Mark Rutland sait qu'à chaque nouvel emploi Marnie Edgar déleste ses employeurs. Intrigué par son comportement et attiré par sa fascinante beauté, il l'engage tout de même comme secrétaire-comptable dans sa maison d'édition.
Un jour, la jeune femme s'enfuit avec la caisse. Mark s'aperçoit du vol et donne le choix à Marnie entre le mariage ou la dénonciation à la police.
 

 
Après avoir été dirigée par le maître du suspens dans les oiseaux, l'actrice Tippi Hedren, mère de Mélanie Griffith, se retrouve donc pour la seconde fois en tête d'affiche d'un film d'Alfred Hitchcock, au coté du jeune Sean Connery, alors auréolé du succès du rôle qui l'a rendu célèbre dans le monde entier, James Bond, via le film James Bond contre le docteur No. Tippi Hedren, au physique typiquement hitchcockien (blonde platine, à la beauté froide), incarne ici une femme kleptomane, menteuse, voleuse, ayant une peur panique du rouge et des orages. Le rôle était à l'origine prévu pour Grace Kelly, la princesse de Monaco, mais après son refus, pour des questions d'image, le rôle est donc revenu à Tippi Hedren. Ce rôle n'est pas sans rappeler celui interprété par Janet Leigh dans Psychose du même Alfred Hitchcock, la fin du personnage de Pas de printemps pour Marnie étant plus heureux que celui de Psychose.
La grande force du maître est de savoir nous présenter un drame comme s'il s'agissait d'un thriller ou d'un policier. Brad Anderson, ouvertement inspiré du maître Alfred Hitchcock, s'en est souvenu pour son film The Machinist. Le résultat, aussi bien pour le premier film que pour le second, en est que le spectateur ne sait pas où le réalisateur veut le mener, le déstabilisant, et le forçant à suivre l'histoire de bout en bout.
 

 
De plus on évite dans ce film les stéréotypes, aucun personnage n'étant ni tout blanc ni tout noir. Ainsi, même le personnage interprété par Sean Connery, vu quasiment tout le long du film comme le mari idéal, a ses défauts et ses pulsions non contrôlées, allant jusqu'à commette un des actes les plus violents du film, à savoir le viol, sur la personne de sa femme, frigide et terrifiée par les hommes. Reconnaissons que comme thérapie visant à réconcilier une femme avec la gente masculine, il y a mieux.
 
 
 
Le twist final, amené de main de maître, est une très grande réussite, et même lorsque l'on connaît le film par coeur, la vision de la scène finale est toujours extrêmement efficace, d'une violence psychologique gigantesque, ne laissant pas tous les protagonistes indemnes.
Loin d'une imagerie niaise, avec des personnages troubles mais attachants, ce film est un très grande réussite du Septième art, n'ayant absolument rien perdu de son charme, plus de quarante ans après son tournage.
 

 
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Ce film fait partie des grands classiques qu'il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie. L'un des tous meilleurs Hitchcock.
Bien loin des films classiques à suspens du maître, Pas de printemps pour Marnie est pourtant l'un de ses films les plus aboutis, en tout cas l'un des plus originaux.
De plus, voir Sean Connery en homme à la fois charmant et extrêmement violent, fait plaisir à voir, dans un cinéma où ne cohabitent habituellement que deux types de personnages: les très gentils, et les très méchants.