L'achéologue aventurier Indiana Jones est de retour. Il poursuit une terrible secte qui a dérobé un joyau sacré dôté de pouvoirs fabuleux. Une chanteuse de cabaret et un époustouflant gamin l'aideront à affronter les dangers les plus insensés.
 

Deuxième volet des aventures rocambolesques du docteur Indiana Jones, cet épisode est de loin le plus sombre de (l'actuelle) trilogie, tout comme le fût l'Empire contre-attaque, sorti peu de temps avant, et déjà avec le très charismatique Harrison Ford. Le film Indiana Jones et le temple maudit est d'ailleurs beaucoup plus dur que les deux compères George Lucas (scénariste) et Steven Spielberg (réalisateur) ne l'avaient voulu; sans doute se sont-ils laissés emportés par les idées et les images, toutes plus incroyables les unes que les autres (le banquet, le sacrifice humain, les enfants dans les mines,...), sans forcement voir que mises les unes à la suite des autres, le film aurait un coté pesant bien loin de l'imagerie serial du premier film. Lorsque l'on sait que Steven Spielberg n'a pas aimé tourner ce film, on imagine bien que ce film a été moins chouchouté que le premier, Les aventuriers de l'Arche Perdue, et que le suivant, Indiana Jones et la dernière croisade. Le seul réel bon souvenir du génial réalisateur sur ce film est sa rencontre avec celle qui allait devenir sa femme, Kate Capshaw. La rencontre a cependant failli ne pas se faire, le rôle tenue par celle-ci ne devant initialement pas exister, puis l'actrice Sharon Stone a été castée et a failli tenir le rôle de Willie à la place de Kate Capshaw.
Ce film est aussi la première suite de la carrière de Steven Spielberg, qui deviendra ensuite un habitué du genre (3 Indiana Jones, et bientôt un quatrième, 2 Jurassik Park). Toujours à la pointe de la technologie, le producteur/scénariste George Lucas pousse son ami Spielberg à utiliser la norme qu'il vient de créer, le THX, faisant d'Indiana Jones et le temple maudit le premier film labellisé THX.
De part sa violence, mais en rapport à sa cible (les jeunes), le film se retrouve devant un problème de diffusion. Soit tout public, et dans ce cas là il faut revoir la copie, soit interdit aux moins de 16 ans. De part leurs amitiés dans les milieux autorisés, Lucas et Spielberg forcent la censure américaine à créer une nouvelle classification, le PG13 (parental guidance 13 ou interdit aux enfants de moins de 13 ans non accompagnés). Le film sera finalement classifié tout public, mais la création du PG13 a ouvert la voie à nombre de films (de nos jours cette classification est visée par de nombreux réalisateurs cherchant à attirer des jeunes amateurs de sensations fortes, mais pas trop tout de même).
 

 
Le film, même s'il reste le moins bon de l'actuelle trilogie, est un condensé d'action non stop, aux situations les plus folles, comprenant des morceaux de bravoures comme la poursuite dans les mines à bord d'un wagonnet, une scène de sacrifice humain (avec coeur arraché en gros plan), un grand repas à base de serpents, insectes et cervelle de singe, ainsi que toutes sortes de combats à main nue, sabre, fouet ou encore pistolet. La vie d'un archéologue n'est vraiment pas de tout repos à en croire Steven Spielberg.
La scène la plus emblématique du film, voir de la trilogie, la poursuite en wagonnet, a été bruitée chez Disney, dans le parc d'attraction. Juste retour des choses, l'attraction Indiana Jones et le temple maudit est maintenant l'une des attractions les plus visitées des parcs Disney.
 

 
En dehors de cette partie shootée dans le parc à thème, et des nombreuses scènes tournées en studio, le film, qui devait initialement être tourné en Inde (mais dont les autorités ont refusés à cause de l'image donnée à leurs maharadjas) a majoritairement été fait au Sri Lanka, sur les lieus du tournage du Pont de la rivière Kwai de David Lean, dont Spielberg est un grand fan. Le réalisateur reprendra d'ailleurs en forme de clin d'oeil quelques stock shots de ce film montrant les chauves souris géantes apparaissant dans le film. Dans ce film comme dans le précédent, les hommages et clins d'oeil sont nombreux. Tout d'abord, bien entendu, la trilogie Star Wars, avec le début du film qui commence dans le Club Obi Wan, un avion qui fait le même bruit que les vaisseaux spatiaux de la fameuse trilogie, une poursuite entre Indiana Jones et les thugs identique à celle entre Han Solo et les stormtroopers dans Star Wars IV: Un nouvel espoir, ainsi qu'un Harrison Ford portant la même veste qu'il portait dans Star Wars V: l'Empire contre attaque. On trouve aussi un clin d'oeil à la major derrière la saga Indiana Jones, la Paramount, via la première image du film, détournement du logo du studio. Ce détournement est la marque de fabrique de la saga, puisque présente sur Les aventuriers de l'Arche Perdue et Indiana Jones et la dernière croisade. Il est possible de faire la parallèle entre la scène du train de l'espion qui m'aimait et la scène dans la chambre où le docteur Jones se fait attaquer par un thug tandis que Willie l'attend dans sa propre suite, la différence entre les deux films étant que dans un cas c'est l'homme qui est en mauvaise posture, et dans l'autre la belle. Ce clin d'oeil est aussi là pour nous rappeler que Spielberg est un fan de l'agent secret, et qu'il a toujours rêvé d'en réaliser un. Un autre des rêves du réalisateur à moitié comblé dans ce film est son désir de tourner une comédie musicale, le film commençant par une grande scène en chanson.
Du coté des acteurs on retrouve l'ancien lutteur Pat Roach, dans un rôle de brute fait sur mesure. On retrouve aussi un clin d'oeil au premier Indiana Jones, dans lequel l'acteur se faisait tuer au pistolet en pleine démonstration au sabre, mais cette fois-ci l'aventurier se retrouve en face de deux sabreurs, et sans pistolet.
 

 
En dehors des acteurs et actrice déjà cités, on retrouve dans le film l'acteur indien Amrish Puri, dans le rôle du diabolique Mola Ram. Suite à sa prestation dans ce film, l'acteur, déjà célèbre dans son pays d'origine, devint une véritable star. A noter aussi la performance du nouveau venu Ke Huy Quan, sidekick comique mais très efficace du docteur Jones.
 
Enfin, pour la petite histoire, les noms des trois héros du film sont tous des noms de chiens, Indiana étant celui du chien de George Lucas, Willie de Steven Spielberg, et Demi-Lune des scénaristes du film.


 

Même si Indiana Jones et le temple maudit est le moins réussi des aventures de l'aventurier/archéologue, ce film est un condensé de scènes chocs et spectaculaires et reste bien supérieur, même plus de vingt ans plus tard, à la majorité des films d'actions et d'aventures sortis depuis. Le génie de Steven Spielberg est encore une fois à l'oeuvre.
Preuve de la qualité de ce film, la firme Disney a tiré l'un des ses attractions les plus connues de ce film.