L'archéologue aventurier Indiana Jones se retrouve aux prises avec un maléfique milliardaire. Aux côtés de la la cupide Elsa et de son père, il part à la recherche du Graal.
 

Après un second opus ayant déçu les critiques, et d'une façon moindre les spectateurs, le duo infernal George Lucas/Steven Spielberg se devait de frapper fort et juste pour faire oublier ce semi-échec. C'est donc de retour aux sources qu'il est question dans ce film : recherche d'un artefact biblique tout d'abord, ici représenté par le Graal, retour à aux ennemis préférés de l'archéologue (les nazis), retour des anciens seconds rôles (Denholm Elliott et John Rhys-Davies), et enfin retour sur la genèse et les origines de l'aventurier. La force du scénariste (George Lucas, fidèle au poste) est d'avoir su concilier les envies et attentes du public sans faire de concessions sur l'histoire.
 

 
Ce film est donc conçu pour être le dernier épisode des aventures d'Indiana Jones, le film commençant par la jeunesse de l'archéologue (incarné par le regretté River Phoenix) et se terminant par la réconciliation entre le père et le fils. Père joué par un Sean Connery en grande forme, parfait dans ce rôle de vieux rat de bibliothèque, seul capable de remettre à sa place l'intrépide Indiana Jones. Le couple père/fils incarné par Harrison Ford/ Sean Connery fonctionne à merveille, les passages humoristiques faisant mouche à chaque fois. Le film est d'ailleurs bien plus riche en humour que les précédents épisodes, pourtant déjà très drôles.
Le côté serial des la saga Indiana Jones est dans ce film flagrant, les dangers dans lesquels se retrouvent les héros étant de plus en plus insurmontables au fur et à mesure du film (le point culminant de ce point de vue là étant bien évidemment l'affrontement entre Indiana Jones et le tank/forteresse nazi).
Plus que jamais, Steven Spielberg nous prouve son talent de narrateur, son film n'ayant aucun moment faible, chaque scène étant aussi riche et intéressante que la précédente ou la suivante. Il va jusqu'à jouer avec sa propre imagerie, par exemple au tout début du film, nous faisant croire jusqu'au dernier moment que le personnage portant le fameux stetson usé est notre archéologue favori, avant de nous le présenter avec une vingtaine d'années de moins. Le début du métrage est aussi l'occasion, tout comme les deux films précédents, Les aventuriers de l'Arche Perdue et Indiana Jones et le Temple Maudit, de détourner le logo de la Paramount, studio produisant les trois films. De plus, on peu entrapercevoir un chien husky chez les Jones, à la fin du film on apprendra que le prénom de l'archéologue est en fait celui de ce chien, tout comme le scénariste George Lucas nomma son personnage d'après son propre husky.
 

 
Mais le plus gros clin d'oeil est lié au casting même. En effet, il est bien connu qu'un des rêves du réalisateur, Steven Spielberg, a toujours été de tourner un James Bond. Faute de pouvoir le faire, il embaucha pour Indiana Jones et la dernière croisade nombre d'acteurs et actrices ayant participé à une ou plusieurs aventures de l'agent 007:
 l'ancien James Bond, Sean Connery, dans le rôle du père de l'aventurier.
 L'ancienne James Bond girl Alison Doody (Dangereusement Vôtre), dans celui de la jeune et belle Elsa Schneider.
 Pat Roach (Jamais plus jamais, mais aussi tous les autres aventures d'Indiana Jones, Les aventuriers de l'Arche Perdue et Indiana Jones et le Temple maudit), dont le rôle dans ce film a été pratiquement totalement coupé au montage faute de temps.
 John Rhys-Davies, vu dans Tuer n'est pas jouer, ici dans la reprise du rôle de Sallah, qu'il tenait déjà dans Les aventuriers de l'Arche Perdue.
 Julian Glover, ici dans le rôle du traitre Walter Donovan, et auparavant vu dans Rien que pour vos yeux.
Le fait que Sean Connery se fasse tirer dessus par un homme armé d'un Walter PPK, l'arme de prédilection de James Bond, n'est pas non plus totalement innocent.
Enfin, petit rappel des précédents épisodes, Indiana Jones croise une représentation de l'Arche d'Alliance dans les égouts de Venise, rappelant aux étourdis les débuts cinématographique de l'aventurier.
 

 
Film fleuve des influences et des goûts des deux principaux créateurs de la saga, George Lucas et Steven Spielberg, Indiana Jones et la dernière croisade se voulait à sa sortie comme l'apothéose des aventures de l'archéologue. Pari réussi.
 


 

 
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Avec Indiana Jones et la dernière croisade, Steven Spielberg signe ce qui est sans doute le meilleur épisode de la saga, grâce à un scénario ne laissant place à aucun temps mort, à une quantité d'aventures purement incroyable, à des mystères et des trahisons en tous genres, et surtout à un couple d'acteurs parfaitement en phase, à savoir Harrison Ford et /Sean Connery, le tout brillamment orchestré par un Steven Spielberg au meilleur de sa forme.
Un très grand film d'aventures, comme on n'en voit peu.