A Londres, le policier Nicholas Angel est le meilleur de son équipe. Tellement bon qu'il fait passer ses collègues pour de simples gardiens de la paix. Le chef de la brigade décide donc de le "promouvoir" dans le petit village de Sandford, où il ne se passe rien. Aux côtés du policier local Danny Butterman qui rêve de devenir Mel Gibson, Nicholas règle quelques contraventions sans grand intérêt. Une série de crimes étranges va le remettre dans l'action...
 

 
Shaun of the cops
 
Après le succès de leur précédent film, Shaun of the dead, les trois compères Simon Pegg (scénario/acteur), Edgar Wright (scénario/réalisation) et Nick Frost (acteur) se lancent dans un nouveau challenge: rendre hommage au cinéma d'action, et en particulier au gros actionner bourrins, et souvent décriés par la critique (comme le sont les films d'horreur, auxquels faisaient bien évidemment hommage Shaun of the dead). Tache ardue, car il n'est nullement question pour les auteurs de se moquer du genre (à l'instar des Police Academy, Scary Movies ou autres Alarme fatale), mais bel et bien de leur rendre hommage, tout en s'amusant avec les poncifs du genre.
Le choix de faire de deux bobbies anglais des héros de gros film d'action à la John Woo, avec leur look en totale opposition avec l'image américaine du héros d'action à la John McClane (la série des Die Hard) et de transposer l'histoire d'une grande ville américaine à une petite bourgade anglaise est de ce point de vue là une totale réussite. Le reste du scénario est à l'avenant, chaque scène étant brillamment écrite, l'humour est omniprésent, et les clins d'oeils pullulent.
Les scénaristes citent allégrement Bad Boys 2 et Point Break (deux films culte pour les deux compères, qui, pour le film, avaient défini une liste de 200 films d'action à ne pas louper). En plus de John Woo, on retrouve bien entendu John McTiernan, Chuck Norris, Steven Seagal, ou bien encore Sylvester Stallone (le cure-dent des deux héros).
 
 
 
L'histoire est tellement attractive que les stars du cinéma d'action (et pas seulement d'action) se pressent pour jouer ou simplement faire une apparition dans le film de Simon Pegg et Edgar Wright. On retrouve dans un premier rôle l'ancien James Bond Timothy Dalton (Tuer n'est pas jouer et Permis de tuer), ainsi que l'ancien ennemi du docteur Jones Paul Freeman (Les aventuriers de l'Arche perdue).
Dans des cameo on retrouve deux stars oscarisés: Tout d'abord le réalisateur néo-zélandais Peter Jackson (Le seigneur des anneaux: La communauté de l'anneau et ses deux suites, mais aussi King Kong) dans le rôle du père Noël blessant Simon Pegg. Ensuite, la belle Cate Blanchett (Le seigneur des anneaux: La communauté de l'anneau, Aviator), dans celui de l'ex petite amie du même Simon Pegg. Deux oscarisés pour un "petit film". Bravo!
Du côté de l'histoire, en dehors des hommages déjà précédemment cités, on peut rapprocher le plot de celui du Pacte des loups du français Christophe Gans, dans lequel d'une certaine façon l'ancienne génération affronte la nouvelle, dans les deux cas à travers la petite communauté du village. Hasard ou clin d'oeil véritable? L'histoire se rapproche aussi fortement de celle de la barrière Santaroga de Franck Herbert, mais sans le côté fantastique.
 
Un film aux références multiples et assumées, ou le plaisir pris à le faire transparait clairement à l'écran, et où le spectateur se fait lui aussi vraiment plaisir, et tout d'un coup assume pleinement son goût pour les films d'actions souvent décriés. Merci messieurs pour cette leçon d'humour!
 

 
"Le défi consistait donc à faire un film de genre avec des bobbies anglais en uniforme, et d'arriver à leur mettre un maximum d'armes entre les mains": Edgar Wright.
 
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Après avoir rendu le plus bel hommage possible au cinéma d'horreur avec Shaun of the dead, les compères Simon Pegg et Edgar Wright remettent la couvert avec ce Hot Fuzz, cette fois-ci déclaration d'amour au cinéma d'action.
Film au scénario bien plus malin et travaillé qu'il peut sembler au premier coup d'oeil (chaque scène a son utilité, et pratiquement chaque passage sert à la fois l'histoire et fait preuve d'un humour qui fait mouche).
Jamais moqueur, ce film est une perle rare dans le cinéma parodique.
 
A voir absolument!