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BAFTA |
catégorie |
Année | Film
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Meilleurs costumes | 2007 | |
Meilleurs maquillages | 2007 | Lala Huete |
Meilleurs film non anglophone | 2007 |
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Oscar |
catégorie |
Année | Film
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Meilleur photographie | 2007 | Guillermo Navarro |
Meilleurs décors | 2007 | Pilar Revuelta, Eugenio Caballero |
Meilleurs maquillages | 2007 | Montse Ribé, David Martí |
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BAFTA |
catégorie |
Année | Film
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Meilleur scénario original | 2007 | Guillermo Del Toro |
Meilleure photographie | 2007 | Guillermo Navarro |
Meilleurs décors | 2007 | Pilar Revuelta, Eugenio Caballero |
Meilleur son | 2007 | Jamie Bashkt, Martin Hernandez |
Meilleurs effets visuels | 2007 | Everett Burrell, Edward Irastorza |
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Golden Globe |
catégorie |
Année | Film
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Meilleur film en langue étrangère | 2007 |
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Oscar |
catégorie |
Année | Film
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Meilleur scénario original | 2007 | Guillermo Del Toro |
Meilleure musique | 2007 | Javier Navarrete |
Meilleur film étranger | 2007 |
![]() Sur un fond de Guerre Civile en Espagne, Guillermo Del Toro nous présente ici un film nuancé et humain, avec un sujet pourtant à priori peu enclin à la réflexion sur l'Homme, mais en général porté sur le passage de l'enfance à l'âge adulte, à savoir les contes de fées. C'est d'ailleurs plutôt le contraire ici, puisque le personnage d'Ofélia (brillamment interprété par la jeune Ivana Baquero) cherche à tout prix à rester en enfance, pour fuir un beau-père tyrannique et la Guerre qui ravage son pays. Même les personnages les plus noirs (le capitaine Vidal interprété par Sergi López) ont une profondeur rare les rendant d'autant plus terrifiants. L'acteur est d'ailleurs dans le film le vrai monstre, bien plus que le Faune ou le pale man, l'horreur des actes du monstrueux Capitaine Vidal (torture, meurtre, violence, dénigrement des autres) est décuplé par la poésie, même macabre, des épreuves que doit effectuer Ofélia pour pouvoir entrer dans le Pays du Dessous. ![]() Le capitaine Vidal, même s'il est de loin le personnage le plus diabolique du film, n'en reste pas moins brossé de façon balancée, l'importance de sa part d'humanité (son désir d'avoir un fils, son rapport au père) nous rappelant que même les pires personnages de l'Histoire n'en restent pas moins des hommes, ce qui dans un certain sens n'en rend la chose que plus horrible, la guerre sombrant alors dans une lutte de l'un contre son voisin pour des raisons souvent inconnues des acteurs principaux, chacun croyant agir pour le bien de tous. Le film, de par une fin surprenante, voir dérangeante, remet en cause toute notre compréhension des images précédentes, toute la partie féerique du film n'étant finalement peut-être qu'une tentative d'échappatoire d'une enfant dans un monde trop horrible pour elle, réalité qui la rattrape de façon brutale et définitive. A moins que.... Une des grandes forces du métrage est justement de laisser libre le spectateur de choisir et de régir, ne pré mâchant pas le travail comme nous a habitué la majorité des films actuels. ![]() Les effets spéciaux sont très nombreux dans le film, oscillants entre le réussi (les fées, le pale man, le Faune) et le moyen (la grenouille géante), mais en aucun cas ils ne prennent le dessus sur l'histoire, ce qui n'était pas forcement le cas de ces précédents films (Blade II et Hellboy en particulier, mais bien entendu le but recherché était tout autre). Alors que le film est essentiellement axé autours d'Ofélia et des ses déboires pour atteindre le Monde du Bas, on ressent surtout toute la souffrance liée à la Guerre, les agissements des uns et des autres (franquistes et résistants) prenant une ampleur tout autre en comparaison du monde confiné du Faune et des créatures féeriques. Une grande leçon d'histoire matinée de fantastique, à l'ambiance oscillant entre une esthétique gothique chère à Guillermo Del Toro et une vision réaliste, quoique toujours stylisée, du monde réel, et de la lutte des hommes contre les hommes. ![]() |
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