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Les Enchainés

Affiche du film


Titre original

Notorious

Synopsis

Alicia, fille d'un espion nazi, mène une vie dépravée. Devlin, agent du FBI, lui propose de travailler pour les Etats-Unis afin de réhabiliter son nom. Elle épouse donc un ancien ami de son père afin de l'espionner. Devlin et elle s'aiment sans oser se l'avouer, attendant chacun que l'autre fasse le premier pas. Lorsque le rôle qu'elle tient est découvert, son mari décide de l'empoisonner.

Genre

Thriller

Année de production

1946

U.S.A.

Date de sortie en France

19 septembre 1948

Réalisateur

Alfred Hitchcock

Musique

Roy Webb

Casting

Acteur
Photo
Rôle
Cary Grant
Cary Grant T.R. Devlin
Ingrid Bergman
Ingrid Bergman Alicia Huberman
Claude Rains
Claude Rains Alexander Sebastian
Leopoldine Konstantin
Leopoldine Konstantin Mme Sebastian
Louis Calhern
Louis Calhern Capitaine Paul Prescott
Reinhold Schunzel
Reinhold Schunzel Dr Anderson
Gavin Gordon
Gavin Gordon Ernest Weylin
Antonio Moreno
Antonio Moreno Senor Ortiza
Paul Bryar
Paul Bryar Un photographe
Alfred Hitchcock
Alfred Hitchcock un homme buvant du champagne
Jeffrey Sayre
Jeffrey Sayre un invité à la fête
Bess Flowers
Bess Flowers une invitée à la fête

 

Nominations

Oscars Nominations aux Oscars
catégorie
Année
Nomination
Meilleur acteur dans un second rôle1947Claude Rains
Meilleur scénario original1947Ben Hecht

 
Festival de Cannes Nominations au Festival de Cannes
catégorie
Année
Nomination
Grand prix du festival1946Alfred Hitchcock/a>

 

Critique du Film

Note :

Alicia Huberman (Ingrid Bergman) et l'agent Devlin (Cary Grant) font une découverte dans la cave

Film de la période américaine du réalisateur Alfred Hitchcock, Les enchaînés voit se réunir à l'écran deux monstres sacrés du Septième Art, Ingrid Bergman et Cary Grant, dans une histoire d'espionnage que n'aurait par dénigré Ian Flemming, l'auteur des romans James Bond. D'ailleurs, l'écrivain a toujours eu en tête l'acteur Cary Grant lorsqu'il imaginait son personnage d'agent secret, qui fût ensuite interprété par Sean Connery, Roger Moore, Pierce Brosnan, et maintenant Daniel Craig.
Quoique s'éloignant légèrement des sujets de prédilection du réalisateur, à savoir l'angoisse et le suspens, ce film reste un bon exemple du talent de mise en scène du réalisateur, ainsi que de son mode de fonctionnement. En effet, après une longue mise en place (un petit peu plus de la moitié du film, comme sur Rebecca), le film bascule dans la seconde moitié pour se terminer de façon inattendue, avec des héros se tirant des griffes des nazis, et donc sain et sauf, mais dont la mission tombe littéralement à l'eau, sans que le spectateur n'en ai forcement tout à fait conscience.

Alicia Huberman (Ingrid Bergman) dans son lit face à Alexander Sebastian (Claude Rains) et sa terrible mère (Leopoldine Konstantin)

Encore une fois, et comme dans la quasi totalité de ses films, la maître de l'angoisse confronte une blonde à des dangers incroyables (ici d'anciens nazis au Brésil dans l'après guerre). Si l'on ajoute à cela l'amour que porte cette femme à son collègue de travail (espion et bel homme, quoi de plus séduisant pour une femme!), on se rend compte du sadisme du grand Alfred Hitchcock pour tout ce qui concerne les femmes.
Ancré dans une réalité d'Après-guerre (la chasse aux anciens nazis dans les pays d'Amérique du Sud), ce film est un symbole de son époque non seulement d'un point de vue historique, mais aussi cinématographique, de part la façon si spécifique de tourner de l'époque (utilisation prédominante du tournage en studio), mais aussi de part son utilisation de la musique, omniprésente dans les films de l'époque (l'habitude du muet est encore forte). Il est d'ailleurs intéressant de noter que les musiques de films de l'époque étaient pratiquement toutes de très grande qualité, avant une dégradation dans les années 60 et 70 (ce qui n'a pas empêché quelques chefs d'oeuvre), avant un grand retour en force de la musique orchestrale au cinéma à partir des années 80 (en gros après les expérimentations musicales propres aux années précédentes). Le rapport avec le muet est d'ailleurs doublement marqué, tout d'abord par la musique, puis par le second rôle féminin, celui de la mère castratrice d'Alexander Sebastian (Claude Rains), interprétée par l'ancienne star du muet Leopoldine Konstantin, qui préfigure la mère (morte celle-ci) d'Anthony Perkins dans le chef d'oeuvre absolu du réalisateur,Psychose. Claude Rains, quand à lui, deviendra un acteur récurent de la série Alfred Hitchcock présente.

Même si l'on considère que ce film a dépassé les 60 ans, il reste encore à ce jour bien ficelé, et très plaisant à regarder.

Leopoldine Konstantin et Claude Rains

   
 


Conclusion

Même si le film a pris un coup de vieux (il est vrai que le film a plus de 60 ans), il reste agréable à regarder, l'histoire se suit avec plaisir, et les acteurs (deux monstres sacrés du cinéma) sont excellents, charismatiques et formant un couple crédible à l'écran.
Encore une fois Alfred Hitchcock entraîne une femme, jeune et blonde, dans un traquenard diabolique, duquel il pratiquement impossible de sortir, pour notre plus grand plaisir.
Ce film n'est pas le meilleur Alfred Hitchcock, mais le résultat est comme toujours avec le réalisateur bien au dessus de la moyenne.

Cary Grant et Ingrid Bergman, couple dechire par le travail


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