retour à la page d'accueil

Retour Retour à la section dédiée au cinéma.

Le Labyrinthe de Pan


 
Le labyrinthe de Pan, Affiche du film
 
Le labyrinthe de Pan, Affiche orignale

 


 

Titre original

El laberinto del fauno

Synopsis

Espagne, 1944. Fin de la guerre. Carmen, récemment remariée, s'installe avec sa fille Ofélia chez son nouvel époux, le très autoritaire Vidal, capitaine de l'armée franquiste.
Alors que la jeune fille se fait difficilement à sa nouvelle vie, elle découvre près de la grande maison familiale un mystérieux labyrinthe. Pan, le gardien des lieux, une étrange créature magique et démoniaque, va lui révéler qu'elle n'est autre que la princesse disparue d'un royaume enchanté.
Afin de découvrir la vérité, Ofélia devra accomplir trois dangereuses épreuves, que rien ne l'a préparé à affronter...

Genre

Fantastique

Année de production

2006

U.S.A. Espagne Mexique

Date de sortie en France

01 novembre 2006

Réalisateur


Musique

Javier Navarrete

 

Casting

Acteur
Photo
Rôle
Ivana Baquero Ofélia
Sergi López
Sergi López Capitaine Vidal
Maribel Verdú
Maribel Verdú Mercedes
Doug Jones Le Faune/ Le pale man
Ariadna Gil
Ariadna Gil Carmen
Alex Angulo
Alex Angulo Le Docteur
Federico Luppi Le Roi

 


 

Récompenses

Golden Globe BAFTA
catégorie
Année
Film
Meilleurs costumes2007 
Meilleurs maquillages2007Lala Huete
Meilleurs film non anglophone2007 

 
Oscar Oscar
catégorie
Année
Film
Meilleur photographie2007Guillermo Navarro
Meilleurs décors2007Pilar Revuelta, Eugenio Caballero
Meilleurs maquillages2007Montse Ribé, David Martí

 
Les autres récompenses obtenues pour ce film sont:
 Meilleur film en 2007 aux Hugo Awards.

 


 

Nominations

Golden Globe BAFTA
catégorie
Année
Film
Meilleur scénario original2007Guillermo Del Toro
Meilleure photographie2007Guillermo Navarro
Meilleurs décors2007Pilar Revuelta, Eugenio Caballero
Meilleur son2007Jamie Bashkt, Martin Hernandez
Meilleurs effets visuels2007Everett Burrell, Edward Irastorza

 
Golden Globe Golden Globe
catégorie
Année
Film
Meilleur film en langue étrangère2007 

 
Oscar Oscar
catégorie
Année
Film
Meilleur scénario original2007Guillermo Del Toro
Meilleure musique2007Javier Navarrete
Meilleur film étranger2007 

 
Les autres nominations obtenues par le labyrinthe de Pan sont:
 Nomination pour le Saturn du meilleur film international en 2007.
 Nomination pour le Saturn du meilleur réalisateur (Guillermo Del Toro) en 2007.
 Nomination pour le Saturn des meilleur acteur dans un second rôle (Sergi Lopez) en 2007.
 Nomination pour le Saturn des meilleur jeune acteur (Ivana Baquero) en 2007.
 Nomination pour le Saturn du meilleur scénario en 2007.
 Nomination pour le Saturn des meilleurs maquillages en 2007.

 

Critique du Film

Note :
 

 
Guillermo Del Toro et son actrice Ivana Baquero
 
Sur un fond de Guerre Civile en Espagne, Guillermo Del Toro nous présente ici un film nuancé et humain, avec un sujet pourtant à priori peu enclin à la réflexion sur l'Homme, mais en général porté sur le passage de l'enfance à l'âge adulte, à savoir les contes de fées. C'est d'ailleurs plutôt le contraire ici, puisque le personnage d'Ofélia (brillamment interprété par la jeune Ivana Baquero) cherche à tout prix à rester en enfance, pour fuir un beau-père tyrannique et la Guerre qui ravage son pays.
Même les personnages les plus noirs (le capitaine Vidal interprété par Sergi López) ont une profondeur rare les rendant d'autant plus terrifiants. L'acteur est d'ailleurs dans le film le vrai monstre, bien plus que le Faune ou le pale man, l'horreur des actes du monstrueux Capitaine Vidal (torture, meurtre, violence, dénigrement des autres) est décuplé par la poésie, même macabre, des épreuves que doit effectuer Ofélia pour pouvoir entrer dans le Pays du Dessous.
 
Ofélia face au Faune (Doug Jones)

 
Le capitaine Vidal, même s'il est de loin le personnage le plus diabolique du film, n'en reste pas moins brossé de façon balancée, l'importance de sa part d'humanité (son désir d'avoir un fils, son rapport au père) nous rappelant que même les pires personnages de l'Histoire n'en restent pas moins des hommes, ce qui dans un certain sens n'en rend la chose que plus horrible, la guerre sombrant alors dans une lutte de l'un contre son voisin pour des raisons souvent inconnues des acteurs principaux, chacun croyant agir pour le bien de tous.
Le film, de par une fin surprenante, voir dérangeante, remet en cause toute notre compréhension des images précédentes, toute la partie féerique du film n'étant finalement peut-être qu'une tentative d'échappatoire d'une enfant dans un monde trop horrible pour elle, réalité qui la rattrape de façon brutale et définitive. A moins que.... Une des grandes forces du métrage est justement de laisser libre le spectateur de choisir et de régir, ne pré mâchant pas le travail comme nous a habitué la majorité des films actuels.
 
Le pale man (Doug Jones), créature étrange et dangereuse

 
Les effets spéciaux sont très nombreux dans le film, oscillants entre le réussi (les fées, le pale man, le Faune) et le moyen (la grenouille géante), mais en aucun cas ils ne prennent le dessus sur l'histoire, ce qui n'était pas forcement le cas de ces précédents films (Blade II et Hellboy en particulier, mais bien entendu le but recherché était tout autre).
Alors que le film est essentiellement axé autours d'Ofélia et des ses déboires pour atteindre le Monde du Bas, on ressent surtout toute la souffrance liée à la Guerre, les agissements des uns et des autres (franquistes et résistants) prenant une ampleur tout autre en comparaison du monde confiné du Faune et des créatures féeriques.
Une grande leçon d'histoire matinée de fantastique, à l'ambiance oscillant entre une esthétique gothique chère à Guillermo Del Toro et une vision réaliste, quoique toujours stylisée, du monde réel, et de la lutte des hommes contre les hommes.
 
Le Faune (Doug Jones)
 
 

 
 
 


 

Conclusion

Un film magnifique, bien plus nuancé que la grande majorité des films fantastiques. Guillermo Del Toro nous livre ici l'un de ces plus brillants films. sur un sujet proche de La jeune fille de l'eau de M. Night Shyamalan, Guillermo Del Toro, à savoir une vision du conte de fées remis au goût du jour, réussit là où l'américain plombe son message comme s'il n'y croyait pas vraiment.
Preuve s'il en est encore besoin que le cinéma espagnol se porte à merveille en ce moment.
 
le capitaine Vidal (Sergi López)

 


 
retour à la page d'accueil