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Doom

Affiche du film


Titre original

Doom

Synopsis

Quelque chose a mal tourné dans une station de recherche scientifique basée sur la planète Mars. Un escadron armé jusqu'aux dents, à la puissance de frappe sans précédent, est envoyé sur place pour découvrir ce qui s'est réellement passé...

Genre

Science-Fiction

Année de production

2005

U.S.A.

Date de sortie en France

16 novembre 2005

Réalisateur

Andrzej Bartkowiak

Musique

Clint Mansell

Casting

Acteur
Photo
Rôle
Karl Urban
Karl Urban John Grimm
Dwayne Johnson
Dwayne Johnson Sarge
Rosamund Pike
Rosamund Pike Samantha Grimm
Razaaq Adoti
Razaaq Adoti Duke
Richard Brake
Richard Brake Dean Portman
Al Weaver
Al Weaver Le Kid
Dexter Fletcher
Dexter Fletcher Pinky
Brian Steele
Brian Steele Hell Knight / Curtis Stahl
Deobia Oparei
Deobia Oparei Un passager dans le train
Doug Jones
Doug Jones Dr. Carmack Imp / Imp des égouts/ FPS Imp
Barbara Nedeljakova
Barbara Nedeljakova Une fille au bar


Nominations

Razzie Award Razzie Award
catégorie
Année
Gagnant
Pire acteur2006Dwayne Johnson

 

 

Critique du Film

Note :

Doom, version cinéma

Doomage collatéraux

Doom est loin d'être le premier film tiré d'un jeu vidéo à succès (il s'agit de Super Mario Bros.: Peach-Hime Kyushutsu Dai Sakusen, film japonais -et avec dans les rôles de Luigi et Mario de purs nippons- sorti en 1986, la version américaine, Super Mario Bros, date quand à elle de 1993). Entre les Street Fighter (1994), Wing Commander (1999), ou bien encore Lara Croft : Tomb Raider (2001), pour le moins médiocre, on trouve quelques réussites comme Silent Hill (même si les fans hardcore de la série n'ont pas aimé le réappropriation de l'univers qu'en a eu Christophe Gans), et d'un point de vue rentabilité la saga de Resident Evil avec Milla Jovovich.
John Wells, producteur de Doom, savait très bien où il mettait les pieds en s'attelant à l'adaptation de l'un des jeux vidéos les plus connus, et surtout les plus emblématiques du monde du jeu vidéo. Pour attendre son but (réaliser un film qui plaira aux amateurs du jeu et aux néophytes), il sait qu'il lui faudra de l'argent, de nombreuses références au matériau d'origine, et surtout une ou plusieurs stars.

Doom, pur cinéma d'action bourin

Après avoir approché Vin Diesel, qui préférera décliner l'offre, John Wells et son réalisateur Andrzej Bartkowiak (Romeo Must Die) se tournent vers une star, non pas du cinéma, mais du catch américain, Dwayne Johnson, alias The Rock, qui cherche à se reconvertir dans le cinéma, et ce depuis 2001 (le retour de la momie). Son physique est on ne peut plus adéquat pour le rôle, space marine que tous les fans du jeu vidéo ont eus devant les yeux pendant des heures et des heures. Seul problème: Dwayne Johnson est loin d'être un acteur accompli (ses précédentes prestations n'ont pas été véritablement convaincantes). Il faut donc trouver un autre acteur, plus chevronné, si possible ayant une aura d'acteur de film d'action. Le choix se portera sur Karl Urban, dont les prestations dans Les deux tours et le retour du roi avaient marqués les esprits. Le véritable héros du film, ce sera lui.

Rosamund Pike en proie à la terreur à la vision de Doom?

Le budget relativement confortable de 60 millions de $ va permettre de créer de façon convaincante l'environnement science-fictionnel propre à l'univers de Doom. Surtout que le tournage va se dérouler en République Tchèque, où le coût de revient est évidemment moindre. L'ancien pays de l'Est est un nouvel Eldorado pour le Septième Art américain, et les studios tchèques n'ont plus rien à envier aux studios américains. Ainsi, à l'époque du tournage de Doom se tournait aussi, au même endroit le Hostel d'Eli Roth (ce qui explique la présence dans Doom, sous forme de rapide cameo, de la belle actrice tchèque Barbara Nedeljakova).
En plus des décors (essentiellement des couloirs, il faut bien l'avouer, mais c'est tout le principe du jeu vidéo), les effets spéciaux visuels ont été soignés. Entre les nombreuses prothèses et les CGI (souvent très réussis, en tout cas bien plus que dans nombre de productions plus prestigieuses), le film ne lésine pas sur les effets visuels, en particulier dans le seconde moitié du métrage. Comme dans nombre de productions actuelles, les responsables des effets spéciaux ont compris que la bataille effets réels / CGI était terminée. Chacune des deux techniques possède ses propres qualités et ses propres inconvénients. Ainsi, en animation infographique, les rendus de visages sont très convainquant, tandis que les corps sont quand à eux plus difficile. C'est exactement le contraire dans le cas des prothèses. En filmant un acteur en costume, et en ajoutant en postproduction un visage en CGI on peut alors arriver à donner un résultat de grande qualité. C'est ce qui fut fait dans le cas de Doom, avec dans le costume des monstres les deux grands spécialistes du genre,
Brian Steele et Doug Jones. Les deux hommes se connaissaient déjà puisqu'ils avaient déjà travaillé ensemble sur Hellboy. Le premier se voit attribuer naturellement les rôles de monstres les plus impressionnants physiquement, tandis que le second se glissera dans la peau des créatures les plus longilignes.
Enfin, pour une question de crédibilité, les acteurs ont tous suivis un entrainement intensif en maniement des armes et autres techniques militaires. Cependant, même si les postures sont très crédibles, c'est du côté du scénario que la bas blesse, les commandos se comportant par moment d'une façon à peine digne des plus écervelées des scream queen du cinéma d'exploitation si cher à Quentin Tarantino. Preuve qu'en dehors de James Cameron, peu de cinéastes savent comment mettre en scène des marines (spécialement des space marines). Et encore moins les tuer!

Dwayne Johnson et le BFG dans Doom, le film

Car s'il est bien une chose que Andrzej Bartkowiak tient à nous montrer, c'est bien des space marines en train de se faire massacrer par des créatures monstrueuses (tout comme James Cameron le faisait 20 ans plus tôt avec bien plus de talent dans son Aliens). Le film a d'ailleurs eu le droit à un nombre considérable de coupes, certaines scènes étant considérées par la censure comme trop violentes (c'est exactement ce qu'attendaient les fans de la franchise, les jeux vidéo étant réputés pour leur ultra violence graphique).
Les fans des jeux vidéos devront se rabattre sur autre chose que la violence s'ils veulent retrouver l'ambiance de leur jeu favori. Andrzej Bartkowiak l'a bien compris, et a semé son film de référence au vidéo game. Les monstres, tout d'abord, sont tous tiré des différents épisodes de la franchise. Ensuite, plus anecdotiquement, les noms des scientifiques font pour la plupart référence aux différents protagonistes ayant oeuvré pour le jeu vidéo (game designer, développeur, ...). Les fans retrouveront même le BFG (pour big fucking gun, bien entendu), dont le code d'accès à la réserve d'armes est IDKFA (ce qui était un code pour avoir toutes les armes et munitions dans le jeu vidéo). Enfin, on a le droit a un long plan séquence (de cinq minutes), à la première personne (le jeu Doom étant l'origine du First Person Shooting). A noter que ce plan séquence, de loin le meilleur de tout le film, est du non pas au cinéaste Andrzej Bartkowiak, mais au réalisateur de seconde équipe, Jon Farhat, qui l'a tourné en 14 jours, mêlant prises de vues réelles et passages totalement infographique.

Doom, de Andrzej Bartkowiak

Les producteurs, optimistes, comptaient faire un Doom 2, mais vu les résultats décevants (55 millions de $ de recette pour 60 millions de budget!!), aucune suite ne risque de voir le jour avant un certain temps. Quoique, sait-on jamais, par moment les voies des producteurs hollywoodiens peuvent être, comme celle du Seigneur, impénétrables.

   
 


Conclusion

Doom fait partie du genre très restreint dit du film de couloir. Et ce n'est pas la performance d'acteur de Dwayne Johnson qui va remonter le niveau de ce Doom à l'échec commercial tout à compréhensif.
Et pourtant, si l'on compare avec les précédentes adaptations de jeux vidéos, force est de constater que le film de Andrzej Bartkowiak fait montre d'un respect envers l'oeuvre originale dont ne peuvent se targuer la majorité des films rentrant dans cette catégorie (le pire dans le genre étant peut-être Street Fighter).
A défaut d'être bon, le film est au moins (relativement) fidèle. Ce qui n'est déjà pas si mal.
Il faut néanmoins avouer que le film est rythmé, et que le spectateur en quête d'un film où il n'y a pas de besoin de son cerveau pourra passer une heure quarante d'électroencéphalogramme plat au son des grosses artilleries. Ce qui n'est finalement pas si mal que cela.

Dwayne Johnson, Karl Urban et Rosamund Pike dans Doom


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