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Terre et Fondation


 


 
Terre et Fondation, chez Folio SF

Auteur

Isaac Asimov

 

Genre

Science Fiction
 

Année de sortie

1986
 

Résumé


 
La Terre.
Tout porte à croire que le légendaire berceau de l'humanité se trouve au coeur d'un vaste plan à l'échelle galactique, destiné à garantir en coulisses la pérennité de la civilisation : une synthèse parfaite entre le matérialisme de la Première Fondation et le mentalisme de la Seconde, mise en oeuvre par une mystérieuse puissance.
Mais comment trouver une planète que beaucoup croient mythique, et dont toute trace a inexplicablement disparu des archives galactiques ?


 


 

Avis

Note :
 
Retour à la page du cycle de Fondation, seconde partie.
 
 
Terre et Fondation, chez Denoëlr Suite directe de Fondation foudroyée, ce Terre et Fondation est aussi et surtout le dernier tome (chronologiquement parlant) du fantastique Cycle de Fondation d'Isaac Asimov. Tout comme son prédécesseur, et contrairement aux trois premiers volumes du cycle (Fondation, Fondation et Empire, et Seconde Fondation), ce livre est écrit au format roman (c'est à dire difficilement sécable pour être paru chapitre par chapitre). Rien d'anormal à cela, le monde de l'édition concernant la science-fiction ayant changé du tout au tout entre les années 50 (dates de parutions des premiers tomes) et les années 80 (fin du cycle). Le talent d'Isaac Asimov étant toujours le même, quel que soit le format, le plaisir est là, et bien là.
Tandis que dans le précédent volume, le hé, Trevise, était arrivé à une conclusion remettant en cause non seulement le Plan Seldon mais l'avenir même de la galaxie, ce dernier volume, au travers de la recherche de la Terre, disparue depuis des milliers d'années, cherche à faire comprendre non seulement au héros mais aussi au lecteur le pourquoi de se revirement de situation. L'auteur nous confirme ainsi, de façon très subtile, qu'il n'a pas oublié son sujet en route, et que, bien au contraire, tout l'intérêt du roman réside dans l'acceptation de cette "trahison", ainsi que son explication.
Mais l'auteur va aller encore plus loin, rattachant totalement son cycle avec son autre cycle, celui des Robots, et ce de façon encore plus forte que ce qu'il avait fait dans son tome précédent. Au final, il ne restera plus qu'un seul cycle, le cycle de Trantor.
L'intelligence de l'auteur est telle que malgré ce changement de cap, aucune contradiction ne transparaît entre les très nombreux écrits composant les deux cycles.
La présence de l'un des personnages phares de la saga des robots, Daneel Olivaw (les Cavernes d'acier, Face aux feux du soleil, les Robots de l'aube, et les Robots et l'Empire), renforce encore l'effet de cohérence (et de préméditation) liant les écrits les plus connus du maître. Et pourtant, inutile de préciser qu'à l'origine, l'auteur n'avait pas prévu de relier l'ensemble de ses écrits entre eux.
 
Le livre est conçu comme les plus grands classiques de la littérature de voyage utopique, dont le plus connu est sans aucun doute Les Voyages de Gulliver de Jonathan Swift, avec un héros passant d'un monde à l'autre, pesant les avantages et inconvénients de chaque civilisations rencontrée, chacune représentant une facette bien particulière de la quête du héros. Dans le cas d'Isaac Asimov, dont le héros est à la recherche de la civilisation humaine idéale, cela va d'un monde policé à l'extrême, Comporellon, à une planète abandonnée de l'homme, et retournée à l'état sauvage (Aurora), totalement inutile dans leur quête (quoique, cela n'est pas si sur que cela). Ce sera ensuite le tour d'une planète (Solaria, la même planète que dans Robots et Empire) où vivent des humains, ou plutôt des êtres ayant évolué à partir d'être humains, ne pouvant supporter la présence de leurs semblables (le contraire absolu de Gaia en quelque sorte). Ensuite, ce sera la tour d'une planète sans oxygène (Melpomenia), où vit un lichen dont la dangerosité n'a d'égal que son omniprésence sur la planète (là encore, l'absence de vie humaine sur la planète tend à prouver que le choix de civilisation n'était pas le bon). La dernière planète de la quête, Alpha, semble à priori correspondre à l'attente du héros (surtout qu'il est chaleureusement accueilli par une jeune fille des plus charmantes). Mais là encore, la société proposée sur cette planète, extrêmement protectionniste, au prix de la vie des étrangers, brisera les espoirs de notre héros quand à ses attentes de réponses. Seule la Terre, perdue au fin fond de la Galaxie, apportera la réponse que le héros sait avoir au fond de son coeur depuis le début.
Peut-on rêver plus belle fin que celle-ci, où l'avenir de l'être humain semble converger vers une période de paix et d'harmonie? Pourtant, la dernière page laisse sous-entendre que le danger rode toujours, et que l'auteur compte bien nous entraîner vers de nouvelles aventures. Malheureusement, cela ne sera jamais le cas (en tout cas pas si l'on suit l'ordre chronologique), Isaac Asimov mourant quelques années plus tard, sans avoir eu le temps de continuer sa saga. Mais, contrairement à La maison des mères, dernier tome du cycle de Dune, de Frank Herbert, la saga peut vraiment être considérée comme terminée à la fin de ce dernier volume.
 
Que ceux qui n'ont pas lu le cycle des Robots se rassurent, il n'est pas nécessaire d'avoir lu les différents romans de l'autre grand cycle d'Isaac Asimov pour apprécier ce Terre et Fondation, mais les fans de l'auteur n'en prendront que plus de plaisir, découvrant dans ce volume les conséquences des événements narrés dans les romans majeurs des Robots.
 

 

 


 
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