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Academy of Science Fiction, Fantasy & Horror Films |
catégorie |
Année | Gagnant
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Meilleurs effets spéciaux | 1978 | |
Meilleur film fantastique | 1978 | |
Meilleurs costumes | 1978 |
![]() Sinbad et l'œil du tigre est le troisième film produit par Ray Harryhausen mettant en scène Sinbad le marin. Les précédents furent Le Septième voyage de Sinbad en 1958 (le premier film en couleur pour le spécialiste des effets spéciaux), et le Voyage fantastique de Sinbad en 1974. Et à trois films, trois interprètes pour Sinbad, et ce même si un temps il fut question que John Phillip Law (le meilleur Sinbad) reprenne le rôle qu'il tenait dans le Voyage fantastique de Sinbad. Ici, c'est Patrick Wayne, le fils de John Wayne, qui incarne le marin aventureux. L'acteur est de loin le moins convainquant, loin d'avoir le charisme naturel de John Phillip Law, ou bien encore le talent de Kerwin Mathews. ![]() Par contre si le marin réussit bien une chose, en dehors de s'attirer des ennuis, c'est s'entourer. Après Kathryn Grant dans Le Septième voyage de Sinbad et Caroline Munro dans le Voyage fantastique de Sinbad c'est au tour de Jane Seymour de succomber au charme du marin. L'actrice, découverte par le grand public dans Vivre et laisser mourir, est l'une des très rares James Bond Girl à avoir réussi une carrière en dehors de James Bond. On retrouve aussi la belle Taryn Power (fille de Tyrone Power), dans l'un des rares rôles qu'elle aie jamais tenue. Si dans le Voyage fantastique de Sinbad on retrouvait, dans le rôle du méchant, Tom Baker, l'une des incarnations du Docteur de la série Docteur Who, dans cet œil du tigre c'est un autre visage du personnage que l'on retrouve, en la personne de Patrick Troughton. Le méchant est ici incarné par Kurt Christian, qui jouait quand à lui un des amis de Sinbad dans le Voyage fantastique. ![]() Comme dans tous les films de Ray Harryhausen, l'intérê;t majeur se trouve dans le bestiaire, entièrement du à Ray Harryhausen, de l'idée, à l'animation, en passant bien entendu par le design. Sur Sinbad et l'œil du tigre, il aura fallu à l'animateur un an et demi de travail, effectué après le tournage live, pour animer ses créatures. Visiblement moins inspiré qu'à son habitude, Ray Harryhausen proposera pour ce nouveau film des animaux, avec un babouin (s'il imagine un temps utiliser un véritable babouin, les mouvements qu'il imagine s'avèrent impossible à tourner avec un vrai singe), un morse -géant-, une guêpe (elle aussi géante), et un tigre à dent de sabres (le poil et le mouvement félin étant de véritables problèmes techniques). Le film ne proposera finalement que peu de créatures imaginaires (en tout cas peu par rapport à ce à quoi nous avait habitué Ray Harryhausen): un troglodyte (une créature très réussie), des goules, et un golem (le Minoton). Comme dans plusieurs de ses films précédents (Le Septième voyage de Sinbad, le Voyage fantastique de Sinbad, mais aussi Un million d'années avant J.C. ou bien encore La Vallée de Gwangi), l'animateur nous offre un combat titanesque entre deux de ses créatures, ici le troglodyte et le tigre à dents de sabre. ![]() Spécialiste des films à petits budgets, Ray Harryhausen se retrouve avec Sinbad et l'œil du tigre avec le plus gros budget de toute sa carrières: 7 millions de $. Une somme certes rondelette, mais néanmoins moindres qu'un espion qui m'aimait (14 millions de $), un Star Wars épisode IV (11 millions de $), ou bien encore une rencontre du troisième type (19 millions de $), trois films sortis cette même année 1977. Si vous avez aimé Sinbad et l'œil du Tigre, vous aimerez aussi:
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![]() Pour son avant dernier film, Ray Harryhausen fait preuve d'une baisse visible d'imagination, et ce même si la magie continue encore et toujours à fonctionner. Le roi de la stop-motion, un genre en pleine perte de vitesse, continue à émerveiller son public avec ses films au fantastique tout public mais plein de fééries. Même s'il est vrai que ses films commencent à avoir à faire pâle figure par rapport à la concurrence (pour rappel, cette même année 1977 sortait sur les écrans Star Wars, le temps reste très clément avec le travail de Ray Harryhausen, sa générosité et la qualité de son travail jouant pour lui. |