Shakespeare in love
Ce n'est pas la première fois que le dramaturge britannique
William Shakespeare se retrouve adapté sur grand écran.
Cependant, rares sont les films tirés de l'oeuvre du poète pouvant se vanter d'avoir un tel casting. A croire que toutes les stars du
Septième Art se sont bousculées pour participer au film de
Michael Hoffman, réalisateur pourtant peu connu. On retrouve
ainsi au sein du casting:
Kevin Kline (
un poisson nommé Wanda). Il joue Nick Bottom, l'homme dont va tomber
amoureux la Titania, reine des fées, suites aux facéties de son Oberon de mari. De tout le casting, il est celui dont le cabotinage
est le plus marqué (mais le rôle est idéal pour cela), et sans doute l'acteur le plus marquant du film.
Michelle Pfeiffer
(
Batman, le défi, et plus récemment
Hairspray). Elle est Titania, la reine
des fées. Habituée des films en costumes (
les liaisons dangereuses,
le temps de l'innocence) ainsi qu'aux rôles de
sorcières (
les sorcières d'Eastwick,
Stardust, le mystère de l'étoile), l'actrice est totalement dans son
élément, et comme toujours, brille d'une beauté presque irréelle. Idéal pour un personnage tel que Titania.
Stanley Tucci (
l'affaire Pélican), qui joue le malin et espiègle Puck,
fidèle serviteur du roi des fées. Très à l'aise dans ce rôle de satyre, l'acteur fait preuve d'un talent et d'une
présence exceptionnelle.

Dans le rôle du roi des fées, on retrouve un
Rupert Everett (
le mariage de mon meilleur ami toujours aussi
séduisant (et séducteur), jouant de sa nonchalance pour charmer le spectateur. son personnage s'amuse avec l'amour que se portent (ou ne
se portent pas) les autres protagonistes de l'histoire, créant véritablement toute la cinématique scénaristique. Une sorte
de deux ex-machina qui lui va à ravir.

La française
Sophie Marceau (
la boum), dans un petit rôle, celui de la
promise au duc de Thésée, qui prouve que même si l'anglais n'est pas sa langue maternelle, elle est tout à fait capable de
s'attaquer à la montagne qu'est
Shakespeare. Et ce même si la critique n'a pas apprécié sa prestation dans le film.

On retrouve
Bernard Hill
(
Titanic,
Les deux tours et sa suite,
Le retour du roi), lui aussi dans un petit rôle, celui du père d'Hermia, mais
dont le charisme encore une fois crève l'écran.
Restent les quatre jeunes gens, dont l'amour non partagé équitablement va entraîner tout le déroulement du coeur de l'histoire.
Et là encore, les protagonistes ne sont pas que des inconnus:

Le rôle d'Hermia est tenu par la belle
Anna Friel, actrice relativement peu connue (en
tout cas du grand public), mais dont la carrière ne fait que prendre de l'ampleur. Très pétillante, elle apporte une touche de
fraicheur parfaite pour son personnage.

Premier prétendant de la belle, Lysandre, est joué par
Dominic West (vu récemment dans
300). Moins connu que d'autres acteurs jouant dans le film, il n'en reste pas moins l'un des acteurs
principaux de cette satire mythique. L'acteur s'en sort haut la main, se hissant sans trop de difficulté à la hauteur d'acteurs plus
prestigieux jouant dans le film.

Deuxième (et dernier) prétendant de la jeune Hermia, Démétrius est
incarné à l'écran par
Christian Bale, quelques années
avant
Batman Begins. Ce n'était cependant pas un inconnu, loin de là,
puisqu'il avait auparavant tenu le premier rôle dans le film de
Steven Spielberg,
L'empire du soleil. Comme toujours impeccable, l'acteur passe avec facilité du
personnage odieux à celui d'amant adulant sa belle.

Enfin, pour jouer Helena, le vilain petit canard que personne n'aime (même pas elle), la
production a fait appel à la star du petit écran du moment,
Calista Flokhart,
tout droit sortie d'
Ally MacBeal.
Les quatre acteurs son très bien assortis les uns aux autres, et leur lutte amoureuse (au sens propre et figuré) est sans conteste l'un
des moments forts du film.
Sur le papier, tout est présent pour faire de ce film une réussite d'un point de vue artistique (surtout que la bande son, avec quelques
extraits de
Mendelssohn est de très bonne qualité, et que la photographie est léchée). Et pourtant, le résultat
s'avère légèrement décevant. La faute à qui? Peut-être au réalisateur, qui n'a pas su rendre totalement
hommage aux mots du dramaturge, le film semblant parfois découpé de façon trop artificielle (le changement d'actes, par exemple,
est trop marqué, tout en se voulant discret d'un point de vue cinématographique).
Les acteurs sont tous excellents, mais cela ne fait pas tout.
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