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Film de la période anglaise du réalisateur Alfred Hitchcock, ce Quatre de l'espionnage, adapté librement du roman Mr. Ashenden, agent secret de W. Somerset Maugham, met en scène un espion, déclaré mort (John Gielgud), ayant pour mission de trouver et d'éliminer un traître se trouvant dans un hôtel suisse avant qu'il ne parte avec ses secrets retrouver les forces allemandes, tout ceci se déroulant pendant la Première Guerre Mondiale. Quoique partant d'un sujet sérieux, l'humour du Maître ressort (trop?) dans ce film, en particulier via le personnage du Général (Peter Lorre, visiblement sous l'influence de la morphine dans ce film), tueur au service des anglais et associé direct du héros du film. On peut d'ailleurs se demander quel est le rôle exact du héros, car ce dernier n'a au final aucune valeur ajoutée par rapport au tueur. Et là, on ne parle pas de la fille, jouée par Madeleine Carroll, déjà vue l'année précédente dans Les 39 Marches, dont le personnage n'est visiblement là que pour apporter une touche de féminité à un casting majoritairement masculin. Evidemment, une histoire d'amour va venir se glisser dans cette aventure, bien loin des exploits d'un James Bond (même si le nom du chef des services secrets, 'R' dans le film, n'est pas sans rappeler le 'M' supérieur d'un agent 007 qui naitra une quinzaine d'années plus tard). Le romantisme attendu des rapports entre les deux espions (John Gielgud et Madeleine Carroll) est bien en deçà de ce qui se fait dans ce genre de films, la faute au couple qui ne fonctionne pas très bien, contrairement au couple que l'actrice formait avec Robert Donat dans Les 39 Marches. Seul véritable surprise du métrage, l'assassinat d'un innocent par le trio de héros, doublé d'une scène de mauvaise fois absolue (et totalement involontaire); dans cette première scène on retrouve le Maître du Suspense dans toute sa splendeur, son talent explosant les limites d'un film jusque là très léger. Loin d'être un chef-d'oeuvre, ce film mineur et assez peu connu du Maître se laisse (re)découvrir sans honte, même s'il possède quelques défauts que l'on ne retrouve pas dans les autres films du grand Alfred Hitchcock. Si vous avez aimé 4 de l'espionnage, vous aimerez aussi:
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Mêmes les plus grands réalisateurs ont dans leur carrière des films mineurs. C'est le cas ici pour le gigantesque
Alfred Hitchcock, qui signe avec ce Quatre de l'espionnage un film
certes de bonne facture, mais cependant loin d'être transcendant et inoubliable. Les fans du cinéaste et des films d'espionnage de
la vieille école y trouveront cependant un plaisir certain.
Les amateurs de cinéma actuel, très mouvementé et au rythme effréné n'y trouveront par contre que difficilement de quoi les satisfaire. Un film d'un autre temps. |