fantasy & Horror Films |
Catégorie |
Année | Bénéficiaire
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Meilleur acteur | 2009 | Robert Downey Jr. |
Meilleure actrice | 2009 | Gwyneth Paltrow |
Meilleure musique | 2009 | Ramin Djawadi |
Meilleur film de science-fiction | 2009 | |
Meilleurs effets spéciaux | 2009 | John Nelson, Ben Snow, Daniel Sudick, Shane Mahan |
Meilleur acteur dans un second rôle | 2009 | Jeff Bridges |
Meilleur scénario | 2009 | Mark Fergus, Hawk Ostby, Art Marcum, Matt Holloway |
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BAFTA |
Catégorie |
Année | Bénéficiaire
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Meilleurs effets visuels | 2009 | Hal T. Hickel, Shane Mahan, John Nelson, Ben Snow |
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Grammy Awards |
catégorie |
Année | Bénéficiaire
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Meilleure B.O. | 2009 | Ramin Djawadi |
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Oscar |
Catégorie |
Année | Bénéficiaire
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Meilleur montage sonore | 2009 | Frank E. Eulner, Christopher Boyes |
Meilleurs effets visuels | 2009 | John Nelson, Ben Snow, Daniel Sudick, Shane Mahan |
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Screen Actor Guild |
catégorie |
Année | Film
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Meilleures cascades | 2009 | Robert Alonzo, Greg Anthony, Daniel Arrias, Tammie Rae Baird, Matt Baker, Gianni Biasetti, Freddy Bouciegues, Jon Braver, Ben Bray, Bob Brown, Brian Brown, Joe Bucaro III, Richard Bucher, Hal Burton, Chris Carnel, David Castillo, Loyd Catlett, Richard Cetrone, Callie Croughwell, Norm Compton, Geovanny Corvera, Paul Crawford, Clay Cullen, John T. Cypert, Max Daniels, J.J. Dashnaw, Keith Davis, Vince Deadrick Jr., Kevin Derr, Andy Dylan, Eyad Elbitar, Paul Eliopoulos, Annie Ellis, Donna Evans, Eddie J. Fernandez, Greg Fitzpatrick, Christian J. Fletcher, Clay Donahue Fontenot, Damian Foster, Richie Gaona, Mark Ginther, Tad Griffith, James M. Halty, Reid Harper, Riley Harper, Tom Harper, Gene Hartline, Rosine 'Ace' Hatem, Freddie Hice, Michael Hilow, Steve Holladay, David Hugghins, Michael Hugghins, Kevin L. Jackson, Brandon Johnson, Michael Justice, Sandy Justice, Shawn Kautz, Krisztian Kery, Hannah Kozak, Mark Kubr, Vladimir Kubr, Theo Kypri, Luke Lafontaine, Oakley Lehman, Matt Leonard, Brian Machleit, Anthony Martins, Damien Moreno, David Ott, Chris Palermo, J.J. Perry, Nito Larioza, Chad Randall, Rex Reddick, Darryl Reeves, Tim Rigby, Larry Rippenkroeger, Mario Roberts, Jason Rodriguez, Mic Rodgers, Gilbert Rosales, Laurence Todd Rosenthal, Mike Rufino, Michael Runyard, David Schultz, Kevin Scott, Ray Siegle, Paul Sklar, Craig Stecyk, Daniel Stevens, Tim Trella, Mark Aaron Wagner, Aaron Walters, Todd Warren, Ava Rose Williams, Keith Woulard, Alvin Zalamea |
![]() Tout comme Watchmen, Iron Man est un film qui revient de loin, et qui aurait très bien pu ne jamais voir le jour. Car il aura fallu presque 20 ans de developpment hell pour que le film ne sorte enfin sur les écrans. Tout commence en 1990 lorsqu'Universal Studios achète les droits du personnage. Le studio envisage d'en faire un film à petit budget (en ce temps là les films de super héros n'avaient pas la côte), et c'est le réalisateur Stuart Gordon (Reanimator) qui est annoncé à la réalisation. Mais le projet n'aboutit pas, et en 1996 le studio vend les droits à la 20th Century Fox qui elle, envisage un film plus important. En 1997 l'acteur Nicolas Cage se montre intéressé pour tenir le rôle du milliardaire Tony Stark. L'année suivante, 1998, c'est au tour de Tom Cruise de venir s'attacher au projet, cette fois-ci avec en plus du rôle principal celui de producteur. En 1999, Quentin Tarantino est approché pour réaliser le film pour la 20th Century Fox. Mais là aussi, rien ne se fait finalement, et le studio se dépare du super-héros au profit de New Line Cinema, toujours en 1999. En 2001, le studio fait appel à Joss Whedon, grand fan de la B.D., pour réaliser le film. Puis en 2004, ce sera au tour de Nick Cassavetes d'être envisagé. Une date de sortie, prévue en 2006, est même annoncée. Mais les négociations avec Nick Cassavetes échouent et New Line Cinema préfère, comme tous ses prédécesseurs, se séparer des droits. Ils seront acquis par Marvel Studios (une sorte de retour à l'envoyeur), qui se lance alors dans son premier financement d'un film à 100%. Jon Favreau est alors attaché au projet. Le cinéaste souhaite donner une approche réaliste du personnage, citant comme références James Bond, Robocop, et dans l'univers des super-héros Batman Begins. ![]() Mais très vite, les problèmes vont apparaître, lors de l'écriture du scénario. Principalement en ce qui concerne le méchant de l'histoire. Si la logique ferait pencher pour une présence du Mandarin, l'arch ennemi d'Iron Man, ce personnage pose problème, car s'éloignant trop de l'approche réaliste voulue par le réalisateur. Si les scénaristes envisagent de faire planer l'ombre du vilain sur le film, à la façon de Palpatine dans Star Wars, ou bien encore de Sauron dans Le Seigneur des anneaux, cela ne règle pas le problème de celui qui affrontera physiquement le super-héros. Les scénaristes pendant alors à la Dynamo Pourpre, avant de rejeter l'idée. Alors qu'il ne devait intervenir (en tant que super-méchant) que plus tard dans la franchise, c'est Iron Monger qui aura la charge d'être le premier adversaire d'Iron Man. De plus, l'idée de faire affronter au héros Or et sang un robot géant plait énormément au cinéaste. L'autre problème majeur rencontré lors de l'écriture du scénario est le risque de comparaison avec Batman. En effet, les deux personnages présent de nombreuses similitudes: Tous les deux sont des milliardaires, dont une partie de la fortune vient de l'armement, les deux n'ont aucun super pouvoirs, les deux ont un majordome connaissant leur identité secrète (Alfred pour Batman et Jarvis pour Iron Man), les deux finissent pas affronter le directeur de leur entreprise (Mr. Earle dans Batman Begins et Obadiah Stane dans Iron Man). Le problème Jarvis est réglé en faisant de lui une I.A. haut de gamme, le différenciant ainsi totalement de son collègue Alfred (au risque de s'aliéner une partie des fans du personnage). Les points communs entre Mr Earle et Mr Stane sont gommés en jouant sur la personnalité du directeur de Stark Industries. Quand au reste, à Jon Favreau de les faire oublier. ![]() Le tournage s'étalera de mars 2007 à juin 2007, dans les studios de la Hughes Company, en Californie. Détail amusant, ces studios appartenaient au milliardaire Howard Hughes (celui dépeint dans Aviator); or, le personnage de Tony Stark a été créé par Stan Lee justement avec Howard Hughes en tête (ce n'est pas pour rien que le père de Tony se nomme Howard Stark). Le fait de déplacer le tournage et l'histoire de la Côte Est à la Côte Ouest a aussi beaucoup à voir avec ce même Howard Hughes, pionnier de l'aviation (tout comme Tony Stark, en quelque sorte), qui a vécu une partie de sa vie (la plus passionnante et créative) sur ces lieux mêmes. Le scénario se concentrant avant tout sur les grandes lignes de l'histoire, ainsi que sur l'action, de grandes libertés furent laissées aux acteurs quand à leurs lignes de dialogue. A chacun d'y apporter sa propre personnalité (humour pour Robert Downey Jr., minimalisme de jeu et exubérance physique pour Jeff Bridges, charme discret pour Gwyneth Paltrow, etc..). ![]() Les personnages principaux du film Iron Man sont tous connus des fans du comics créé par Stan Lee. La production n'a pas hésité à faire appel à de grosse pointures du cinéma américain pour les incarner: ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() ![]() Citons aussi de brèves apparitions de Tom Morello, le guitariste de Rage Against The Machine, qui a signé les musiques additionnelles du film, et de Stan Lee, créateur du personnage d'Iron Man (pour ce que l'homme considère comme son rôle favori, puisque entouré de superbes créatures). ![]() Mais presque autant (plus?) que les acteurs, les véritables vedettes du film sont les différentes armures d'Iron Man, et en particulier la première et la troisième version, dénommée Mark I et Mark III. Et pour s'en occuper Jon Favreau et les producteurs ont fait appel à pas moins de trois sociétés spécialisées dans les effets spéciaux. Tout d'abord le Stan Winston Studio, dont les spécialités sont les animatroniques et les maquillages. Ils s'occuperont des trois versions de l'armure d'Iron Man, ainsi que de celle d'Iron Monger. Ensuite, les versions infographiques se partageront entre ILM et The Embassy. Première armure à apparaître dans le film, le Mark I. Faite de pièces de récupération, elle est la moins travaillée, mais aussi la plus lourde. Dans le film et dans la vraie vie, puisque le costume créé par le Stan Winston Studio pèse plus de 40 kilos. La version infographique quand à elle a été confiée à The Embassy. Le Mark II, visuellement inspiré de l'aviation (un autre clin d'oeil à Howard Hughes), joue un petit rôle dans le film, mais n'en est pas moins réussi pour autant. Le plus gros du travail concerne le Mark III cependant. Un gros travail de réalisme a été fait pour rendre l'armure plus crédible. Le travail du Stan Winston Studio est remarquable; il en va de même pour celui effectué par ILM, qui avait en charge la version en CGI de la version III de l'armure. Si Jon Favreau a mis toute sa confiance dans la société d'effets spéciaux, c'est grâce à leur travail sur les deux blockbusters que sont Transformers et Pirates des Caraïbes 3: Jusqu'au bout du monde. Ces deux films ont en effet montré au réalisateur que ses attentes étaient réalisables en termes de SFX. Au final, l'armure d'Iron Man est un petit bijou visuel. Enfin, l'armure d'Iron Monger a été créée en grandeur nature (3 mètres) par le Stan Winston Studios. Cette version nécessitait cinq animateurs pour la faire bouger, tandis que la version CGI était confiée à ILM. ![]() A gros film, grosse campagne de publicité. Et Iron Man d'utiliser la même méthode marketing que celle de Transformers, Marvel Studios étant épaulée en cela par Paramount. On y retrouve l'inévitable jeu vidéo, ainsi que les très nombreuses campagnes de bandes annonces. Mais pas seulement... Des accords sont signés (bien avant le tournage du film) entre de grandes marques et la production. En échange d'un placement de marques une partie du financement (du film et de la campagne de publicité) est ainsi assurée. Tony Stark devient ainsi le représentant de marques comme Audi (dans le film, en plus de la toute nouvelle Audi R8, on retrouve des Q7,S5 et S6), LG, et même Burger King (de quoi rêve un américain ayant passé plusieurs mois en prison en Afghanistan? D'un bon burger!), et bien d'autres encore. Hasbro sortira aussi toute une collection de personnages tiré du film et de l'univers Iron Man. A ceux qui trouvent le placement de marques indigne du Septième Art (ce en quoi ils n'ont pas tort dans l'absolu), il est utile de rappeler que, même si ce phénomène n'est pas nouveau, le piratage est pour beaucoup dans cet état de fait. Cela et le fait qu'une campagne de publicité coute très cher. Celle d'Iron Man aura coûté entre 50 et 75 millions de $! Soit entre 1/3 et la moitié du budget du film. Mais tout cela n'aura pas été fait en vain puisque le film, qui satisfera critiques et public, rapportera à travers le monde quelques 580 millions de $. ![]() Premier film d'une franchise annoncée, Iron Man peine à démarrer, puisqu'il faut (en tout cas c'est le parti pris du cinéaste) expliquer ce qui fait d'un homme comme Tony Stark un super-héros. En quelque sorte la même approche que celle de Christopher Nolan pour son Batman Begins, film que Jon Favreau cherche pourtant à nous faire oublier (et qu'il arrive à faire). Par contre, une fois l'action démarrée, le spectateur en prend plein les yeux, et Iron Man apparaît comme l'un des super-héros les plus spectaculaires à ce jour. Si vous avez aimé Iron Man, vous aimerez aussi:
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![]() Dernier grand super-héros de l'écurie Marvel à connaître une adaptation cinématographique, Iron Man est paradoxalement le premier à être produit par Marvel. Et pour une première tentative, force est de constater que le résultat est plutôt concluant, et ce malgré quelques petits défauts. Robert Downey Jr. est parfait dans le costume du milliardaire Tony Stark, et son humour apporte indéniablement un plus au film de Jon Favreau. Le dicton disant qu'un héros n'est réussi que si le méchant est réussi apparaît clairement ici: Iron Man ne prend véritablement son envol qu'à partir du moment où Iron Monger entre en jeu, le reste n'étant qu'introduction. Dommage que cette introduction dure 1h40! La suite, Iron Man 2, s'annonce déjà sous les meilleurs auspices. ![]() |