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![]() Bien souvent, suite à un succès, une suite sort, et le résultat est décevant, voir lamentable, et ce malgré un budget deux ou trois fois supérieur. Voir pour s'en convaincre le premier Highlander et ses suites de plus en plus mauvaises, ou encore Matrix et ses deux suites dont les budgets se sont envolés en même temps que les scénarios. Len Wiseman a su s'en sortir, hissant sa suite bien au delà du premier volet. Il faut dire que le réalisateur, dont Underworld était le premier film, a su apprendre de ses erreurs, et surtout garder pour son second opus ce qui marchait le mieux auprès du public. Résultat, une fois n'est pas coutume, le public en a pour son argent. ![]() Alors que le premier épisode avait couté la faible somme de 22 millions de $ (le fait de tourner en Europe de l'Est est pour beaucoup dans le bas coût de la production de ce film), rapportant cependant 90 millions de $, le second volet de ce qui s'annonce déjà comme une trilogie a lui couté 50 millions de $ (donc plus du double), et en a rapporté 111 millions (souvent les suites rapportent moins que les originaux). Une belle réussite pour les producteurs. Le film, qui fut présenté en ouverture officielle au festival de Gérardmer en 2006 a réussi a en offrir encore plus: ![]() ![]() ![]() ![]() Même si les deux films restent de la même veine, les différences sont nombreuses. La rupture est d'ailleurs clairement marquée dès le début en se débarrassant du personnage de Kraven (Shane Brolly) très brutalement, et de façon fort inattendue, en tout cas si tôt dans le film, puis en détruisant l'antre des vampires dans la foulée. Ainsi, alors que le premier film était essentiellement urbain, le second se déroule pratiquement exclusivement dans des décors naturels (forêt, montagnes,...). D'un point de vue localisation de tournage, la démarcation s'est faite en passant d'un tournage à Budapest, en Hongrie, à un tournage au Canada. La démarcation esthétique entre les deux films est ainsi naturelle. ![]() Du coté des effets spéciaux, le réalisateur est resté fidèle au responsable des effets spéciaux du premier film, le frenchie Patrick Tatopoulos (Stargate -sur lequel Len Wiseman avait aussi travaillé, Independance Day, Godzilla, Underworld, I,Robot, La crypte et aussi silent Hill). Ce dernier a effectué pour Underworld 2: Evolution un travail exemplaire, retravaillant le look des lycanthropes pour les rendre plus agressifs mais aussi plus mobiles, la mobilité des prothèses étant le gros défaut des créatures dans le premier film. Le mélange entre les effets visuels en images de synthèse et en réel permettent de tirer le meilleur parti des deux mondes, avec toujours une grande cohérence visuelle entre les deux types d'effets spéciaux, ce qui n'est pas toujours le cas. Le seul défaut qu'ils n'ont pas réussi à corriger, c'est l'apparence de l'hybride Michael, qui semble sorti d'un film de mauvaise qualité, à la limite du grotesque. C'est d'autant plus dommage qu'il est non seulement l'un des personnages principaux du film, mais en plus il est censé être exceptionnel à pus d'un point, et en particulier il représente l'avenir. Le parallèle avec l'autre hybride du film, Marcus (Tony Curran) est particulièrement intéressant car autant Michael a une réelle raison d'exister en tant qu'hybride, autant son look est raté autant l'hybride Marcus n'a pas de raison d'être, autant son apparence est soignée, sans doute la plus belle réussite visuelle du film. A noter d'ailleurs que l'acteur Tony Curran risque de devenir un spécialiste des vampires, car il en avait déjà interprété un dans Blade II de Guillermo Del Toro. Autre travail important qui fut effectué sur ce film, c'est la modification des cascades. Alors que le premier avait une approche très asiatique du câble, le second opus a cherché à innover. Le résultat en est des scènes de combats qui visuellement sont beaucoup plus agressives et rythmées, faisant ressortir avec beaucoup plus d'impact la puissance et l'énergie des différentes créatures s'affrontant dans le film. Un effort a été fait en particulier sur le personnage de Sélène (Kate Beckinsale) qui se bat beaucoup plus à mains nues dans ce film que dans le précédent. L'actrice a beaucoup travaillé dans ce sens, et cela se voit à l'écran. L'acteur Scott Speedman a lui aussi énormément donné de sa personne pour le rôle, ne laissant la place aux cascadeurs et doublures que lorsque cela s'avérait absolument nécessaire. ![]() Bizarrement, l'une des scènes les plus difficiles à tourner ne fut pas un des nombreux passages d'action, mais bel et bien la scène de sexe entre Kate Beckinsale et Scott Speedman. En effet, comment à priori tourner ce genre de scène lorsque le mari est à quelques mètres à peine de l'endroit où se joue ce corps à corps si particulier. Les deux acteurs ont donc eu du mal à se laisser aller, et c'est finalement le mari de l'actrice, Len Wiseman qui du les pousser à plus de "débauche" afin de rendre le passage le plus réaliste possible. Il faut dire que le spectateur en demandait, la belle Kate Beckinsale étant suite au premier film devenu l'icone cinématographie gothique du moment, tout comme Elvira a pu l'être en son temps. Les spectateurs, suite au premier film, demandaient aussi de voir une autre chose: les vampires et les loups-garous se combattant dans le passé. Le film Underworld 2: Evolution répond là encore aux attentes, et ce dès l'ouverture, lors d'une magnifique scène de combats dans un village médiéval sous la neige. Cette scène à la beauté indéniable pèche cependant sur un point: l'apparence des vampires. En effet, et ce même s'ils sont magnifiques, leur look est si proche des elfes de la trilogie du seigneur des anneaux de Peter Jackson que cela en est gênant. Dommage! Surtout dès le début du film. Heureusement que le film se rattrape vite. ![]() Si vous avez aimé Underworld: Evolution, vous aimerez aussi:
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Réglant tous les problèmes du premier opus, Underworld 2: Evolution se dévore à pleines dents. Le film,
répondant en tous points aux attentes du spectateur, propose une heure trente d'action non stop avec la très sexy
Kate Beckinsale dans un rôle sur mesure.
On parle déjà d'une suite. S'ils font aussi bien (ou mieux), que peut-on demander de plus? ![]() |