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Razzie Award |
catégorie |
Année | Bénéficiaire
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Pire remake | 2002 | |
Pire acteur dans un second rôle | 2002 | Charlton Heston |
Pire actrice dans un second rôle | 2002 | Estella Warren |
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Academy of Science Fiction, Fantasy & Horror Films |
catégorie |
Année | Bénéficiaire
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meilleurs costumes | 2002 | Colleen Atwood |
meilleurs maquillages | 2002 | Rick Baker et John Blake |
meilleur film de science-fiction | 2002 | |
meilleur acteur dans un second rôle | 2002 | Tim Roth |
meilleure actrice dans un second rôle | 2002 | Helena Bonham Carter |
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BAFTA |
catégorie |
Année | Bénéficiaire
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Meilleurs costumes | 2002 | Colleen Atwood |
Meilleurs maquillages | 2002 | Rick Baker et Toni G et Kazuhiro Tsuji |
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Grammy Awards |
catégorie |
Année | Bénéficiaire
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Meilleure musique de film | 2002 | Danny Elfman |
Il existe différentes façons d'aborder un remake. L'une d'elle est de tenter de remettre au goût du jour un chef d'oeuvre (par exemple la bonne surprise massacre à la tronçonneuse de Marcus Nispel, L'armée des morts de Zack Snyder, ou bien alors l'inutile Psycho de Gus Van Sant). Une autre est d'en extraire le concept ou l'originalité et de chercher à transcender le sujet (The Thing de John Carpenter en est le parfait exemple, tout comme la guerre des mondes de Steven Spielberg). La planète des singes, remake du classique de 1967 réalisé par Franklin J. Schaffner, avec Charlton Heston, lui-même tiré du roman de 1963 de Pierre Boulle, rentre dans cette catégorie. Cherchant à se différencier du film originel (qui a donné plusieurs suites, ainsi qu'une série, autant dire que le sujet avait été traité à fond), le film de Tim Burton, pure commande de studio à l'origine, cherche à s'éloigner au maximum de ce qui avait déjà été traité par le passé pour se concentrer sur deux sujets: Premièrement le rapport homme/animal, ici inversé en singe/humain, au travers du personnage d'Ari (Helena Bonham-Carter); et ensuite le twist quand à la raison de l'existence d'un tel monde, dominé par des singes savants, et où les hommes sont traités comme des animaux sauvages. Ce dernier point, central et dans le classique de 1967 et dans le roman de Pierre Boulle, n'est pas sans rappeler un autre roman, Oms en série (1957) du français Stefan Wul. Le film de Tim Burton arrive de ce point de vue là à apporter un oeil neuf sur le sujet, ce qui n'était pas chose aisée, il faut le reconnaître. ![]() ![]() Film de commande, la planète des singes en a toutes les caractéristiques: gros budget, réalisateur prestigieux, effets spéciaux de qualité (voir plus dans ce film), décors monumentaux, etc. Les maquillages et les costumes ne sont pas en reste dans ce film, clairement destiné à en mettre plein la vue du spectateur. Cela peut surprendre qu'un réalisateur comme Tim Burton soit mêlé à un tel film, lorsque l'on ne compare qu'avec ses films intimistes comme Edward aux mains d'argent ou Big fish. Cela lui fut d'ailleurs reproché. Mais c'est sans se souvenir qu'il a toujours travaillé sur ce genre de film (Batman et sa suite Batman, le défi, Sleepy Hollow, la légende du cavalier sans tête,...). Le génial réalisateur a cependant toujours réussi dans ses autres films à y glisser son goût pour le macabre et le bizarre. Dans la planète des singes cependant, la patte si reconnaissable du réalisateur est beaucoup moins visible, faisant de ce métrage un film à part dans la filmographie de l'artiste. Sans doute est-ce lié à des producteurs trop présents sur le film. Ainsi, alors que Tim Burton souhaitait centrer les émotions entre les personnages de Leo Davidson (Mark Walhberg) et Ari (Helena Bonham-Carter), à la limite de la zoophilie (là encore il fut critiqué sur ce point), les producteurs ont imposé la présence d'une humaine belle et sexy, Estella Warren (pour le plus grand plaisir des spectateurs masculins). Elle reprend vaguement le rôle que tenait Linda Harrison dans le film originel. Cette dernière fait d'ailleurs un cameo dans le film. Tout comme Charlton Heston, qui lui incarne le père de Thade (Tim Roth). La présence du grand Charlton Heston (non créditée dans le film) est d'autant plus amusante qu'il joue maintenant un singe, qui plus est le seul singe à vaguement connaître la vérité sur les origines des singes savants. Les points communs et références sont d'ailleurs légion dans ce remake, non seulement au travers d'acteurs apparaissant dans les deux films, mais aussi au travers de répliques, souvent détournées, et faisant allusion au film de 1967. A chacun de les retrouver. ![]() ![]() Le film cumule les qualités. Visuelles, tout d'abord, avec des effets spéciaux hallucinants, les singes étant criant de réalisme, surtout comparé à son prédécesseur (et ce, même si l'on oublie que 35 ans séparent les deux films). De rythme, ensuite, tant le film nous plonge dans une aventure sans répit, au découpage rapide, sans être épileptique, et aux retournements souvent malins. Souvent, mais pas toujours! En effet, le plus gros défaut de ce film est le final, totalement incompréhensible, uniquement présent pour faire écho au final du chef d'oeuvre de 1967, où Charlton Heston et Linda Harrison se retrouvent en face d'un symbole déchu de l'Amérique, la Statue de la Liberté. Dans le film de Tim Burton, ce twist final ne marche tout simplement pas. Le réalisateur a d'ailleurs tourné pour la version DVD américaine une autre fin, plus en adéquation avec les attentes du public. ![]() Si vous avez aimé la planète des singes, vous aimerez aussi:
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Film mineur dans la filmographie du grand Tim Burton, ce remake du classique de
Franklin J. Schaffner, avec Charlton Heston (qui fait ici un cameo), a
l'avantage d'en donner pour son argent. Les prestations de Tim Roth et surtout Helena Bonham-Carter, tout deux brillants
derrière leurs masques, relevent le niveau de ce genre de production.
Enormément critiqué lors de sa sortie en salle, ce film mérite bien mieux que la triste réputation qu'il traine. Faute essentiellement à une dernière scène loupée, remettant en cause la cohérence du film. Si l'on fait abstraction de cette scène, le film apparaît comme rythmé, surprenant, et jamais ennuyeux. Rares sont les films pouvant en dire autant. |