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Hellboy

Affiche du film

 


 

Titre original

Hellboy

Synopsis

Au crépuscule de la Seconde Guerre mondiale, une expérience nazie donne naissance à un héros étonnant : Hellboy. Appelé sur terre pour déchaîner le chaos, il est sauvé et élevé par le professeur Broom. Au sein d'une organisation ultra-secrète, le Bureau des Recherches Paranormales de la Défense, le professeur lui apprend à se servir de ses dons pour combattre le mal. Mais le mal n'abandonne jamais ses proies et la plus secrète des guerres s'annonce...

Genre

Fantastique

Année de production

2003

U.S.A.

Date de sortie en France

11 août 2004

Réalisateur


Musique

Marco Beltrami

 
 

Casting

Acteur
Photo
Rôle
Ron Perlman Hellboy
Rupert Evans
Rupert Evans Agent John Myers
John Hurt Professeur Trevor Bruttenholm
Selma Blair Liz Sherman
Doug Jones Abe Sapiens
André Sogliuzzo voix d'Abe Sapiens
Karel Roden Grigori Rasputin
Bridget Hodson
Bridget Hodson Ilsa
Ladislav Beran
Ladislav Beran Kroenen
Jeffrey Tambor Tom Manning
Corey Johnson Agent Clay
Brian Steele Sammael
Angus MacInnes Sergent Whitman
Guillermo Del Toro L'homme déguisé en dragon
Santiago Segura Le conducteur du train
Jeremy Zimmerman Un garde

Critique du Film

Note :
 
 
Hellboy (Ron Perlman) se bat contre le démon Sammael (Brian Steele)

 

 
From Hell

 
Guillermo Del Toro n'aime pas la facilité: après le succès de son précédent film américain, Blade 2, avec Wesley Snipes, le réalisateur croule sous les propositions, comme, bien évidement, la suite des aventures du chasseur de vampires, et surtout Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban, deux films promis à un succès simplement de part leur nom. Au lieu de cela, le cinéaste mexicain préfère se tourner vers un film qui lui parait plus prometteur, non pas forcement d'un point de vue financier, mais surtout d'un point de vue artistique: Hellboy. Tiré d'une bande dessinée de Mike Mignola (déjà rencontré sur Blade 2, au poste de dessinateur), l'histoire d'Hellboy a tout pour plaire à un fan de fantastique comme Guillermo Del Toro: un démon oeuvrant pour le bien et combattant des créatures toutes plus monstrueuses les unes que les autres, et aidé dans sa lutte par une jeune fille pyrokinésiste et un mutant aquatique à l'intelligence surdéveloppée.
 
Guillermo Del Toro sur le tournage d'Hellboy

 
Restait à trouver le principal: l'acteur allant interpéter Hellboy. Après avoir envisagé pendant un moment un personnage en image de synthèse, le réalisateur et l'auteur de la B.D. préfèrent se tourner vers un acteur en chair et en os. Leur choix sera Ron Perlman, que le réalisateur connait bien, pour l'avoir dirigé sur son premier film, Cronos, et plus récemment dans Blade 2. On se rend compte lorsque l'on voit le résultat à l'écran à quel point le choix était judicieux, tant le rôle semblait être taillé pour Ron Perlman, tout comme pu l'être le rôle de Salvatore dans le nom de la rose de Jean-Jacques Annaud presque 20 ans auparavant.
 
Abe Sapiens (Doug Jones) dans Hellboy de Guillermo Del Toro

 
Non content de retrouver Ron Perlman et Mike Mignola, Del Toro se tourne vers ses anciens collaborateurs pour son nouveau film:
 Guillermo Navarro (directeur de la photographie), avec qui il avait travaillé auparavant sur Cronos, et l'Echine du diable, et qu'il retrouvera sur le Labyrinthe de Pan.
 Marco Beltrami (I, Robot, Underworld Evolution,...), qui avait composé la musique de Mimic et Blade 2 pour la cinéaste mexicain.
 Pour le rôle du diabolique Rasputine, Guillermo Del Toro fait appel à Karel Rodel, qui avait joué dans le précédent film du réalisateur, Blade 2.
Tout ceci montre bien la fidélité du réalisateur, et sa tendance à s'entourer de personnes en qui il a confiance, ce qui est tout à son honneur. De plus, le film ira se tourner à Prague, où avait déjà été tourné Blade 2, film décidément central dans la filmographie de Guillermo Del Toro.
 
Hellboy (Ron Perlman) en Russie à la recherche de la tombe de Rasputine

 
Le film ne lésine pas sur les effets spéciaux, mélangeant adroitement effets spéciaux en live (maquillage, animatroniques et autres) et CGI (très réussis, les images de synthèses s'intégrant quasiment parfaitement aux images réelles). Mais c'est bien du cotés des maquillages et plus particulièrement des costumes qu'il faut chercher les exploits techniques. En effet, le costume du Hellboy est à lui seul un mélange de maquillage, de latex et d'animatronique (la queue et la main de pierre du personnage), pesant un poids non négligeable. L'acteur Ron Perlman devant le porter, ainsi que son pistolet (plusieurs kilos à lui tout seul), pendant de longues journées, on imagine aisément la calvaire qu'a du supporter l'acteur, pourtant habitué à porter de lourds maquillages (la série la belle et la bête, et bien sur le nom de la rose). Mais Ron Perlman n'était pas l'acteur le plus à plaindre. L'L'interprète du démon Sammael, Brian Steele, devait supporter un costume pesant la bagatelle de 27 kilos! Et ce durant de longues journées. Résultat: 6 kilos de perdus pour le spécialiste des monstres de cinéma.
 
Rasputine (Karel Roden) et Kroenen (Ladislav Beran) au service du Troisième Reich

 
Les inspirations du film sont assez nombreuses, en dehors bien évidemment de l'oeuvre de Mike Mignola, dont le réalisateur mexicain sait se différencier sans jamais le trahir (les personnages de Liz Sherman et de Kroenen en particulier, bien différentes de la B.D. mais pourtant totalement en accord avec le monde de Hellboy). On y retrouve pêle-mêle l'écrivain horrifique H.P. Lovecraft (le monstre final, qui ressemble à s'y méprendre de la déité lovecraftienne Shug-Niggurath, la Chèvre Noire Aux Mille Chevreaux, et les Anciens tentaculaires enfermés aux fins fonds de l'univers, sujet au centre même de la théologie du reclus de Providence), la saga des Indiana Jones du grand Steven Spielberg (la première scène du film, au milieu du campement nazi, semble tout droit sorti des aventuriers de l'arche perdue, tandis que la tombe de Rasputine n'est pas sans rappeler Indiana Jones et le temple maudit), la série des Men in Black, avec sa famille de Freaks vivant dans des bâtiments gouvernementaux top secret à la technologie de pointe, voir la série X-Files pour son coté monstre de la semaine combattu par les forces gouvernementales, et bien évidemment tout le coté religieux inhérent au sujet même du film. Alors que l'on pouvait s'attendre à une overdose d'inspirations pas forcement faites pour se rencontrer, la sauce prend finalement plutôt bien, le film arrivant à nous faire croire pendant 2 heures à tous ses événements improbables.
 
Ron Perlman est Hellboy

 
Le choix de nous faire découvrir ce monde caché par les yeux de l'agent John Myers (Rupert Evans) est plutôt bien pensé, puisqu'il nous permet d'appréhender le monde au fur et à mesure. Cependant, l'erreur est d'avoir pris le parti de nous faire arriver en plein milieu de l'histoire, les rapports entre les principaux protagonistes nous apparaissant finalement de trop loin pour que le spectateur ne soit totalement intégré émotionnellement dans l'histoire. Il s'agit de la plus grosse erreur du film, heureusement rattrapée par des scènes d'action non stop (le passage dans les sous-sols nous prouve si besoin est après Blade 2 que Guillermo Del Toro est le maître absolu des sous-sols). Paradoxalement, le tempo général ressenti du film est la lenteur, le milieu du film étant légèrement trop causant.
Rien de bien gênant, Hellboy reste l'un des films d'action les plus réussis de ces dix dernières années.
 

 
Kroenen (Ladislav Beran): tueur nazi pratiquement indestructible

 
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Conclusion

 
 
le trio démoniaque: Kroenen (Ladislav Beran), Ilsa (Bridget Hodson) et Rasputine (Karel Roden)

 
Guillermo Del Toro nous assène avec Hellboy une claque monumentale, nous prouvant encore une fois qu'il est l'un des tous meilleurs réalisateurs oeuvrant dans le fantastique de sa génération, avec Peter Jackson. De plus, on retrouve enfin dans un rôle à sa mesure le trop méconnu Ron Perlman, gigantesque dans ce démon romantique aux cornes limées.
Un monde hautement inspiré de H.P. Lovecraft, qui laisse augurer du très bon pour l'avenir, le réalisateur mexicain devant porter à l'écran d'ici très bientôt une nouvelle du maître absolu de l'horreur.
 
Hellboy (Ron Perlman) et Liza Sherman (Selma Blair)

 


 
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