L'âge d'or de la piraterie touche à sa fin. Même le terrifiant Vaisseau Fantôme et son capitaine maudit Davy Jones servent à présent Lord Cutler Beckett et la Compagnie anglaise des Indes Orientales. L'invincible Hollandais Volant écume désormais les sept mers, massacrant sans pitié pirates de tous bords et sabordant leurs navires.
Will Turner, Elizabeth Swann et le capitaine Barbossa n'ont qu'une seule chance de résister à Beckett et à son armada destructrice : ils doivent rassembler les Neuf Seigneurs de la Cour des Frères, mais l'un des membres les plus éminents, le capitaine Jack Sparrow, manque à l'appel.
Will, Elizabeth et Barbossa, secondés par Tia Dalma, Pintel et Ragetti, doivent faire voile vers des mers orientales inconnues, pour affronter un pirate chinois, le capitaine Sao Feng, et s'emparer des cartes qui les conduiront au-delà des limites du monde connu, là où Jack est retenu...
 

 

Vers l'infini et au delà
 
Troisième et dernier épisode des aventures du Capitaine Jack Sparrow (Johnny Depp), toujours réalisé par Gore Verbinski, ce Pirates des Caraïbes: Jusqu'au bout du Monde, tourné en continu avec l'épisode précédent, Pirates des Caraïbes: le secret du coffre maudit, présente pratiquement toutes les qualités et tous les défauts des grosses suites hollywoodiennes. Avec un budget de 200 millions de $, cet épisode possède un budget pour le moins conséquent, permettant de rendre possible toutes les folies visuelles imaginables. De ce coté là, le spectateur en aura réellement pour son argent, le film étant une déferlant de scènes toutes plus spectaculaires les unes que les autres, se terminant par un duel entre les deux navires phares de la saga, le Black Pearl et le Hollandais Volant, proprement hallucinant, sans doute la meilleure bataille marine jamais tournée (quoique à 100% irréaliste). Le bigger and better cher aux américains dans tout ce qu'il a de meilleur.
 

 
Par contre, en recentrant sur les désirs des spectateurs, c'est à dire le Capitaine Sparrow ( joué par un Johnny Depp en roue libre totale, en faisant encore plus que dans les précédents épisodes , si cela est possible, en particulier par rapport au premier où il était freiné par la production qui avait peur qu'il ne gâche le film par sa prestation pour le moins décalée), sur la belle Elizabeth Swann (Keira Knightley, décidemment très charismatique), et sur les principaux méchants de la saga, à savoir le Capitaine Barbossa (excellent Geoffrey Rush) et le terrifiant Capitaine Davy Jones (toujours aussi bon Bill Nighy), les scénaristes en oublient en route certains autres personnages (en particulier Orlando Bloom, totalement transparent dans ce dernier opus), et complexifient l'histoire (exactement comme cela avait été le cas sur les deux suites de Matrix), ce qui a pour résultat final de pas mal s'éloigner du concept de base. Concept de base qui, rappelons-le, n'est ni plus ni moins que l'adaptation d'une attraction phare du parc Disney. Pas facile à partir de là d'en sortir quelque chose de passionnant. Et pourtant... Le pari est réussi haut la main. Il est en effet difficile de bouder le plaisir que l'on a à suivre les aventures de ces drôles de pirates, surtout si l'on se rappelle que le dernier bon film de pirates remonte à bien longtemps (les dernières tentatives en date sont l'Ile aux pirates de Renny Harlin en 1996 et le Pirates de Roman Polanski en 1985).
 

 
En jouant avec les envies du public, les producteurs (le roi de l'action Jerry Bruckheimer et les studio Disney, maîtres de l'Entertainment tout public) arrivent à créer un film plaisant et addictif (les presque 3 heures du film passent trop vite), mais en même temps peuvent être taxés de manque total de création, le film n'étant que la projection d'un phantasme populaire et d'une attente du public en thermes de spectacle, malheureusement aussi facilement oubliable que plaisant à voir sur le moment.
Clin d'oeil amusant, la présence du guitariste des Rolling Stone Keith Richards dans le rôle du père de Johnny Depp, ce dernier s'étant inspiré du fameux musicien pour son personnage de capitaine pirate totalement déjanté. La star du Rock devait apparaître dans l'opus précédent, mais le temps ayant manqué, c'est donc dans ce dernier opus qu'il fait son show.
 
Le film prouvera en tout cas une chose. Les américains savent toujours faire des films à grand spectacle hallucinants.
 

 

 
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Histoire alambiquée, trahisons à gogo, retournements de situations propre d'un vaudeville, effets spéciaux en cascade, action non-stop et dépaysement sont à l'affiche de ce dernier épisode mettant en scènes ces pirates de pacotille aux aventures néanmoins palpitantes. Le réalisateur Gore Verbinski en donne pour son argent aux spectateurs prêt à passer 3 heures en compagnie des plus déjantés des pirates écumants les mers et les océans du Monde connu et inconnu.
Moins bon que les deux précédents en termes d'histoire (de plus le spectateur n'a plus aucune surprise), ce film explose cependant ces deux prédécesseurs pour ce qui est de l'action et du spectaculaire.