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Underworld 2: Evolution

Affiche du film

 


 

Titre original

Underworld 2: Evolution

Synopsis

La lutte millénaire que se livrent Vampires et Lycans est sur le point de connaître un tournant décisif. Pour avoir découvert le secret du massacre de sa famille, Sélène, la redoutable guerrière vampire, est plus que jamais seule et menacée. Michael, devenu le premier hybride à la fois vampire et lycan, aimerait se joindre à elle, mais il est incapable de contrôler la part lycan qui fait rage en lui. Afin de percer le mystère de leurs origines, tous deux devront affronter les plus puissants des adversaires...
 

Genre

Fantastique

Année de production

2004

U.S.A.

Date de sortie en France

08 Mars 2006

Réalisateur


Musique

Marco Beltrami

 
 

Casting

Acteur
Photo
Rôle
Kate Beckinsale Sélène
Scott Speedman
Scott Speedman Michael
Tony Curran Marcus
Derek Jacobi Alexander Corvinus
Bill Nighy Viktor
Michael Sheen Lucian
Steven Mackintosh Tanis
Shane Brolly Kraven
Zita Görög Amelia
Brian Steele William
John Mann Samuel
Sophia Myles Erika
Kurt Carley Hero Black Bolf
Adrian Hough Le pilote

Critique du Film

Note :
 
 
un village médieval à feu et à sang

 
La belle et la bête

 
Bien souvent, suite à un succès, une suite sort, et le résultat est décevant, voir lamentable, et ce malgré un budget deux ou trois fois supérieur. Voir pour s'en convaincre le premier Highlander et ses suites de plus en plus mauvaises, ou encore Matrix et ses deux suites dont les budgets se sont envolés en même temps que les scénarios. Len Wiseman a su s'en sortir, hissant sa suite bien au delà du premier volet. Il faut dire que le réalisateur, dont Underworld était le premier film, a su apprendre de ses erreurs, et surtout garder pour son second opus ce qui marchait le mieux auprès du public. Résultat, une fois n'est pas coutume, le public en a pour son argent.
 
Sélène (Kate Beckinsale): vampire et tueuse de loups-garous

 
Alors que le premier épisode avait couté la faible somme de 22 millions de $ (le fait de tourner en Europe de l'Est est pour beaucoup dans le bas coût de la production de ce film), rapportant cependant 90 millions de $, le second volet de ce qui s'annonce déjà comme une trilogie a lui couté 50 millions de $ (donc plus du double), et en a rapporté 111 millions (souvent les suites rapportent moins que les originaux). Une belle réussite pour les producteurs.
Le film, qui fut présenté en ouverture officielle au festival de Gérardmer en 2006 a réussi a en offrir encore plus:
 Plus d'action, le film étant un condensé non stop de scènes plus spectaculaires les unes que les autres, au même titre que Van Helsing sorti ente les deux épisodes de la saga, film où l'on pouvait déjà voir la belle Kate Beckinsale.
 Plus d'effets spéciaux, les défauts du premier (raideur des loups-garous par exemple) ayant été gommés dans ce nouvel opus.
 Plus de Kate Beckinsale. Il faut dire que le réalisateur Len Wiseman ayant entre les deux volets épousé la belle ne pouvait manquer de nous faire partager ses sentiments au travers du film, faisant passer l'actrice britannique d'icône gothique à celui d'icône du film d'action, rejoignant ainsi au panthéon des femmes fortes Linda Hamilton (Terminator I et II) et Sigourney Weaver (la saga Alien).
Plus d'originalité. En effet le premier film était largement inspiré, pour ne pas dire pompé, sur le jeu de rôles vampire, la mascarade, dans lequel les vampires et les loups-garous s'affrontent et se regroupent en clans, pratiquement à l'identique de ce que l'on voit dans le film, tandis que les vampires attendent, ou redoutent, le réveil des anciens. Dans ce second volume, les scénaristes (dont Len Wiseman fait bien évidemment partie, le réalisateur étant à l'origine du projet) ont réussi à s'éloigner du jeu de rôles pour proposer un monde fantastique plus original.
Même si les deux films restent de la même veine, les différences sont nombreuses. La rupture est d'ailleurs clairement marquée dès le début en se débarrassant du personnage de Kraven (Shane Brolly) très brutalement, et de façon fort inattendue, en tout cas si tôt dans le film, puis en détruisant l'antre des vampires dans la foulée. Ainsi, alors que le premier film était essentiellement urbain, le second se déroule pratiquement exclusivement dans des décors naturels (forêt, montagnes,...). D'un point de vue localisation de tournage, la démarcation s'est faite en passant d'un tournage à Budapest, en Hongrie, à un tournage au Canada. La démarcation esthétique entre les deux films est ainsi naturelle.
 
Sélène (Kate Beckinsale), sexy et dangereuse

 
Du coté des effets spéciaux, le réalisateur est resté fidèle au responsable des effets spéciaux du premier film, le frenchie Patrick Tatopoulos (Stargate -sur lequel Len Wiseman avait aussi travaillé, Independance Day, Godzilla, Underworld, I,Robot, La crypte et aussi silent Hill). Ce dernier a effectué pour Underworld 2: Evolution un travail exemplaire, retravaillant le look des lycanthropes pour les rendre plus agressifs mais aussi plus mobiles, la mobilité des prothèses étant le gros défaut des créatures dans le premier film. Le mélange entre les effets visuels en images de synthèse et en réel permettent de tirer le meilleur parti des deux mondes, avec toujours une grande cohérence visuelle entre les deux types d'effets spéciaux, ce qui n'est pas toujours le cas. Le seul défaut qu'ils n'ont pas réussi à corriger, c'est l'apparence de l'hybride Michael, qui semble sorti d'un film de mauvaise qualité, à la limite du grotesque. C'est d'autant plus dommage qu'il est non seulement l'un des personnages principaux du film, mais en plus il est censé être exceptionnel à pus d'un point, et en particulier il représente l'avenir. Le parallèle avec l'autre hybride du film, Marcus (Tony Curran) est particulièrement intéressant car autant Michael a une réelle raison d'exister en tant qu'hybride, autant son look est raté autant l'hybride Marcus n'a pas de raison d'être, autant son apparence est soignée, sans doute la plus belle réussite visuelle du film. A noter d'ailleurs que l'acteur Tony Curran risque de devenir un spécialiste des vampires, car il en avait déjà interprété un dans Blade II de Guillermo Del Toro.
Autre travail important qui fut effectué sur ce film, c'est la modification des cascades. Alors que le premier avait une approche très asiatique du câble, le second opus a cherché à innover. Le résultat en est des scènes de combats qui visuellement sont beaucoup plus agressives et rythmées, faisant ressortir avec beaucoup plus d'impact la puissance et l'énergie des différentes créatures s'affrontant dans le film. Un effort a été fait en particulier sur le personnage de Sélène (Kate Beckinsale) qui se bat beaucoup plus à mains nues dans ce film que dans le précédent. L'actrice a beaucoup travaillé dans ce sens, et cela se voit à l'écran. L'acteur Scott Speedman a lui aussi énormément donné de sa personne pour le rôle, ne laissant la place aux cascadeurs et doublures que lorsque cela s'avérait absolument nécessaire.
 
des loups-garous très dangereux

 
Bizarrement, l'une des scènes les plus difficiles à tourner ne fut pas un des nombreux passages d'action, mais bel et bien la scène de sexe entre Kate Beckinsale et Scott Speedman. En effet, comment à priori tourner ce genre de scène lorsque le mari est à quelques mètres à peine de l'endroit où se joue ce corps à corps si particulier. Les deux acteurs ont donc eu du mal à se laisser aller, et c'est finalement le mari de l'actrice, Len Wiseman qui du les pousser à plus de "débauche" afin de rendre le passage le plus réaliste possible. Il faut dire que le spectateur en demandait, la belle Kate Beckinsale étant suite au premier film devenu l'icone cinématographie gothique du moment, tout comme Elvira a pu l'être en son temps.
Les spectateurs, suite au premier film, demandaient aussi de voir une autre chose: les vampires et les loups-garous se combattant dans le passé. Le film Underworld 2: Evolution répond là encore aux attentes, et ce dès l'ouverture, lors d'une magnifique scène de combats dans un village médiéval sous la neige. Cette scène à la beauté indéniable pèche cependant sur un point: l'apparence des vampires. En effet, et ce même s'ils sont magnifiques, leur look est si proche des elfes de la trilogie du seigneur des anneaux de Peter Jackson que cela en est gênant. Dommage! Surtout dès le début du film. Heureusement que le film se rattrape vite.
 
Marcus (Tony Curran), vampire hybride et ennemi de Sélène

 
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Conclusion

Réglant tous les problèmes du premier opus, Underworld 2: Evolution se dévore à pleines dents. Le film, répondant en tous points aux attentes du spectateur, propose une heure trente d'action non stop avec la très sexy Kate Beckinsale dans un rôle sur mesure.
On parle déjà d'une suite. S'ils font aussi bien (ou mieux), que peut-on demander de plus?
 
Viktor (Bill Nighy): maître vampire et créateur de Sélène

 

 


 
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