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Casablanca

Affiche du film

 


 

Titre original

Casablanca

Synopsis

Bienvenue chez Rick, le café américain à la mode à Casablanca. Nous sommes en pleine guerre mondiale et de nombreuses personnes se sont réfugiées à Casablanca pour fuir le nazisme. Ce soir là il y a foule chez Rick. Un représentant du gouvernement de Vichy vient d'arrêter un homme soupçonné d'avoir tué deux officiers nazis pour récupérer leurs papiers, un sous fifre d'Hitler traîne dans le coin, un couple cherche à s'enfuir et Rick doit les aider mais il a été autrefois trèss amoureux d'Ilsa et il hésite..

Genre

Drame

Année de production

1942

USA

Date de sortie en France

23 mai 1947

Réalisateur

Michael Curtiz

Musique

Max Steiner

 

Casting

Acteur
Photo
Rôle
Humphrey Bogart
Humphrey Bogart Rick Blaine
Ingrid Bergman Ilsa Lund
Paul Henreid
Paul Henreid Victor Laszlo
Claude Rains Capitaine Renault
Conrad Veidt
Conrad Veidt Major Strasser
Sydney Greenstreet
Sydney Greenstreet Signor Ferrari
Peter Lorre Ugarte
S.Z. Sakall
S.Z. Sakall Carl
Madeleine Lebeau
Madeleine Lebeau Yvonne
Dooley Wilson
Dooley Wilson Sam
Joy Page
Joy Page Annina Brandel
Oliver Blake Serveur au Blue Parrot
Gino Corrado Serveur chez Rick
Marcel Dalio
Marcel Dalio Emil le croupier
Richard Ryen
Richard Ryen Colonel Heinz

 

 


 

Récompenses

Oscar Oscars
catégorie
Année
Film
Meilleur réalisateur1944Michael Curtiz
Meilleur film1944 
Meilleur scénario1944Julius J. Epstein, Philip G. Epstein, Howard Koch

 

 


 

Nominations

Oscar Oscars
catégorie
Année
Film
Meilleur acteur1944Humphrey Bogart
Meilleur acteur dans un second rôle1944Claude Rains
Meilleure photographie en noir & blanc1944Arthur Edeson
Meilleur montage1944Owen Marks
Meilleure musique1944Max Steiner

 

 

Critique du Film

Note :
 

 
Humphrey Bogart, Claude Rains, Paul Henreid et Ingrid Bergman dans Casablanca

 
Le Mythe Made in Hollywood

 
A l'origine, Casablanca n'est ni plus ni moins qu'un des nombreux films produits par la Warner et nul n'aurait imaginé l'impact de ce film sur le Septième Art, son producteur, Hal B. Wallis, en premier. L'histoire est tiré d'une pièce de théâtre non encore produite, Everybody Comes to Rick's? écrite par Murray Burnett et Joan Alison. Avec une transaction de 20 000 $, il s'agit ni plus ni moins que la pièce non produite achetée la plus cher jusque là. L'adaptation est confiée aux jumeaux Julius J. Epstein et Philip G. Epstein, puis à Howard Koch. Les deux premiers seront en 1944 récompensés d'un Oscar pour leur travail, faisant d'eux les seuls jumeaux à ce jour à avoir reçu un Oscar.
Si l'histoire suit la trame de la pièce, la fin reste ouverte quand au destin amoureux des principaux héros. Lorsque débute le tournage, chose tout à fait exceptionnelle à l'époque. Lorsque l'actrice principale, Ingrid Bergman demandera comment elle doit jouer son personnage, par rapport à la fin, le réalisateur, Michael Curtiz, lui demandera de le jouer de façon mitigée, de sorte à laisser la porte ouverte à toute possibilité. Et, même si le film se terminera finalement relativement comme la pièce, le doute planera jusqu'à la fin du tournage.
La force du script est en grande partie due à la profondeur des personnages principaux, qui ne répondent pas à des stéréotypes (ou en tout cas pas à des stéréotypes classiques du cinéma hollywoodiens, plus proche en cela du théâtre dramaturgique, où le sens du sacrifice et l'abandon de l'être aimé son les moteurs et de l'action et de la psychologie des personnages. Ce qui est vrai pour les main caracters ne l'est cependant pas pour les personnages secondaires, qui eux répondent bien plus à des modèles, et en particulier les méchants. D'ailleurs, et ce n'est pas un hasard, tous les méchants de l'histoire sont soit allemands soit faisant partie de l'alliance allemande (concrètement des italiens): Le major Strasser, Ugarte, le pickpocket, et Ferrari. A cela deux raisons: L'une est d'ordre propagandaire, le cinéma hollywoodien étant en pleine période d'effort de guerre, et l'autre est une approche marketing, le but étant de ne pas choquer les pays où sera distribué le film (les pays alliés).
La propagande est d'ailleurs absolument flagrante dans la fameuse scène de bataille des hymnes, où s'affronte la Marseillaise et Die Wacht Am Rhein, et où, comme de bien entendu, l'hymne français l'emporte sur le chant allemand. Cette séquence, l'une des plus fortes du film, ne fut qu'à moitié jouée, les acteurs, ayant pratiquement tous fuis la guerre, avaient réellement les larmes aux yeux durant cette scène. Le succès du film est d'ailleurs en partie dû à la très forte présence d'immigrés du nazisme, rendant l'histoire plus réelle et plus intense.
 
Paul Henreid, Ingrid Bergman et Humphrey Bogart devant le Rick's Café de Casablanca

 
Le film fut tourné pratiquement à 100% en studio, comme c'était l'usage à l'époque. Seule une seule séquence a été tournée en extérieur: l'arrivée du major Strasser, qui fut tourné à l'aéroport Van Nuys, à Los Angeles. Et encore, de jour, puisqu'il était interdit de filmer un aéroport de nuit pour cause de guerre. Cela posa d'ailleurs un problème pour Michael Curtiz, puisque l'histoire met en scène plusieurs passages (et en particulier le climax) dans un aéroport de nuit. N'ayant pas les moyens, ni financiers ni techniques, de reproduire un aéroport en grandeur nature, celui fut reproduit en studio en trompe l'oeil, avec avion en carton et nains déguisés en techniciens pour donner de la profondeur de champ. Et la magie du cinéma d'opérer, l'effet étant totalement invisible à l'écran.
A cela viendront s'ajouter quelques stock shots de Paris, pour le flash back entre Rick et Ilsa, plus quelques autres de l'invasion de la France par les forces nazis (qui seront quand à elles mis en place par Don Siegel).
Un seul décor sera d'ailleurs créé pour le film: le Café américain. Le reste ne sera que récupération d'autres tournages de la Warner (un grand classique du cinéma, en particulier durant l'âge d'or d'Hollywood, qui permet à moindre coup de mettre en place des décors).
Toute cette réutilisation de matériau existant n'empêchera pas cependant le dépassement de budget, qui passera de 850 000 $ à 950 000 $. Mais celui-ci aurait pu être encore plus marqué si, comme envisagé pendant un temps, une partie des scènes du film, mettant en avant la chanson As Time goes By, utilisée comme un temp track (une musique temporaire pour mettre dans l'ambiance) avait été remplacée par une chanson originale. Si cela ne se fit pas c'est en partie "à cause" d'Ingrid Bergman qui, partie sur un autre tournage, avait coupé ses cheveux. La chanson resta donc, et devint un tube. Résultat, aujourd'hui, cette chanson est encore considéré comme l'une des musiques de film les plus mémorables.
De la même façon, on pourrait parler du titre même du film, Casablanca, qui fut préféré au titre de la pièce, pour la simple raison de rappeler un autre film ayant connu le succès peu de temps avant, Algiers (Casbah en français).
 
Humphrey Bogart devant le Rick's Café de Casablanca

 
Mais si le film a tant marqué les esprits des cinéphiles (et continue à les marquer) c'est bien grâce à ses acteurs. Si à l'origine c'est un casting tout à fait différent qui est annoncé, à savoir Ronald Reagan, Ann Sheridan et Dennis Morgan, avec à la réalisation William Wyler, aucun de ces noms ne se retrouvera à l'affiche de Casablanca, tous ayant refusé de participer à ce film.
 
 Humphrey Bogart: Si rôle de Rick est aujourd'hui indissociable de l'acteur, ce n'est que suite au refus et de Ronald Regan et de George Raft. Casablanca a fait d'Humphrey Bogart une star, peut-être même l'une des plus grandes d'Hollywood, tout comme l'acteur a fait de Casablanca une oeuvre à part. Si jusque là Humphrey Bogart n'avait joué pratiquement que des gangsters, il deviendra du jour au lendemain le symbole du héros. Sa façon de parler, de se déplacer, et bien sur de fumer, ont marqué le cinéma à jamais. Si Michael Curtiz, qui n'a jamais été un grand directeur d'acteur, a laissé une grande liberté à l'acteur, il fit cependant attention à une chose: qu'Humphrey Bogart ne porte pas trop souvent son chapeau, qui rappelait par trop ses rôles de gangsters. Mystérieux, le personnage de Rick est tout en intériorisation, et le public ne saura finalement que très peu de chose sur son héros: Pourquoi a-t-il fui les Etats-Unis? Pourquoi les nazis ont-ils mis sa tête à prix? Pourquoi Ilsa le considérait-elle comme un héros avant même leur première rencontre? Le spectateur n'en saura jamais rien. En contrepartie, un mythe en naitra.
 
 Ingrid Bergman: Tout comme pour Humphrey Bogart, Casablanca sera le film qui fera de l'actrice une star. Et tout comme son homologue masculin, elle n'obtint le rôle que suite au refus d'Ann Sheridan, et de l'impossibilité d'avoir Hedy Lamarr, sous contrat avec la MGM, le studio refusant de prêter sa vedette. Ingrid Bergman aussi était sous contrat, dépendant de David O. Selznick. Celui-ci consentit à un échange avec Hal B. Wallis: Ingrid contre Olivia de Havilland, pour un film. Michelle Morgan, elle aussi sur la liste des potentielles Ilsa, demandera 55 000 $ pour incarner l'héroïne du film, ce à quoi Hal B. Wallis répondra: "Pourquoi payer 55 000 $ pour Michelle Morgan quand on peut avoir Ingrid Bergman pour 25 000? $". Ingrid Bergman passera du succès d'estime à la starification en un film.
 
 Paul Henreid: Lui aussi fut "emprunté" (à David O. Selznick) pour Casablanca, en échange de son nom sur l'affiche, aux côtés des deux principales vedettes. Peu enthousiasmé par son rôle, l'acteur craignait pour la suite de sa carrière, son personnage étant en quelque sorte le dindon de la farce. il coiffa pourtant au poteau des acteurs comme Herbert Marshall, Dean Jagger et Joseph Cotten.
 
Paul Henreid, Ingrid Bergman, Claude Rains et Humphrey Bogart dans Casablanca  

 
En dehors des trois principaux acteurs du drame qui se joue dans le Rick's Café, d'autres acteurs de talents viennent rejoindre le casting de Casablanca:
 
 Claude Rains: L'acteur était déjà à l'époque une pointure du cinéma hollywoodien, avec à son actif L'Homme Invisible, le chef d'oeuvre de James Whale, ainsi que Mr Smith au sénat, et surtout Les Aventures de Robin des Bois, film de Michael Curtiz où il incarnait le félon Prince Jean. C'est donc logiquement qu'on le retrouve à l'affiche de Casablanca où il joue le capitaine Renault, chef de la police de la ville, ayant entre ses mains le pouvoir sur tous les malheureux cherchant à fuir vers des cieux meilleurs. La performance de l'acteur le mena pour la seconde fois de sa carrière aux portes des Oscars. Quatre ans plus tard, on le retrouvera de nouveau face à Ingrid Bergman, cette fois-ci chez Hitchcock, dans Les Enchainés.
 
 Conrad Veidt: Cet acteur allemand avait fui l'Allemagne nazie avec sa femme, actrice de confession juive. Connu pour sa haine des nazis, il fut pourtant cantonné durant toute sa carrière américaine à des rôles comme celui qu'il tient dans Casablanca. A noter que lorsque le film sortit enfin sur les écrans allemands, son personnage aura tout bonnement disparu du film!
 
 Peter Lorre: Encore un acteur qui avait fui le régime allemand, lui qui avait été le personnage central du M le Maudit de Fritz Lang. Il tient un petit rôle dans Casablanca, mais son charisme est tel que l'on se souvient de son personnage, comme d'ailleurs toujours avec cet acteur exceptionnel (y compris lorsqu'il se donne en spectacle, comme dans le film d'Alfred Hitchcock, 4 de l'espionnage).
 
 Sydney Greenstreet: Cet acteur, lui aussi très talentueux, avait auparavant travaillé avec Humphrey Bogart et Peter Lorre dans Le Faucon maltais de John Huston. Il joue ici le concurrent de Rick, et dans le business légal et dans la contrebande. Mais sans la bonté d'âme de Bogart.
 
 Dooley Wilson: L'ami et le pianiste de Rick est joué par un musicien professionnel, Dooley Wilson (qui ne joue cependant pas de piano, mais des percussions). Inextricablement lié à la chanson phare du film, As time goes by, son personnage avait été un moment imaginé pour être tenu par une femme. Les noms de Hazel Scott, Lena Horne, et Ella Fitzgerald furent même citées.
 
 Marcel Dalio et Madeleine Lebeau: Mari et femme dans la vie au moment du tournage, les deux acteurs avaient fui la France occupée. Ils tiennent chacun un petit rôle dans le film.
 
Le casting de Casablanca est pratiquement à 100% non américain, puisque de tous les noms cités au générique seuls Humphrey Bogart, Dooley Wilson et Joy Page étaient nés sur le sol américain. Le reste du casting est en grande partie issue de l'exode dû à la guerre. Ainsi, les allemands sont pratiquement tous joués par des juifs allemands ayant fui le pays. Clairement, Michael Curtiz (lui-même d'origine hongroise, certains membres de sa famille ayant étés obligés de fuir pour échapper à la montée du nazisme) montre sa position vis à vis de la politique internationale.
 
le couple mythique de Casablanca: Humphrey Bogart et Ingrid Bergman

 
Michael Curtiz a prêté une attention à toutes les scènes de son film, sans exception aucune. La raison, en dehors d'un professionnaliste évident, est était que ne connaissant pas tout à comment allait se finir son film, il tenait à ce que toutes les scènes soient égales en qualité. Comme à son habitude, il travailla énormément sur les ombres et sur la profondeur de champs (ses techniques peuvent s'étudier en particulier dans le climax du film, à l'aéroport, dans les scènes dans le Rick's Café, ainsi que dans le souk).
Pour cela, il s'est beaucoup appuyé sur son directeur de la photographie, Arthur Edeson, à qui l'on doit les magnifiques images de Frankenstein et du Faucon maltais. Son travail sur Casablanca lui ayant valu une citation aux Oscars (la troisième de sa carrière).
Michael Curtiz fit aussi appel au musicien phare de la Warner, Max Steiner, pour composer le score de Casablanca (3 Oscars à son actif, dont un l'année de Casablanca, pour Depuis ton départ). Max Steiner mêle avec brio les thèmes de As time Goes By et de la Marseillaise au score qu'il a composé pour le film, l'un prenant le dessus sur l'autre en fonction du moment et des émotions à faire passer. Parfaitement en phase avec l'histoire, le score est un pur chef d'oeuvre de musique de film, à mettre aux côtés des célèbres compositions d'un Bernard Herrmann.
 
le couple mythique de Casablanca: Humphrey Bogart et Ingrid Bergman

 
Le couple Bogart/Bergman fonctionne à la perfection, les deux acteurs semblant être en symbiose. Ce qui fit dire à certains, et en particulier à Mayo Methot, la femme de Bogart, que les deux artistes avaient une liaison ensemble. Si le cinéma compte un grand nombre de couples à l'écran comme à la scène (dont le mythique Bogard/Lauren Bacall), la vérité est ici tout autre. En effet, en dehors du tournage, les deux acteurs ne se fréquentaient guerre.
Magie du cinéma encore, lorsque l'on pense aux difficultés qu'a eu Michael Curtiz pour filmer les deux vedettes; en effet, Bergman était notamment plus grande que Bogart, ce qui obligea l'acteur soit à porter des sandalettes, soit à monter sur des caisses. Les cinéphiles noteront d'ailleurs que tout au long du film la différence de taille entre les deux acteurs varie.
 

 
Ingrid Bergman prise entre deux hommes dans Casablanca

 
Casablanca a tout de suite connu le succès, succès qui ne l'a toujours pas quitté aujourd'hui. Nombre de productions ont depuis cherché à retrouver l'alchimie qui fait que le film de Michael Curtiz fonctionne aussi bien. Ainsi, une suite devait voir le jour, sous le titre de Brazaville, mais sans l'accord de l'actrice principale, Ingrid Bergman, le film ne vit jamais le jour. Ingrid Bergman, ainsi qu'Humphrey Bogart et Paul Henreid, reprirent cependant leurs rôles dans une adaptation radiophonique, en 1943. Une autre eu lieue, produite par Cecil B. DeMille, en 1944, mais sans les acteurs du film.
Deux remakes furent tournés, ainsi que deux séries T.V., l'une en 1955 et l'autre en 1983. Mais rien n'y fait, aucune version ultérieure n'a réussi à égaler la version originelle.
Reste alors l'hommage et la parodie. S'il est pratiquement impossible de citer tous les films faisant référence à Casablanca, il existe deux parodies du film de Michael Curtiz qui font aujourd'hui encore l'unanimité. La première est Une nuit à Casablanca, de 1946, et met en scène les Marx Brothers. La seconde est un dessin animé ayant pour héros Bugs Bunny: Carrotblanca (1985). Le film avec Woody Allen, Tombe les filles et tais-toi (Play it again, Sam) cite ouvertement Casablanca, au travers d'une réplique célèbre du film (qui en fait n'est pas tout à fait exacte, mais qu'importe!).
D'ailleurs, le film compte à lui seul plus de répliques célèbres que tout autre film américain.

   
 
 


 

Conclusion

Chef d'oeuvre incontesté (et incontestable) de l'Age d'Or d'Hollywood, Casablanca est à la fois une histoire d'amour, un drame, un film de guerre, et un film de propagande (et ce même si son réalisateur, Michael Curtiz, s'en est toujours défendu).
Le film est devenu une légende, étant même conservé depuis 1989 au National Film Registry, en tant qu'oeuvre à conserver pour la postérité, et ses acteurs principaux, Humphrey Bogart et Ingrid Bergman sont devenus des stars internationales.
 
S'il est un film que tout cinéphile se doit d'avoir vu dans sa vie, c'est sans doute Casablanca, qui traverse le temps avec aisance, et se voit encore aujourd'hui avec (pratiquement) la même fraicheur qu'à sa sortie, en 1942

 
Humphrey Bogart et Ingrid Bergman sur le tournage de Casablanca

 

 


 
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