
Dernier volume du cycle de
Dune écrit par son auteur,
Frank Herbert,
la maison des mères est aussi le plus faible de toute la saga.
Moins complexe en termes de thématiques traités que les précédents opus, ce tome se concentre plus sur l'action que ce
à quoi nous avait habitué l'auteur. Cependant, attention! Nous sommes très loin des classiques aventures de space-opera où
l'action prime avant tout. Il n'est pas rare chez
Frank Herbert de rester des dizaines de
pages à "seulement" analyser la situation, sans agir d'aucune façon.
L'analyse typique de l'auteur, avec mise à jour de plans dans le plan, parait ici bien souvent forcée, ses idées paraissant par
moment tourner en rond (faire comprendre par un des personnages que les Honorés Matriarches fuient quelque chose, ok, mais le faire comprendre par
tous les personnages, un par un, cela fait un petit peu beaucoup).
Bien sur, l'univers de Dune (et ce même si la planète n'existe plus, prouvant ainsi que son univers est cohérent même sans
cette planète si particulière) est riche, très riche. Et ce n'est pas la destruction de tout ce qui faisait le mythe de la saga
(Dune, le Tleilax, Ix, pour un petit peu le Bene Geserit) qui viendront diminuer l'intérêt de cette Histoire du futur. Les personnages sont
toujours aussi captivants (Duncan Idaho, toujours présent et toujours au service des Atréides quelques milliers d'années après
sa naissance; Odradre, mère supérieure de l'Ordre des Soeurs du Bene Geserit; Murbella, Honorée Matriarche convertie au
Bene Geserit; Miles Teg, revenu en ghola enfant, mais toujours aussi intelligent et aussi brillant stratège; etc.), et prouvent que si
Frank Herbert maitrise bien une chose, c'est la création de ses personnages
clés.
La saga Dune est sans aucun doute possible l'une des plus importantes de l'histoire de la science-fiction moderne, à mettre aux côtés
d'un
Fondation, d'
Isaac Asimov.
S'intéresser à la science-fiction et passer à côté de
Dune est
tout simplement inimaginable.