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Amityville

Affiche du film
 


 

Titre original

The Amityville Horror

Synopsis

La nuit du 13 novembre 1974, le commissariat du Comté de Suffolk reçut un appel affolé, en provenance de la communauté d'Amityville. Un spectacle d'horreur attendait les policiers dans la résidence du 112 Ocean avenue : six membres d'une même famille avaient été massacrés dans leur lit, à coups de fusil. L'auteur du crime, Ronald DeFeo Jr., passa rapidement aux aveux. Il déclara avoir tué son père, sa mère et ses quatre frères et soeurs après avoir entendu des "voix" émanant des profondeurs de la maison, qui l'auraient envoûté et obligé à commettre un carnage. Un an plus tard, George et Kathy Lutz emménagent avec leurs trois enfants dans la maison d'Amityville, convaincus d'avoir trouvé la résidence de leurs rêves. Mais des événements bizarres et inexplicables - des voix, des visions cauchemardesques, une obscure et maléfique présence - ne tardent pas à troubler leur quotidien...

Genre

Horreur

Année de production

2005

U.S.A.

Date de sortie en France

22 juin 2005

Réalisateur

Andrew Douglas

Musique

Steve Jablonsky

 
 

Casting

Acteur
Photo
Rôle
Ryan Reynolds George Lutz
Melissa George Kathy Lutz
Jesse James
Jesse James Billy Lutz
Jimmy Bennett Michael Lutz
Chloe Moretz Chelsea Lutz
Rachel Nichols Lisa
Philip Baker Hall Père Callaway
Danny McCarthy
Danny McCarthy Officier Greguski

 

Nominations

MTV Movie Awards MTV Movie Awards
Catégorie
Année
Bénéficiaire
Meilleure performance horrifique2006Rachel Nichols

 

 

Critique du Film

Note :
 
 
 

 
la fameuse maison dans Amityville d'Andrew Douglas

 
Une maison qui fait de l'esprit

 
Le fait divers du 14 novembre 1974, où Ronald DeFeo Jr assasinat au 112 Ocean Avenue à Amityville, sa famille entière, avait en son temps défrayé la chronique. Mais ce n'est rien comparé aux évènements qui sont censé s'être déroulés dans cette même demeure un an plus tard, lorsque la famille Lutz y emménagea. En effet, à en croire d'un côté les Lutz et de l'autre l'écrivain Jay Anson, de nombreuses manifestations surnaturelles, prouvant que la maison était hantée, vinrent effrayer les Lutz, au point de leur faire quitter leur demeure au bout de seulement 28 jours.
En 1979, sort le film Amityville : La Maison du diable, réalisé par Stuart Rosenberg, un film dans la lignée de l'Exorciste, qui fait la part belle à la partie surnaturelle de l'histoire. Le film sera un succès mondial, deviendra culte, et donnera naissance à une franchise juteuse (huit films entre 1979 et 1996).
En 2001, le réalisateur Michael Bay créé la compagnie de production Platinium Dunes, qui se spécialisera dans les remakes de classiques de l'horreur. La première production de la compagnie sera le Massacre à la tronçonneuse de Marcus Nispel, un film qui connaitra un succès notable, et qui lancera une machine qui comptera vite d'autres remakes (Hitcher, Vendredi 13, Les Griffes de la nuit). Amityville sera la second remake produit par la compagnie.
 
Melissa George dans Amityville

 
Le film sera produit par la MGM, dont ce sera le dernier film en tant que studio indépendant, avant d'être racheté. Le studio annoncera baser ce remake sur de nouvelles informations relatives aux évènements s'étant déroulés dans la fameuse maison. Le vrai George Lutz se montrera à la fois très étonné et indigné car, étant le premier concerné par l'affaire, il aurait logiquement du entendre parler de cette enquête, et au moins avoir été consulté (surtout si, comme beaucoup le soupçonnent, l'histoire repose sur un canular monté de toutes pièces par le dit George Lutz). Résultat, George Lutz engagera une action en justice contre la MGM, en particulier concernant les droits du film. Ces questions de droits resteront non résolues, et ce jusqu'à la mort de Lutz, en 2006.
Mais alors, quelles sont ces nouvelles informations censées éclairer sous un jour nouveau l'histoire d'Amityville? Et bien, non seulement pas grand chose, mais qui plus est des faits difficilement vérifiables et donc hautement sujets à caution (en fait, comme l'ensemble de l'histoire). En fait, il ne faut pas s'y tromper, il ne s'agit ni plus ni moins que d'un coup marketing.
 
Ryan Reynolds et le réalisateur Andrew Douglas sur le tournage d'Amityville

 
La réalisation du film est confiée à Andrew Douglas, qui signe ici son premier long métrage. Dans les premiers rôles sont engagés Ryan Reynolds (Un toit pour trois), jusqu'alors plutôt spécialisé dans les comédies, et Melissa George (Alias), qui obtient ici l'un de ses premiers rôles principaux au cinéma.
Dans le rôle des enfants de la famille Lutz, on retrouve Jesse James, vu dans l'effet Papillon et dans Pearl Harbor (ce dernier étant réalisé par le producteur d'Amityville, Michael Bay); Chloe Moretz, qui connaitra suite à ce film une accélération de sa carrière (Kick-Ass et Laisse-moi entrer); et enfin Jimmy Bennett, qui, du Pôle Express de Robert Zemeckis à Firewall en passant par Otage, saura se rendre indispensable dans l'univers cinématographique hollywoodien.
Dans des seconds rôles, on retrouvera l'omniprésent Philip Baker Hall (qui n'en est pas à son premier rôle de prêtre), et la très sexy Rachel Nichols (qui, comme Melissa George, est une transfuge de la série Alias).
Un casting qui s'avère finalement d'une grande solidité, surtout que le couple Ryan Reynolds/Melissa George fonctionne extrêmement bien, aussi bien dans les moments de complicité que dans ceux de tension.
 
Chloe Moretz dans Amityville

 
Le problème majeur d'Amityville version 2005 tient en un seul nom: Andrew Douglas. Incapable de rendre sa maison inquiétante une seule seconde (et pourtant, elle a un potentiel gigantesque, cf. la version originale signée Stuart Rosenberg), le cinéaste se voit contraint à utiliser la solution de facilité: le jump scare. Fantôme apparaissant dans une glace, ou bien sautant au visage du héros, visage des êtres aimés se déformant, tout y passe. Et à chaque fois, le réalisateur de marteler son effet à base de son bruyants, qui forcément font sursauter, mais ne font jamais peur. La technique est tellement transparente que le spectateur ne peut que prendre du recul par rapport au film.
Enfin, à trop en montrer, le cinéaste n'arrive qu'à une seule chose: banaliser le fantastique, là ou justement il faudrait faire monter la tension petit à petit, à l'exemple d'un film comme l'Exorciste, maître étalon du film diabolique.

 
Rachel Nichols dans Amityville d'Andrew Douglas

 
Le film, produit pour un budget très modeste (19 millions de $), a reporté au niveau mondial un total de 108 millions de $, une somme relativement importante pour ce genre de productions, et ce malgré un accueil plutôt glacial.
En 2009, Dimension Films a annoncé voir mis en chantier un nouveau remake d'Amityville, la MGM étant toujours impliquée dans le projet. Un moyen de faire oublier ce film?
 
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Conclusion

Si la précédente production Platinium Dunes, Massacre à la tronçonneuse, arrivait à donner le change (une histoire elle aussi vaguement inspirée d'une histoire véridique), ce n'est pas le cas de cet Amityville nouvelle génération. Si les acteurs s'en sortent plutôt honorablement (Ryan Reynolds prouve qu'il est capable d'être inquiétant à souhait), la mise en scène est bien trop faible pour que le film ne soit un tant soit peu plaisant à regarder. Andrew Douglas confond jump scare et terreur et, au lieu de se mesurer à son modèle, Amityville : La Maison du diable, est plutôt comparable aux pires épisodes de la franchise (du genre Amityville 4).
Bon côté des choses, ce film aura permis à ses acteurs de tirer leur épingle du jeu, puisque pratiquement tous se sont fait un nom depuis, de Melissa George qui est apparue dans plusieurs productions horrifiques suite à cela (Paradise Lost, WΔZ, 30 jours de nuit, Triangle), à Chloe Moretz (la révélation de Kick-Ass), sans bien sur oublier Ryan Reynolds, devenu depuis un incontournable des films de super-héros (Blade Trinity, X-Men Origins: Wolverine, Green Lantern).

 
Melissa George dans Amityville, d'Andrew Douglas

 

 


 
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