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Academy of Science Fiction, Fantasy & Horror Films |
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Année | Bénéficiaire
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Meilleurs effets spéciaux | 1999 | Volker Engel, Patrick Tatopoulos, Karen E. Goulekas et Clay Pinney |
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Academy of Science Fiction, Fantasy & Horror Films |
catégorie |
Année | Bénéficiaire
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Meilleur réalisateur | 1999 | Roland Emmerich |
Meilleur film de fantasy | 1999 |
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Razzie Award |
catégorie |
Année | Bénéficiaire
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Pire réalisateur | 1999 | Roland Emmerich |
Pire film | 1999 | Dean Devlin |
Pire scénario | 1999 | Roland Emmerich et Dean Devlin |
Après avoir détruit les Etats-Unis (et accessoirement le reste du monde) dans Independance Day, le réalisateur allemand Roland Emmerich revoit ses ambitions à la baisse, puisque dans son nouveau fil, Godzilla, ce n'est que New-York qui est touché par le petite bête atomique créé par la Tôhô dans les années 50. Ce film n'est pas réellement un remake de la très longue série de films japonais (une trentaine de films à ce jour), mais plutôt une sorte d'inspiration narrative. On retrouve ainsi l'origine nucléaire de la créature, mais film américain oblige, ce n'est plus le pays de l'Oncle Sam le coupable de la création du monstre, mais les français, faisant de ce film le premier film politique du réalisateur. En effet, il faut se souvenir qu'à l'époque la majorité des pays viennent de signer un accord interdisant les essais nucléaires. La France, comme les autres pays, a signé cet accord international; cependant, la France ne compte par arrêter les essais en cours, et termine donc son programme avec quelques explosions dans les îles du Pacifique. Il n'en faut pas plus à Roland Emmerich pour récupérer ses essais et faire du tout nouveau Godzilla une mutation génétique causée par les français. Fin de la partie politique du film (c'est à dire les 5 premières minutes du film), le reste étant du pur Emmerich, c'est à dire explosions, destructions et monstres agressifs. Enorme production hollywoodienne, ce film met le paquet côtés effets spéciaux. Entre un monstre (enfin plusieurs, car il y a aussi les rejetons) en image de synthèse plutôt réussi et des décors gigantesques qui sont là uniquement pour être démolis, le film ne lésine pas sur les moyens. Pour s'occuper des effets spéciaux, Roland Emmerich fait essentiellement appel à deux personnes: ![]() ![]() ![]() ![]() Alors que l'on pouvait penser que le réalisateur Roland Emmerich était un fan de la série d'origine (sinon pourquoi en faire un remake?), ce n'est pas le cas, loin de là. Même si quelques clins d'oeils à la saga sont visibles dans le film (par exemple au travers de la présence de l'acteur japonais ayant porté le costume du monstre dans les films de la Tôhô), les principales références présents dans le film sont à créditer à d'autres productions, toutes américaines. Ainsi, par exemple, les rejetons de Godzilla ressemblent à s'y méprendre aux Raptors du Jurassic Park de Steven Spielberg. Mais en plus ridicule. Leurs oeufs, quand à eux, sont directement inspirés d'Alien, et de sa suite Aliens. Est-ce un hasard si James Cameron, réalisateur du second film, était initialement présenti pour tourner ce Godzilla? Moins évident d'un premier abord, la poursuite du monstre par les hélicoptères AH-64 Apache fait référence au chef d'oeuvre de George Lucas, Star Wars épisode IV: un nouvel espoir, et à sa suite Star Wars épisode IV: l'Empire contre-attaque, au travers des répliques des pilotes, qui sont mot pour mot tirées de la bouche de Mark Hamill dans ces deux films. De là à dire que Roland Emmerich est meilleur cinéphile que réalisateur, il n'y a qu'un pas que ses détracteurs font aisément. ![]() Comme souvent chez Roland Emmerich, le scénario laisse à désirer. L'importance, en tout cas pour lui, est ailleurs. Ici, il ne faut pas chercher la raison de la venue du monstre à New-York. Soit disant pour besoin de nidification. Mais pourquoi New-York? C'est pratiquement le pire endroit que la créature aurait pu trouver. A l'opposé total de son lieu de naissance (la Pacifique), la bête ne peut pas avoir connaissance de ce site "idéal" pour y pondre ses oeufs. A la limite, la côte ouest des U.S.A était au moins plus facile d'accès... Les personnages sont tous d'une fadeur totale, une constante chez Roland Emmerich, qui a besoin d'acteurs très charismatiques pour faire oublier le manque d'épaisseur flagrant de leurs personnages. Dans Godzilla, aucun acteur, de Matthew Broderick à Jean Reno n'arrive à sortir leur épingle du jeu. Les japonais, déçus par le traitement infligé à leur icône par les réalisateur allemand, décidèrent dans un premier temps de le boycotter, puis de se venger, en le faisant se faire massacrer dans le Godzilla Final Wars, de Ryuhei Kitamura, sorti en 2005. Une façon de dire, votre Godzilla n'est pas le vrai, voyez ce que le vrai Godzilla lui fait! En fait, le seul véritable succès de ce film est la bande originale, réunissant Puff Dady et Jimmy Page. Une bien faible compensation. Si vous avez aimé Godzilla, vous aimerez aussi:
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![]() Film à gros spectacle comme sait les faire Roland Emmerich, ce Godzilla, en dehors d'effets spéciaux plutôt réussis, n'arrive pas à passionner le public. Faute à un scénario inexistant et à des acteurs peu impliqués dans l'histoire. La présence du français Jean Reno ne relève malheureusement pas le niveau. Un film à ne conseiller qu'aux fans de l'allemand destructeur. |