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Assaut sur le central 13

Affiche du film

 


 

Titre original

Assault on Precinct 13

Synopsis

Une nuit de réveillon, l'un des membres les plus dangereux de la mafia, Marion Bishop, est temporairement incarcéré dans un bâtiment gardé par une équipe de police placée sous le commandement du sergent Jake Roenick. Alors que le monde entier fait la fête, flics et malfrats vont devoir s'unir pour avoir une chance de survivre à l'assaut mortel venu du dehors. Face aux moyens démesurés des attaquants, un seul objectif : tenir jusqu'à l'aube...

Genre

Action

Année de production

2005

U.S.A.

Date de sortie en France

2 mars 2005

Réalisateur

Jean-François Richet

Musique

Graeme Revell

 
 

Casting

Acteur
Photo
Rôle
Ethan Hawke Sergent Jake Roenick
Laurence Fishburne Marion Bishop
Gabriel Byrne Capitaine Marcus Duvall
Maria Bello Docteur Alex Sabian
Drea de Matteo
Drea de Matteo Iris Ferry
John Leguizamo Beck
Brian Dennehy
Brian Dennehy Sergent Jasper O'Shea
Ja Rule
Ja Rule Smiley
Peter Bryant Lt. Holloway
Arnold Pinnock Carlyle
Tig Fong Danny Barbero
Kim Coates L'officier Rosen
Sasha Roiz Jason Elias
Al Vrkljan Sniper Sabastien

 

Récompenses

Directors Guild of America Directors Guild of America
catégorie
Année
Gagnant
meilleur montage sonore2005Kevin Banks, Lee de Lang, Craig Henighan, Jill Purdy, Nathan Robitaille

 

 

Critique du Film

Note : 2/5 2/5 2/5 2/5 2/5
 
 
 
Nos amis les flics

 
Que l'on se la dise, cet Assaut sur le central 13 n'a au final que bien peu de choses à voir avec le film de John Carpenter, Assaut, dont il est pourtant le remake officiel. Alors oui, on retrouve le huis-clos dans un commissariat, où policiers et prisonniers sont obligés de s'allier pour survivre. Mais c'est bien le seul point commun qu'ont les deux films. Il ne faut pas oublier que le film de John Carpenter est déjà lui-même un remake à peine déguisé du Rio Bravo de Howard Hawks.
Tandis que le film du réalisateur de The Thing, sorti en 1976, pour un budget de 100 000 $, avec uniquement des acteurs inconnus, le film du cinéaste français Jean-François Richet (Ma 6-T va crack-er, et plus récemment le diptyque L'Instinct de mort/L'Ennemi public n° 1, avec Vincent Cassel) joue quand à lui dans la cours des grands: un budget de 20 millions de $, et pléthore de stars (ou au moins d'artistes connus).
 
Assaut sur le central 13

 
On retrouve ainsi dans le rôle principal l'acteur Ethan Hawke (le cercle des poètes disparus, Bienvenue à Gattaca, et bien entendu Training day). Le rôle fut cependant initialement proposé à Mark Wahlberg (La planète des singes, version Tim Burton). Ethan Hawke affronte (en tout cas au début) Laurence Fishburne (Matrix). A eux deux, le quota de stars pour un film est déjà atteint. Mais le cinéaste français a réussi à faire venir le très grand Gabriel Byrne (Usual suspects), ainsi que la belle (et très demandée) Maria Bello. Le rappeur Ja Rule fait lui aussi partie d'un casting décidemment prestigieux.
 
Assaut sur le central 13

 
Non content de faire appel à un belle brochette de talents devant la caméra, Jean-François Richet ne lésine pas non plus en ce qui concerne les invisibles du Septième Art: ceux qui sont derrière la caméra. On retrouve ainsi à la musique Graeme Revell, compositeur à qui l'on doit les musiques de films tels que The Crow, une nuit en enfer, Daredevil, ou bien encore planète terreur. On retrouve aussi le monteur attitré de Brian De Palma, Bill Pankow, sur cet Assaut sur le central 13.
Le cinéaste a en tout cas porté une attention toute particulière à la qualité de ses effets, qu'ils soient techniques (la photographie de Robert Gantz est d'une très bonne facture) ou spectaculaires (de très nombreuses cascades, explosions, coups de feux, ainsi qu'un quota non négligeable d'effets spéciaux en tout genre).
D'ailleurs, le spectateur attentif se rendra compte que Jean-François Richet s'amuse avec sa caméra, en faisant appel parfois à d'habiles mouvements de caméras (voir même des mouvements de caméra "impossibles", comme par exemple cette caméra partant de derrière l'épaule d'Ethan Hawke pour ensuite traverser les vitres et finir dans les nuages); l'effet s'il est beau n'en est pas moins bien souvent déplacé, éloignant par trop de l'histoire au détriment du spectaculaire. La même erreur que fait dans la majorité de ses films David Fincher (le plus connu: la caméra qui se déplace à l'intérieur d'une bouilloire dans Panic Room).
 
Assaut sur le central 13

 
Là où le cinéaste français a fait une erreur d'appréciation, c'est dans le niveau d'explication qu'il donne aux spectateurs quand aux événements qui se déroulent devant nos yeux. John Carpenter laissait le doute sur pratiquement tout: pourquoi? Combien sont-ils? Que veulent-ils? Quand cela va-t-il s'arrêter? L'incertitude créait le suspense. Ici, on sait qui (les flics corrompus), pourquoi (tuer Bishop avant qu'il ne les dénonce), leur nombre (le chiffre exact est connu de tous), la durée du siège (le lever du jour). Bref, il n'y a plus de suspense. Il ne reste qu'un film d'action, certes efficace, mais très classique.
Contrairement aux intentions annoncées par le cinéaste, assaut sur le central 13 n'est pas un film de caractères, mais un pur condensé de stéréotypes (la taupe, le lâche qui se sacrifie finalement pour sauver le groupe, le personnage en proie aux doutes mais qui se transcendera pour vaincre et ses craintes et ses ennemis, etc...).
 
Assaut sur le central 13 de Jean-François Richet

 
Le film français Nid de guêpes, réalisé par Florent Emilio Siri (Otage avec Bruce Willis) en 2001, avec Samy Naceri, Benoît Magimel et Nadia Farès, est un plus habile hommage au film de John Carpenter. Un cinéaste qui se fait pomper ses créations une à une (mais avec son accord), rarement pour le meilleur, bien souvent pour le pire. N'étant jamais aussi bien servi que par soi-même, le maître travaille actuellement sur le remake de l'un de ses propres films, Invasion Los Angeles. Après tout, il ne sera pas le premier grand à le faire, Alfred Hitchcock lui-même avait tourné deux fois l'homme qui en savait trop: une fois en 1934 et l'autre en 1956 (cette dernière étant la plus connue des deux).
 
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Conclusion

 
Remake du second film rélisé par John Carpenter (Assaut), le film de Jean-François Richet peine à atteindre le niveau de son prédécesseur, et ce malgré les moyens mis en oeuvre (aussi bien financiers qu'artistique). La faute à une approche trop explicative et trop visuelle, typique du cinéma prémâché actuel.
Alors bien sur, les jeunes générations, qui n'ont jamais entendu parler du film du maître, tourné 30 ans avant cette version, trouveront sans doute leur bonheur (preuve en est, les notations que l'on trouve sur le net de ce film, plutôt positives). Les amateurs d'un cinéma laissant le spectateur travailler (un minimum, nous n'avons pas affaire à du Ingmar Bergman non plus) préféreront sans aucun doute l'original, et ce malgré une datation seventies qui fait parfois (souvent) mal.
En tout cas, Jean-François Richet prouve, tout comme Alexandre Aja et Christophe Gans que les cinéastes de genre français s'exportent bien aux Etats-Unis. Comme on dit, on n'est jamais prophète en son pays....

 
Assaut sur le central 13

 

 


 
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