retour à la page d'accueil

Retour à la section dédiée au cinéma.




 

Kick-Ass

Affiche du film

 


 

Titre original

Kick-Ass

Synopsis

Dave Lizewski est un adolescent gavé de comics qui ne vit que pour ce monde de super-héros et d'incroyables aventures. Décidé à vivre son obsession jusque dans la réalité, il se choisit un nom - Kick-Ass - se fabrique lui-même un costume, et se lance dans une bataille effrénée contre le crime. Dans son délire, il n'a qu'un seul problème : Kick-Ass n'a pas le moindre superpouvoir...

Genre

super-héros

Année de production

2010

Etats-Unis Angleterre

Date de sortie en France

24 octobre 2007

Réalisateur


Musique

John Murphy
Henry Jackman
Marius De Vries
Ilan Eshkeri
Danny Elfman

 
 

Casting

Acteur
Photo
Rôle
Aaron Johnson
Aaron Johnson Dave Lizewski / Kick-Ass
Garrett M. Brown
Garrett M. Brown M. Lizewski
Clark Duke
Clark Duke Marty
Evan Peters
Evan Peters Todd
Deborah Twiss
Deborah Twiss Mme Zane
Lyndsy Fonseca
Lyndsy Fonseca Katie Deauxma
Sophie Wu
Sophie Wu Erika Cho
Elizabeth McGovern Mme Lizewski
Christopher Mintz-Plasse
Christopher Mintz-Plasse Chris D'Amico / Red Mist
Stu 'Large' Riley Enorme voyou
Mark Strong Frank D'Amico
Michael Rispoli
Michael Rispoli Big Joe
Corey Johnson Voyou sportif
Carlos Besse Peres Buttons
Dexter Fletcher Cody
Chloë Moretz Mindy Macready / Hit-Girl
Nicolas Cage Damon Macready / Big Daddy
Jason Flemyng Le portier
Tamer Hassan Matthew
Craig Ferguson
Craig Ferguson Lui-même
Kofi Natei
Kofi Natei Rasul
Xander Berkeley
Xander Berkeley Gigante
Omari Hardwick
Omari Hardwick Marcus Williams

 


 

Nominations

Saturn Award Academy of Science Fiction, Fantasy & Horror Films
catégorie
Année
Gagnant
Meilleur film d'horreur/Thriller2011 

 

Critique du Film

Note :
 
 
 
Chloë Moretz le flingue à la main dans Kick-Ass

 
Jeune et innocente

 
Kick-Ass est tiré du comics homonyme créé en 2008 par Mark Millar (scénariste) et John Romita Jr. Matthew Vaughn (Layer Cake) se porte acquéreur des droits d'adaptation du comics alors que celui-ci est toujours en cours d'écriture et de parution (le dernier tome du comics sortira en même temps que le film aux Etats-Unis). Les versions cinéma et papier évolueront parallèlement, ce qui explique en partie certains écarts entre les deux œuvres, et ce même si dans les grandes lignes les deux histoires restent identiques. La bande dessinée va très très loin en terme de violence et le film se voudra (légèrement) plus léger de ce côté là.
A l'écriture de l'adaptation, on retrouvera Matthew Vaughn, aidé de la scénariste Jane Goldman, déjà à l'œuvre au même poste sur le précédent film du cinéaste, Stardust, le mystère de l'étoile.
Matthew Vaughn se tourne vers les studios pour produire son film, à commencer par Sony Pictures (producteurs de Layer Cake). Tous sans exception refusent de financer le film en l'état. La raison est toujours la même: trop de violence, aussi bien verbale que physique, impliquant au premier plan une fillette d'une dizaine d'années. Si ce fameux personnage, Hit-Girl, est supprimé (ou, encore mieux, transformé), alors le montage du projet par un studio est envisageable. Mais, aux yeux de Matthew Vaughn, cette concession est inenvisageable, et le cinéaste se voit donc contraint de produire le film lui-même. Après tout, il fut producteur (de Guy Ritchie essentiellement) avant d'être réalisateur.
 
Aaron Johnson le super-héros dans Kick-Ass de Matthew Vaughn

 
Si Matthew Vaughn refuse toute concession concernant le personnage d'Hit-Girl, c'est bien entendu que la fillette est LE personnage fort de l'histoire, et que le modifier mettrait tout le projet en l'air, ramenant le film à une simple histoire de super-héros banale, ce que n'est pas Kick-Ass. Les studios voulaient faire de Hit-Girl une adolescente (au lieu de la fillette qu'elle est dans le comics). La violence intrinsèquement dédoublée par le spectacle d'une enfant tuant à tour de bras des adultes en jurant comme un charretier devait être adoucie par ce changement d'âge. Mais, là où le personnage tel qu'imaginé par Mark Millar joue à un jeu inventé par son père, un jeu certes pervers, où sa propre fille évolue dans un univers de comices où elle est la super-héroïne, il aurait été transformé soit en une jeune femme complètement consciente de ses actes, soit en une adolescente à moitié attardée car incapable de voir que son père la manipulait. De plus, adolescente, le personnage aurait naturellement pris un caractère sexué (le fantasme comics de la superbe femme en collant moulant!, cf. le(s) Spectre Soyeux dans Watchmen, les gardiens), ce que ne voulait en aucun cas les deux scénaristes (ni les auteurs du comics d'ailleurs). Et si quelques critiques ont vu dans la scène où le personnage de Hit-Girl apparaît en écolière une connotation sexuelle, cela en dit surtout beaucoup sur ces journalistes à qui cette idée est venue! Car le seul message à y voir est l'innocence et la fragilité d'une enfant perdue, qui au final s'avère (comme le spectateur le sait déjà) être un très dangereux prédateur. Bref, rien à voir avec un film comme Hard Candy! Le seul point commun entre la sexualisation des enfants et le film de Matthew Vaughn est lié à l'exploitation des enfants, que ce soit pour le sexe ou, comme c'est le cas ici, pour la guerre.
Car dans Kick-Ass le seul super-héros véritablement sexuellement marqué est le héros, Kick-Ass, en cela qu'il se déguise pour se prouver et prouver aux filles qu'il existe. D'ailleurs, à partir du moment où il sera passé du stade d'adolescent aux hormones déréglées (cf. les séances de masturbation devant son ordinateur ou en pensant à son professeur!) à celui de jeune homme sexuellement comblé (sa liaison avec la fille qu'il aime), il ne ressentira plus le besoin d'enfiler son costume, et ce même si les événements, eux, le forceront à rempiler.
 
Chloë Moretz vs Mark Strong dans Kick-Ass

 
Au niveau du casting, le réalisateur a réussi à faire coexister au même niveau d'importances stars et acteur peu voir totalement inconnus:
Kick-Ass: pour incarner le héros, teenager américain fan de comics, Matthew Vaughn tenait absolument, pour une question de réalisme, à engager un américain. Résultat, c'est un anglais qui fut retenu! Aaron Johnson, jusque là pour ainsi dire totalement inconnu du grand public, a tellement impressionné le cinéaste qu'il a immédiatement changé d'avis en le voyant. Il faut dire que le jeune homme, ayant vécu un temps aux Etats-Unis, est parfaitement capable de prendre l'accent désiré. Et il correspond absolument à l'image qu'avait le cinéaste du personnage: un mélange de discrétion, mais sans être effacé, capable de tenir un fil sur ses épaules, et de faire face à une star, et ce même si son personnage et celui tenu par la vedette, Big Daddy, n'ont que peu de scènes en commun.
Big Daddy: Personnage on ne peut plus important pour la crédibilité du film, puisqu'il est en quelque sorte le créateur du "monstre" qu'est Hit-Girl. L'acteur devra pouvoir rendre son personnage attachant (alors qu'à la base, il entraîne sa petite fille à tuer sauvagement des adultes en lui faisant croire qu'elle vit dans un monde de comics). Quelques grands noms sont envisagés, comme Daniel Craig (qui, accessoirement, est le parrain de l'un des enfants de l'acteur qui joue la grand méchant, Mark Strong) ou bien encore Mark Wahlberg. C'est finalement Nicolas Cage qui sera retenu. L'acteur, grand fan de comics, a déjà incarné un super-héros à l'écran (dans Ghost Rider), et a failli être Superman dans le film avorté de Tim Burton. Nicolas Cage livrera ici une performance intéressante, à la fois effacée et d'une tendresse absolue avec sa fille, et en même temps d'une cruauté mentale envers cette même enfant, mais sans jamais rendre son personnage antipathique. De plus, en costume, Nicolas Cage devient un autre homme, empruntant à Adam West son rythme saccadé dans le show Batman des années 60.
Hit Girl: Personnage pour ainsi dire central du concept, qui pouvait facilement tomber dans la caricature ou le ridicule (une gamine costumée massacrant des gangsters n'est pas quelque chose de facile à faire passer dans un film qui se veut en grande partie réaliste côté violence). Et la toute jeune Chloë Moretz de littéralement voler la vedette à tout le monde, Nicolas Cage et Aaron Johnson en tête. Aussi à l'aise lorsqu'elle joue la petite fille innocente que lorsqu'elle prononce les plus vulgaires insanités après (ou avant) avoir massacré une meute de gangsters armés jusqu'aux dents, Chloë Moretz apparaît comme la jeune actrice à suivre. Une actrice que l'on retrouvera bientôt en vampire chez Matt Reeves (dans laisse-moi entrer), ou bien encore chez Martin Scorsese (dans L'invention de Hugo Cabret).
Red Mist: Antithèse de Kick-Ass (mais tout comme lui super-héros/méchant minable), Red Mist est l'ennemi que mérite Kick-Ass. Christopher Nolan nous avait démontré dans son Dark Knight que les super-méchants apparaissaient en réponde aux super-héros (et non le contraire), et Matthew Vaughn d'en donner ici une autre preuve. On retrouve un Christopher Mintz-Plasse en anti-rôle dans la peau du pas-vraiment-super-héros. L'acteur avait postulé pour le rôle principal, mais se retrouvera à jouer l'ennemi du rôle qu'il convient (comme ce fut le cas pour Cillian Murphy dans Batman Begins).
Frank D'Amico: S'il n'a pas de super-costume, le personnage n'en reste pas moins le principal protagoniste de l'histoire. Il est incarné par le proche collaborateur de Matthew Vaughn, Mark Strong, qui devient de film en film le méchant par excellence (Sunshine, Robin des Bois, Sherlock Holmes, Green Lantern). On retrouvera, à la solde de D'Amico, deux autres proches de Matthew Vaughn, à savoir Jason Flemyng et Dexter Fletcher (tous deux connaitront d'ailleurs une fin douloureuse sous les coups de Hit Girl).
 
Aaron Johnson et Chloë Moretz en pleine action dans Kick-Ass

 
Le film, malgré sa violence, laisse la part belle à l'humour, y compris lors des moments les plus durs (la conclusion de la première intervention de Kick-Ass, le passage de la vidéo de Kick-Ass et Big Daddy,...), ainsi qu'aux clins d'œil et autres références:
Wolverine: Lorsque Dave Lizewski, après son "accident" de voiture, voit ses radios, il se compare au super-héros griffu membre des X-Men. Amusant en soi, cette réplique prend un autre sens encore lorsque l'on sait que la réalisation de X-Men Origins: Wolverine fut proposée à Matthew Vaughn.
Superman: cité à maintes reprises dans le film (le coup de la cryptonite par exemple), le plus connu des super-héros est aussi plus discrètement cité, via l'utilisation en sourdine du thème composé par John Williams au début du film. De plus, rappelons que Nicolas Cage a bien failli être le Man of Steel à l'écran (il avait été jusqu'à essayer son costume). De plus, le fils de l'acteur se nomme Kal-El, le véritable nom de Superman.
Batman: Entre le costume de Big Daddy, la voix et le rythme de paroles que c'est créé Nicolas Cage, le fameux dialogue des méchants autours de Batman, la réplique "Now go to Robin's revenge!", ainsi que la toute dernière réplique du film, prononcée par Red Mist, "vous n'avez encore rien vu", phrase prononcée par Jack Nicholson en Joker dans le Batman de Tim Burton, tout Kick-Ass crie son amour pour le Caped Crusader.
Spider-Man: L'Homme-Araignée est cité, au travers de plusieurs répliques, mais aussi et surtout via la mise en scène de Matthew Vaughn, volontairement calquée sur celle de Sam Raimi, dans toutes les parties tournant autour de la maison de Dave.
Claudia Schiffer: lors de la première rencontre en Kick-Ass et Big Daddy, une énorme affiche du top model, qui se trouve être Mme Vaughn à la ville, peut être vue. Il faut dire qu'aucune marque de luxe ne voulait apparaître dans le film, et qu'il ne restait "que" la solution de faire poser sa propre femme au cinéaste. Personne ne s'en plaindra!
John Woo: Si le jeu entre Big Daddy et Hit Girl consistant à deviner les titres de films du cinéaste hongkongais s'inscrit très bien dans le film, il ne faut pas oublier que Nicolas Cage (l'instigateur du jeu donc) a tourné deux fois pour l'homme (dans Volte/Face et dans Windtalkers - Les messagers du vent).
les jeux vidéos: Matthew Vaughn a été nourri aux jeux vidéos, et cela se voit dans Kick-Ass, en particulier dans le passage en FPS (First Person Shooting), directement repris de Doom.
...
De façon général, Kick-Ass est un film très référentiel, laissant la part belle à la culture populaire, qu'elle soit cinématographique, littéraire (via les comics), mais aussi artistique, l'appartement de D'Amico étant en soi un concentré d'art, chacune des œuvres ayant sa place et sa raison d'être (comme par exemple les revolvers d'Andy Warhol).
 
Evan Peters, Aaron Johnson et Clark Duke dans Kick-Ass de Matthew Vaughn

 
Kick-Ass est un film au budget serré, en particulier pour un film de super-héros, ayant à peine coûté 30 millions de $, une somme véritablement faible, surtout comparé à des films concurrents tels que X-Men Origins: Wolverine (150 millions de $), Iron Man 2 (200 millions de $), Watchmen, les gardiens (130 millions), ou bien encore The Dark Knight (185 millions de $). En fait, le film de Matthew Vaughn a environ le même budget qu'un petit film tel que Punisher: War Zone (35 millions de $). Cependant, malgré le relatif manque de moyens, Kick-Ass en donne véritablement pour son argent, en particulier côté SFX, avec quelques 800 plans truqués dans le film, une grande majorité pour recréer New-York, le film ayant été tourné en partie à Toronto, et en partie aux Elstree Studios près de Londres. L'un des passages les plus complexes à réaliser fut la séquence de la bande-dessinée animée en 3D. Elle fut conçue sur la base des dessins de John Romita Jr (le dessinateur de la B.D.), puis animée, afin de lier les images entre elles.
 
Christopher Mintz-Plasse alias Red Mist dans Kick-Ass de Matthew Vaughn

 
Etrangement, si le film a eu bien du mal à se monter, les studios se montrant plus que retissants, la diffusion fut au contraire facile. Il faut dire que dans ce cas, le réalisateur arrive avec un produit fini, et non pas uniquement un script. Les images parlant d'elles-mêmes, Matthew Vaughn arrive même à revendre son film (à Universal) plus cher qu'il ne l'avait initialement proposé! Et ce malgré son classement R (c'est à dire interdit aux moins de 17 ans aux U.S.A.), le privant ainsi automatiquement d'une importante partie de son audience potentielle. De façon ironique, la grande force du film, Chloë Moretz, du haut de ses onze ans, n'aurait pas eu le droit de voir le film si elle n'en avait été l'interprète!
Si le film fut diffusé par Universal, il ne fut pas pour autant aussi bien représenté en salles que d'autres films de la firme (place avant tout aux produits internes!), au hasard le Robin des bois de Ridley Scott (les deux films partagent le même méchant en la personne de Mark Strong). Kick-Ass rapportera au final sur l'ensemble du Globe, environ 96 millions de $. Ce qui peut paraître peu pour un film de super-héros, surtout comparé au succès d'un Spider-Man, ce demi succès s'explique tout à fait, à la fois par sa distribution limitée et par son classement R. Par contre, lors de sa sortie en DVD, le film se retrouva premier des ventes. Une façon de relativiser les chiffres du box-office!
Sans surprise aucune, lors de sa sortie, le film fut très critiqué. La majorité des critiques et réclamations concernaient le langage ordurier de Hit Girl. Pourtant, le choix du réalisateur (en plus de reprendre exactement les cases de la B.D.) est clair, et joue sur deux tableaux. Tout d'abord, il sert à montrer à quel point la pauvre Mindy a été embrigadée par son père, faisant d'elle un enfant-soldat, totalement dépossédée de son enfance. Ensuite, il créé un choc visuel (ou plutôt auditif) auprès du spectateur, pris entre le côté fun de la situation (on est tout de même dans un pur film d'action) et le côté monstrueux de la situation. Une ambivalence entre un pur personnage de comics et un soldat de fortune, le tout dans un corps de petite fille.
Le fait que peu de critiques ont relevés, ou en tout cas critiqué, le fait qu'une enfant de onze ans massacre à tour de bras, et se fait presque tabasser à mort par un adulte. Le rapport à la violence, en particulier des américains, est décidemment un étrange mélange de puritanisme et d'attrait du sang...
Le film est au final un mélange unique entre violence au réalisme cru (pour ainsi dire tous les passages mettant en scène Kick-Ass, qui se prend raclée sur raclée, toutes plus douloureuses les unes que les autres, sans complaisance aucune) et action débridé façon Hollywood (toutes les scènes où Hit Girl sort les griffes). Le parallèle entre pur fantasme de geek (Hit Girl) et réalité crue (Kick-Ass) est saisissant, surtout que le personnage de point de vue est sans conteste Kick-Ass. Et même si le personnage se cherche au travers d'une certaine forme de violence, celle-ci n'est jamais glorifiée, bien au contraire. Si vous avez aimé Kick-Ass, vous aimerez aussi:
 
  Film Pourquoi
X-Men Le commencement X-Men Le commencement Parce qu'après avoir refusé de tourner X-Men l'affrontement final et X-Men: Wolverine, et après avoir tourné une histoire de super-héros (presque) pour rire, Matthew Vaughn se laissera finalement porter vers les X-Men en réalisant le quatrième film de la franchise
Batman Batman Parce que l'inteprétation de Nicolas Cage dans le rôle de Big Daddy doit beaucoup au jeu Adam West dans la peau du Caped Crusader version 1966
Doom Doom Parce que le film de Matthew Vaughn, lors d'une séquence virtuose, rend un hommage plus sincère et réussi au célèbre jeu vidéo que le film d'Andrzej Bartkowiak
Spider-Man Spider-Man Parce que Matthew Vaughn rend visuellement hommage aux films de Sam Raimi, tout particulièrement lors des passages dans la maison de banlieue du héros
Super Super Parce que James Gunn aussi s'intéresse aux super-héros sans pouvoir
 
 


 

Conclusion

 
 
Kick-Ass, un super-hés pas vraiment super

 
Depuis quelques années déjà (en gros le début du nouveau millénaire), le film de super-héros a atteint sa maturité. En effet, il est désormais possible de jouer avec les codes du genre tout en étant compris par tous les spectateurs, et pas seulement les fans. Ce fut le cas de films comme Batman Begins ou Watchmen, les gardiens, ou dans un autre genre de Super-héros movie, et c'est bien évidemment le cas de Kick-Ass. Encore plus que chez Christopher Nolan et Zack Snyder, l'approche se veut ici réaliste, et ne glorifie en aucun cas la violence. A la fois fun (l'humour, la violence totalement débridée et les scènes d'action over the top) et dur (les rosses que se prend le Kick-Ass tout au long du film), le film de Matthew Vaughn se veut comme une sorte d'exorcisme pour tous les jeunes qui rêvent de jouer les super-héros. Pour devenir adulte, il faut impérativement arrêter de rêver, et sortir de cet univers, aussi fun soit-il, où tout semble possible pour peu que l'on y croit. Ou quand le super-héros rencontre Alice au pays des merveilles.
 
Matthew Vaughn nous prouve en tout cas qu'il est capable, avec un budget minime, de faire aussi bien, voir mieux, que les studios américains et leurs films de super-héros à (très) gros budgets. De ce point de vue là, Kick-Ass, comme son nom l'indique, leur botte le cul!

 


 
retour à la page d'accueil