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Les Robots de l'aube



 
Les Robots de l'aube, chez  J'ai Lu

 

Auteur

Isaac Asimov

 

Genre

Science Fiction
 

Année de sortie

1983
 

Résumé


 
Elijah Baley, un célèbre agent de la Sûreté interplanétaire, est envoyé sur Aurora pour enquêter sur le meurtre d'un robot humanoïde ultra-sophistiqué : Jander Panell.
Il ne tarde pas à découvrir que ce " roboticide " est révélateur d'une grave crise interplanétaire qui oppose les partisans de la conquête des mondes par les Terriens et ceux de la civilisation robotique...
Une fantastique épopée galactique par un des maîtres de la science-fiction.


 

 


 

Avis

Note :
 
Retour à la page du Cycle des Robots.
 
 

 
Retour au cycle des Robots Vingt cinq séparent le précédent titre des aventures d'Elijah Baley, face aux feux du soleil des robots de l'aube. Autant dire que dans la tête de son auteur, Isaac Asimov, de nombreuses choses ont changées: en effet, l'auteur, au fil des ans, c'est créé deux sagas devenues mythiques, Fondation et les Robots. Deux sagas qui à priori n'ont rien de communs entre elles. Mais Isaac Asimov de vouloir les faire se rejoindre. C'est ainsi qu'il décide de s'atteler à des suites de ses deux sagas. D'un côté on aura les robots de l'aube et sa suite, les robots et l'empire, et de l'autre prélude à Fondation et l'aube de Fondation. L'aura du Bon Docteur est telle qu'il peut sans risque s'atteler à cette tâche, à priori impossible; en effet, comment passer d'un univers aux robots omniprésents (le cycle des Robots) à un autre où visiblement ceux-ci n'existent pas (Fondation). Les robots de l'aube est là pour poser les base d'un édifice qui sera consolidé dans sa suite, les robots et l'Empire.
Résultat, le lecteur comprend vite qu'Asimov ne s'intéresse que très peu à son enquête, son but principal étant de nous amener progressivement à ce monde où les robots n'ont plus leur place. Résultat, la trame narrative est quelque peu bâclée, dans le sens où l'enquête proprement dite (la "mort" d'un robot humanoïde) ne devrait pas mériter que l'on dépêche sur Aurora un enquêteur; de la Terre, Elijah Baley. En effet (et cela est même dit dans le roman), la victime appartenant au principal suspect, la destruction d'un robot ne peut pas être considéré comme un crime, ni même comme un délit. De plus, l'histoire est extrêmement similaire à celle du précédent volume, face aux feux du soleil (la mort du mari de Gladïa), et l'enquête suite vaguement la même logique (y compris un nombre de protagoniste très faible). Par contre, l'auteur nous laisse penser que, comme dans les cavernes d'acier, l'identité du coupable n'est qu'anecdotique, alors que dans les toutes dernières pages, il nous démontre le contraire. Une conclusion qu'il est bien difficile de deviner, et qui à lui seul mérite la lecture des robots de l'aube.
Car c'est bien cette conclusion qui sera la déclencheur du passage Robots à Fondation.
Le style du maître est par contre toujours aussi fluide, rigoureux, et d'une clarté qui force le respect. En gros, les mots ne sont là que pour porter l'histoire, et non le contraire. Un style idéal pour les romans policiers (faut-il rappeler qu'Isaac Asimov a toujours été un grand fan de mystères policiers).
Si les cavernes d'acier tirait les sonnettes d'alarmes sur les risques écologiques encourrs par la surpopulation (des années avant que cela ne devienne la mode), si face aux feux du soleil faisait de même sur son contraire, à savoir la sous-population et l'isolationnisme à outrance (ce n'est d'ailleurs pas un hasard si Solaria sera justement la première planète à dépérir dans les robots et l'empire), dans les robots de l'aube Asimov (tout comme Orson Scott Card des années plus tard) prône une colonisation de l'espace comme seule solution pour l'espèce humaine, qui sans cela, dépérira quoi qu'elle fasse. Et, contrairement à son habitude optimiste, Asimov se fait ici oiseau de mauvais augure, en nous mettant en garde contre notre suicide annoncé. Allant bien au delà d'un simple besoin de raccorder ses deux cycles, ce message est peut-être significatif d'un homme qui, vieillissant, se rend compte que ses idées humanistes sont loin d'être partagées par tous, et que l'individualisme prône malheureusement dans notre civilisation. Aurora, sous ses dehors de société utopique, montre clairement cela. Entre un docteur Han Fastolfe qui ne veut en aucun cas partager ses connaissances avec ses pairs, une Vasilia Aliena qui est prête à discréditer son père car celui-ci s'est refusé à elle (à d'autres mondes, d'autres mœurs...), un Santirix Gremionis qui ne pense qu'à assouvir ses envies sexuelles (et ce sans vouloir faire le mal, cependant), au point de revenir encore et toujours à la charge, un Kelden Amadiro prêt à tout pour obtenir le secret du robot humanoïde, tous les aurorains ont pour pilier un individualisme absolu. Et que dire que Gladïa, la solarienne, qui ne se complet qu'accompagnée de robots, au point de faire de l'un d'eux son mari! Fort heureusement, l'inspecteur Elijah Baley est là pour sauver la situation! Mais est-ce vraiment lui qui le ferra? Ou bien quelqu'un d'autre tire-t-il les ficelles?
 
Si les robots de l'aube n'a pas l'étincelle de génie de ses prédécesseurs, les cavernes d'acier et face aux feux du soleil, il n'en reste pas moins un récite fort agréable à lire, et faisant preuve d'une grande finesse de la part de son auteur, qui a décidé sur le tard, avec tous les problèmes de cohérences que cela peut poser, d'unifier toute son œuvre en un seul grand cycle. Pari réussi!

 

Titre précédent / Titre suivant du Cycle d'Elijah Baley et de Daneel Olivaw

Episode Précédent Face aux feux du soleil   Les Robots et l'Empire Episode Suivant

 


 

Adaptations

Les Robots de l'aube a connu une adaptation interactive, en 1984.
 
Adaptation interactive Robots of Dawn Les Robots de l'aube a été adapté en jeu interactif en 1984 sur les consoles Apple II et Commodore 64. Le jeu fut développé par Epyx, Inc, sous la direction de son créateur Jon Leupp

 

 


 
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