En 1973, lors d'une perquisition à la ferme de Thomas Hewitt, ancien employé de l'abattoir de Travis County, au Texas, la police découvrait les restes de 33 êtres humains. Cette effroyable trouvaille mit en émoi la population locale. Arborant les grotesques masques de chair de ses victimes et brandissant une tronçonneuse, le tueur fut macabrement surnommé Leatherface. Les autorités locales abattirent un homme portant un masque de cuir, mettant ainsi fin à l'affaire, mais au cours des années suivantes, plusieurs personnes accusèrent la police d'avoir bâclé l'enquête et d'avoir tué un innocent en toute connaissance de cause. Pour la première fois, la seule victime ayant survécu au massacre brise le silence et raconte ce qui est vraiment arrivé cette nuit-là, sur une route déserte du Texas, à cinq personnes qui sans le savoir, roulaient vers leur pire cauchemar...

 
Devine qui vient dîner ce soir
 
Lorsque Michael Bay (Armageddon, Bad Boys, Pearl Harbor) se lance dans la production (et à l'origine peut-être la réalisation) du remake du classique de Tobe Hooper, réalisé en 1974 dans des conditions que l'on à peine à imaginer aujourd'hui, au vu de l'impact de l'original sur le collectif aujourd'hui, personne n'attendait à ce que le résultat soit intéressant. Les choses n'allèrent pas en s'améliorant lorsque le nom de Marcus Nispel fut officialisé à la réalisation, l'homme n'ayant alors encore aucun film à son actif. Histoire d'achever les fans du film originel, l'annonce du casting tombe! Tous les rôles des futures victimes de la famille Hewitt sont tenus par des acteurs de série TV (Jessica Biel, vue dans 7 à la maison, Eric Balfour dans 24 heures chrono, Jonathan Tucker dans Les Experts, Six Feet under ou encore New-York Unité Spéciale, Erica Leerhsen que l'on avait pu brièvement croiser dans la série culte Alias, Mike Vogel qui tenait un rôle récurrent dans parents a tout prix). Le coté racoleur de la chose a de quoi faire peur. Et pourtant!
 
 
Le film original (et donc son remake) se basait sur une histoire inspirée de faits réels. Le tueur en série Ed Gein, qui a sévi dans les années 50 dans le Wisconsin, Etats-Unis, est coupable de la mort d'au moins deux femmes, sans doute plus, il confectionnait des abat-jours en peau humaine, ainsi que des costumes de peau qu'il pouvait arborer (on reconnaît l'inspiration non seulement du Leatherface de Massacre à la tronçonneuse, mais aussi du Buffalo Bill du silence des agneaux). De même, sa fascination pour sa mère morte n'est pas sans rappeler le Norman Bates de Psychose d'Alfred Hitchcock. Le monstrueux Ed Gein est sans doute le tueur en série ayant le plus influencé le cinéma à ce jour. Le film de Tobe Hooper a tellement marqué son époque qu'il existe encore des gens croyant que le personnage de Thomas Hewitt/Leatherface a réellement existé, ce qui, heureusement, n'est pas le cas. Le remake suit donc les grandes lignes de son glorieux aîné, mais alors que le film original avait été en son temps classé X, puis "seulement" interdit au moins de 18 ans, son remake ne se contente que d'un interdit aux moins de 16 ans. Et heureusement pour le film, car la cible est clairement les adolescents. Pourtant le film ne lésine pas sur les effets gore, et ne se laisse pas aller à l'humour, habitude crispante des films d'horreur pour adolescents.
 
 
Le film déborde dons d'effets sanglants, de découpage à la tronçonneuse (au vu du titre nous serions volés sur la marchandise dans le cas contraire), de cervelles sanguinolentes et autres passages traumatisants (la scène où le shérif Hoyt force un des jeunes à reconstituer le suicide de la jeune fille est particulièrement réussi). De ce coté là le film ne fait aucune concession, la seule concession par rapport au film original est le cannibalisme de la famille Hewitt qui est seulement esquissé, là où Tobe Hooper était explicite.
 
 
Car même si l'on connaît essentiellement Leatherface, les autres membres de la famille Hewitt ne sont pas en reste (le shérif Hoyt est presque pire que l'utilisateur de la tronçonneuse si connue), seul le dernier né est à peu près normal.
Le seul point un petit peu gê;nant est la façon dont s'habillent les jeunes, qui semble plus à la mode d'aujourd'hui qu'à celle des années 70. On l'oublie vite mais cela reste un petit peu étrange.
Au final ce film est d'une très bonne facture, presque au niveau de l'original. Ce qui est sur c'est qu'il a prouvé que c'est que la recette fonctionne toujours aussi bien, permettant à la nouvelle génération de redécouvrir une histoire légendaire du cinéma d'horreur.
 

 
Si vous avez aimé Massacre à la tronçonneuse, vous aimerez aussi: