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La Main au collet

Affiche du film


Titre original

To catch a thief

Synopsis

John Robby, cambrioleur assagi, goûte une retraite dorée sur la Côte d'Azur. Le paysage s'assombrit, lorsqu'un voleur utilisant ses méthodes le désigne tout naturellement comme le suspect n°1.

Genre

Policier

Année de production

1955

U.S.A.

Date de sortie en France

23 décembre 1955

Réalisateur

Alfred Hitchcock

Musique

Lyn Murray

Casting

Acteur
Photo
Rôle
Cary Grant
Cary Grant John Robbie alias The Cat
Grace Kelly
Grace Kelly Frances Stevens
Jessie Royce Landis
Jessie Royce Landis Jessie Stevens
John Williams
John Williams H. H. Hughson
Brigitte Auber
Brigitte Auber Danielle Froussard
Charles Vanel
Charles Vanel Bertani
Jean Martinelli
Jean Martinelli Froussard
Alfred Hitchcock
Alfred Hitchcock un homme dans le bus
Bess Flowers
Bess Flowers une invitée au bal costumé

 

Récompenses

Oscars Oscars
catégorie
Année
Nomination
Meilleure photographie couleur1956Robert Burks

 

Nominations

Oscars Oscars
catégorie
Année
Nomination
Meilleure direction artistique1956Hal Pereira, J. McMillan Johnson, Sam Comer, Arthur Krams
Meilleurs costumes1956Edith Head

 
Les autres nominations obtenues par le film La main au collet furent :
 Lion d'Or pour Alfred Hitchcock en 1956 au Festival de Venise.
 Meilleure comédie pour John Michael Hayes en 1956 de la part de la Writers Guild of America.

 

Critique du Film

Note :

La main au collet

Un chat sur un toit brulant

sur le papier ce film a tout d'un classique Hitchcockien: du mystère, de l'amour, de l'aventure, une blonde énigmatique, et bien sur de l'humour. Le tout mené par quelques vedettes internationales (et pas des moindres). Si l'on ajoute à cela un tournage en France, le pays qui, avant tout le monde, a crié au génie de ce petit cinéaste britannique sortant du muet, le succès (et la réussite, l'un n'étant malheureusement pas synonyme de l'autre, surtout dans l'univers du cinéma) peut sembler inévitable.
Du succès, le film en aura indubitablement, puisqu'il recevra son lot de citations aux Oscars, ainsi qu'une statuette dorée. Et pourtant...

La main au collet

Fidèle à lui-même, Hitchcock fait appel à des collaborateurs de confiance, avec qui il aime travailler. Inévitablement, il fait appel à celle qu'il considère comme son égérie, la splendide Grace Kelly. Malheureusement (pour le spectateur), ce sera leur dernière collaboration. L'actrice, rencontrera peu de temps après (et non pas pendant le tournage, comme le veut le légende) celui qui deviendra son mari, le prince Rainier de Monaco, faisant d'elle la princesse Grace de Monaco. Suite à ses fiançailles, elle sera forcée d'arrêter le cinéma, ce qui ne l'empêchera pas de rester amie avec le cinéaste. Le film, en plus d'être associé à son mariage, est aussi associé à son décès. Le mythe dit que la belle aurait trouvé la mort sur la route même où fut tournée la poursuite en voiture, passage mémorable de ce film.
Face à l'actrice, dans le rôle du héros, un autre habitué du cinéma Hitchcockien: le grand Cary Grant. L'acteur avait déclaré qu'il comptait mettre un terme à sa carrière, suite à l'arrivée d'une nouvelle génération d'acteurs, formé au tout nouvel Actor Studio. Hitchcock fut suffisamment convainquant et Cary Grant revint sur sa décision. Il incarne ici l'ancien voleur accusé à tort (encore une constante du cinéma du Maître) d'avoir repris ses activités.
Comme déjà auparavant (Louis Jourdan dans Le procès Paradine, Pierre Fresnay dans l'homme qui en savait trop), Hitchcock ferra appel à des acteurs français. Dans la main au collet se seront Charles Vanel et Brigitte Auber qui représenteront l'Hexagone. Charles Vanel posa cependant quelques problèmes au cinéaste, car ne parlant pas anglais, l'acteur a eu beaucoup de mal à enregistrer les dialogues, même en phonétique. La solution consista à ne lui faire enregistrer que de rapides phrases courtes dès qu'il devait s'exprimer dans la langue de Shakespeare. Par vengeance, ou bien par malchance, le doublage français se révélera une catastrophe (il faut dire que nombre de films sont passés au hachoir du doublage, l'un des exemples les plus connus étant le Star Wars de George Lucas, massacré par des doubleurs inconscient du succès planétaire du film).

La main au collet

Par contre, comme à son habitude, Alfred Hitchcock a porté beaucoup d'attention à la partie technique de son film. Montage irréprochable, photographie splendide (récompensée par un Oscar), et costumes exceptionnels. La costumière, Edith Head, l'une des grosses pointures à Hollywood, proche du cinéaste, a effectué un travail de qualité pour ce film, ses créations étant mises en valeur par la plastique de Grace Kelly, éblouissante comme à son habitude.
Alors que le couple Cary Grant/Grace Kelly est encore aujourd'hui considéré comme l'un des plus glamour du cinéma, la vision de ce film aurait plutôt tendance à montrer le contraire. Seuls, les deux acteurs sont excellents. Ensemble, l'alchimie semble beaucoup moins fonctionner. Bien moins que pour les couples Cary Grant/Ingrid Bergman (les enchaînés), ou bien encore Grace Kelly/James Stewart (Fenêtre sur cour).

   
 


Conclusion

Malgré un Oscar remporté, la main au collet apparaît (en particulier avec le recul) comme un film mineur de la filmographie d'Alfred Hitchcock. Il est pourtant servi par un duo d'acteur de qualité, Cary Grant et Grace Kelly. La magie opère moins dans ce film que dans d'autres, comme Fenêtre sur cour ou la mort aux trousses.
Ce film est aussi la dernière collaboration entre l'actrice et le cinéaste, Grace Kelly s'apprêtant à arrêter le cinéma pour devenir princesse de Monaco. Une grande perte pour le Septième Art.


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