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Les Cavernes d'acier



 
Les Cavernes d'acier, chez  J'ai Lu

 

Auteur

Isaac Asimov

 

Genre

Science Fiction
 

Année de sortie

1953
 

Résumé


 
L'assassinat du docteur Sarton à Spacetown jette le trouble dans la communauté. Qui aurait intérêt a faire disparaître celui-là même qui milite pour le rapprochement entre Terriens et Spaciens ? Les Médiévalistes, qui ne voient pas d'un très bon œil la prolifération des robots ? Les Spaciens eux-mêmes, prêts à tout pour conserver leurs privilèges ? Le problème du détective Baley, toutefois, n'est pas seulement de retrouver un meurtrier, mais aussi et surtout d'y parvenir avant son collègue robot R Daneel. Car celui-ci est l'un de ces androïdes au cerveau électronique ultra-perfectionné, créés certes par l'homme, mais qui n'attendent peut-être que l'occasion de prendre sa place...

 

 


 

Avis

Note :
 
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Retour au cycle des Robots Les Cavernes d'acier est l'un des romans majeurs de l'œuvre d'Isaac Asimov, le premier roman du cycle des robots, qui comptera par la suite face aux feux du soleil, les robots de l'aube et les robots de l'empire. Ces quatre romans ont d'ailleurs en commun leurs héros, Elijah Baley et le robot humanoïde Daneel Olivaw (que l'on retrouvera pour sa part, en plus des trois romans du cycle, dans prélude à Fondation, l'aube de Fondation et Terre et Fondation, le personnage servant ainsi de lien entre les deux grandes sagas de l'auteur, le cycle des robots et celui de Fondation).
Ce roman est un mélange de science-fiction, et ici le mot science a toute sa place, et d'enquête policière teintée de mystère. L'éditeur John W. Campbell clamait qu'il était impossible de mélanger ces deux genres, à ses yeux antinomiques, et Isaac Asimov, faisant preuve de son orgueil légendaire, de lui prouver qu'il n'en était rien en écrivant les cavernes d'acier.
Les thèmes abordés dans ce roman vont de la peur du robot (une constante dans ses nouvelles) au régressionisme (ici appelé Médiévalisme), en passant par la peur de l'inconnu (et donc de l'autre), l'écologie, la religion, et la politique.
Chez Asimov, il ne faut pas avoir peur de la science, et du progrès en particulier, toute son œuvre, en quelque sorte, nous démontrant que la science n'est qu'un outil qui doit permettre à l'humanité de progresser, voir même tout simplement de survivre. Malheureusement, nombreux sont ceux qui ne le comprennent pas, et qui mettent en péril l'avenir même de l'humanité. En autorisant intellectuellement les autorités à manipuler les foules pour le bien du plus grand nombre (c'est le cas ici, tout comme c'est le cas dans les romans du celui de Fondation), Asimov peut être traité -à tort- de pencher an faveur de sociétés type Big Brother; alors même que l'auteur, d'un optimisme quasi absolu, de croire l'être humain suffisamment sage (ou en tout cas s'approchant de cet état de sagesse), pour permettre à une société mené par des être ne désirant que son bien d'exister. Si ces êtres doivent être des robots, alors qu'il en soit ainsi! Ce n'est pas tout à fait le cas ici, puisque Daneel Olivaw le robot n'a aucunement l'intention de s'octroyer le pouvoir, mais ayant été conçu dans le but d'aider lêtre humain à survivre, il lui arrivera fréquemment, tout au long du roman, de prêcher la bonne parole.
On peut dire que si le roman fonctionne aussi bien, c'est en grande partie grâce au duo d'enquêteurs, dont le fonctionnement (deux associés que tout oppose, qui vont vite devenir les meilleurs amis possibles) sera repris à de nombreuses reprises, y compris et surtout au cinéma (l'arme fatale, Seven, ....). Elijah Baley représente, en tout cas au début du roman, le terrien moyen, qui hait les robots, une haine qui lui fera distordre la réalité, au point de le faire aboutir à de fausses conclusions. Mais le héros de ne jamais passer pour un imbécile, ce qui montre bien le talent d'écrivain d'Isaac Asimov. Si Baley est montré comme un homme faillible, c'est aussi pour servir de balancier à la logique absolue de Daneel, le personnage le plus réussi du roman (ce qui prouve encore une fois que l'auteur préfère bien souvent ses robots à ses personnages humains). Un personnage tellement réussi qu'il servira de modèle au personnage de Data dans la série Star Trek la nouvelle génération, un personnage que les fans de la saga considèrent bizarrement comme l'un des plus réussis (le jeu de l'acteur Brent Spiner y est, il est vrai, pour beaucoup).
Si la science du futur est bien évidemment mise en avant dans les cavernes d'acier, c'est aussi grâce aux agissements des médiévalistes, qui en souhaitant un retour vers un passé glorieux (mais totalement fictif) montrent bien la folie de leur pensée. Pour Asimov il n'y a pas d'autre espoir pour l'humanité que de partir explorer (et s'installer sur) d'autres planètes, la Terre étant, déjà en ce milieu de XXème siècle, trop petite pour l'humanité. Et en quittant la terre, l'homme de se rendre compte de l'inutilité des religions, qui perdent tout leur sens une fois que l'homme a pris du recul vis à vis de son monde d'origine.
Mais l'auteur de ne pas oublier la partie sociale de l'avenir: la surpopulation, l'entassement les uns sur les autres, le chômage, tout cela a des répercussions importantes sur le comportement de chacun, au point d'aboutir à une société où chacun fait mine d'ignorer son voisin, afin de lui laisser un pseudo espace vital. Mais n'est-ce pas ce que les gens qui vivent dans les grandes villes font déjà? Si l'un des recueils de l'auteur se nomme L'Avenir commence demain, en lisant les cavernes d'acier il serait tentant de dire que l'avenir a déjà commencé.
Surtout si l'on se penche sur le problème lié à la pollution, qui pousse les terriens à se cloitrer sous des dômes de métal, et finalement de ne plus jamais mettre le nez dehors, créant une société qui a peur de sortir de chez elle, et par extension de quitter la terre. Bref, une humanité qui périclite de jour en jour sans même s'en apercevoir.
Et l'enquête dans tout cela? Justement, le cadavre n'est autre que celui du seul qui pouvait peut-être changer tout cela, un Spacien qui voulait rapprocher les terriens de ceux qui avaient eu le courage de quitter leur planète d'origine pour partir coloniser la galaxie. Si Isaac Asimov nous fait croire bien souvent durant son récit qu'il va abandonner son enquête en cours de route, il n'en est rien, et il arrive même lors des toutes dernières pages, à surprendre son lecteur, non tant par l'identité du coupable, mais par la façon dont se résout une conclusion devenue à priori inévitable.
 
Tout comme son autre grand roman, Fondation, Isaac Asimov pose les marques avec les cavernes d'acier de ce qui allait devenir l'un des cycles les plus importants du genre. Un véritable petit bijou littéraire.
 

Titre précédent / Titre suivant du Cycle d'Elijah Baley et de Daneel Olivaw

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Adaptations

Les cavernes d'acier a connu une adaptation télévisuelle, une autre radiophonique, ainsi qu'un jeu vidéo, tout cela au cours du XXème siècle.
 
Adaptation télévisée Story Parade - The Caves of Steel Les cavernes d'acier ont été adaptées en 1964 au sein de la série de la BBC Story Parade. L'épisode fut réalisé par Peter Sasdy, et l'on retrouve les acteurs Peter Cushing dans le rôle d'Elijah Baley et John Carson dans celui de Daneel Olivaw.
Adaptation radiophonique BBC Radio 4 Caves of Steel Version radiophonique du roman d'Isaac Asimov, dirigée par Bert Coules, et avec Ed Bishop dans le premier rôle.
Jeu vidéo Isaac Asimov's Robots, le jeu vidéo tiré du roman Les Cavernes d'acier Produit par Kodak en 1988, le jeu vidéo (sur bande magnétique) Isaac Asimov's Robots est une étrangeté vidéo ludique, avec environ 45 minutes de films, dans lequel on retrouve nombre de personnages du roman.

 

 


 
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