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BAFTA |
catégorie |
Année | Gagnant
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Meilleurs effets spéciaux | 1998 | Mark Stetson, Karen E. Goulekas, Nick Allder, Neil Corbould et Nick Dudman |
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Césars |
catégorie |
Année | Gagnant
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Meilleure photographie | 1998 | Thierry Arbogast |
Meilleur réalisateur | 1998 | Luc Besson |
Meilleurs décors | 1998 | Dan Weil |
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Academy of Science Fiction, Fantasy & Horror Films |
catégorie |
Année | Gagnant
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meilleurs costumes | 1998 | Jean-Paul Gaultier |
meilleur film de science-fiction | 1998 | |
meilleurs effets spéciaux | 1998 | Karen E. Goulekas et Mark Stetson |
meilleure actrice dans un second rôle | 1998 | Milla Jovovich |
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Césars |
catégorie |
Année | Gagnant
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Meilleurs costumes | 1998 | Jean-Paul Gaultier |
Meilleur montage | 1998 | Sylvie Landra |
Meilleur film | 1998 | Luc Besson |
Meilleure musique | 1998 | Eric Serra |
Meilleur son | 1998 | Daniel Brisseau |
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Oscars |
catégorie |
Année | Gagnant
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meilleurs effets sonores | 1998 | Mark A. Mangini |
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Razzie Award |
catégorie |
Année | Gagnant
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Pire nouvel espoir | 1998 | chris Tucker |
Pire actrice dans un second rôle | 1998 | Milla Jovovich |
Suite au succès financier (y compris à l'international) de son précédent film, Léon, Luc Besson se voit autorisé à narguer les grosse productions hollywoodiennes sur leurs plates-bandes, à savoir les films à gros budget, aux effets spéciaux spectaculaires, et aux stars bankable. La star du film sera Bruce Willis, alors au top de sa popularité. Mais on retrouve aussi l'immense Gary Oldman, ainsi qu'Ian Holm, et dans un petit rôle Luke Perry, alors auréolé d'un succès suite à sa participation à une série à la mode au moment de la sortie du Cinquième Elément, en 1997. Cependant, dans le rôle central du film, le réalisateur ose une inconnue (en tout cas au cinéma), Milla Jovovich. Cette jeune femme deviendra suite à ce film la star que l'on connaît aujourd'hui. Le réalisateur signe avec ce film la plus grosse production de l'époque en dehors d'Hollywood, et la plus grosse production Gaumont à ce jour. Pour se garantir une retour su investissement suffisant, le réalisateur français s'entoure des meilleurs: son fidèle compositeur Eric Serra (qui signe un score d'une originalité rare dans les films de S-F), le grand couturier Jean-Paul Gaultier aux costumes (sans conteste l'un des points forts de ce film), et à la production design les deux dessinateurs Moebius (Les Maîtres du temps, mais aussi Willow et Blueberry) et Jean-Claude Mézières (la bande dessinée Valerian). Le film fut présenté en ouverture au Festival de Cannes 1997, lui garantissant ainsi une publicité énorme. Le film deviendra l'un des plus gros succès de l'année, et deviendra culte pratiquement du jour au lendemain. ![]() ![]() Grosse comédie entièrement assumée, le film suit donc les mésaventures de Leeloo, censée sauver le monde du Mal absolue, mais ne réussissant qu'à se mettre dans des situations toutes plus invraisemblables les unes que les autres, et aidée dans sa quête par un Bruce Willis plongé là par hasard, un Ian Holm dépassé par les événements, et un Chris Tucker, cabotinant comme jamais, dans un rôle pour le moins déjanté, et clairement inspiré des stars de la musique Prince et Lenny Kravitz. Le film enchaîne les quiproquos, les gags visuels, et autres malices cinématographiques. Du côté des méchants, Gary Oldman cabotine presque plus que Chris Tucker, faisant de son personnage l'un des méchants les plus fun de l'histoire du cinéma. Luc Besson n'oublie cependant pas de mâtiner son film de scènes d'actions de hautes voltiges, comme une poursuite un voiture volante dans les rues de New-York ou bien encore la lutte musclée entre un Bruce Willis que l'on croirait sorti de Die Hard, confronté à des extra-terrestres idiots mais bien armés. Cette dernière scène a d'ailleurs nécessité l'une des plus grosses explosions de décors jamais tournée, montrant bien l'ampleur des scènes d'action de ce film. Quoique relativement peu impliquée par les scènes d'action, Milla Jovovich a pris beaucoup de plaisir a les tourner. Deux ans plus tard, elle tournera Jeanne d'Arc, du même Luc Besson (son compagnon à l'époque), dans lequel les scènes d'action seront plus nombreuses, puis les films de la saga Resident Evil. Au final, elle prendra énormément de plaisir à tourner ce genre de scènes, à tel point de ne pratiquement plus tourner que des films d'action. ![]() ![]() Film plus malin que son sujet léger ne pourrait le laisser penser, on trouve beaucoup d'ingéniosité dans le travail de Luc Besson sur ce film. En plus d'un découpage très intelligent (voir pour s'en convaincre les dialogues cohérents impliquant des conversations entre des personnages que rien ne relit), une récurrence des symboles dans le film (le cercle pour les méchants, le triangle pour les héros), ainsi que les parallèles constants dans le film. Par exemple, il est indéniable que les personnages incarnés par Bruce Willis et Gary Oldman représentent les deux facettes d'une même pièce, le bien et le mal, le gentil et le méchant, etc... Or, tout comme les deux faces d'une même pièce, quoique étant proche (le même but, à savoir trouver les fameuses pierres), jamais les deux personnages ne se croiseront dans le film. Impossible, car métaphoriquement foncièrement opposés (autres exemples du parallèle entre les deux hommes: l'un possède un chat, créature réelle, l'autre une créature E.T., et donc inexistante, l'un vit dans un petit appartement de banlieue, l'autre dans un immeuble totalement délirant). Au contraire, les personnage de Korben (Bruce Willis) et Leeloo ( Milla Jovovich), là encore représentant les deux faces d'une même pièce, mais dans ce cas représentant l'homme et la femme, apparaissent pour la première fois à l'écran ensemble avec la même couleur, l'orange, l'un sur son marcel (le réalisateur en profite ainsi pour faire un clin d'oeil au personnage le plus connu de Bruce Willis, John McClane, de la saga Die Hard), et l'autre dans sa chevelure. Cette simple image nous fait déjà comprendre (si besoin est) que les deux personnages sont fait l'un pour l'autre. ![]() Petit clin d'oeil, la diva Plavalaguna, dont le nom semble si loufoque, est en fait la concaténation de deux mots réels, plava (bleu en serbe), et laguna (lagune en anglais). Le nom de l'alien bleu, au corps empli d'un liquide bleu, signifie donc lagon bleu. Est-ce un hasard si le premier film de l'actrice principale du film, Milla Jovovich, se nomme Retour au lagon bleu? Seul Luc Besson le sait. Par contre, les très nombreux clins d'oeil à la saga de George Lucas, La Guerre des étoiles est totalement assumé. Que ce soient les couettes du major Iceborg (Julie T. Wallace), copie conforme de celles de la princesse Leia dans Star Wars, la bure de Vito Cornelius (Ian Holm), qui n'est pas sans rappeler celle d'Obi Wan, toujours dans Un nouvel espoir, ou bien encore les tentacules de la diva Plavalaguna (Maïwenn Le Besco), clin d'oeil appuyé à la danseuse du Retour du Jedi. Mais comment faire une parodie de space-opera sans citer ne serait-ce qu'une seule fois la plus fameuse saga spatiale du Septième Art? Si vous avez aimé le Cinquième élément, vous aimerez aussi:
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Habile mélange de Science-fiction, d'action et d'humour, ce film, totalement déjanté et assumé par ses créateurs, peut
être considéré comme un véritable ovni dans la production mondiale, tant le métrage s'éloigne de tout ce que le
spectateur a l'habitude de voir.
Le film a fait découvrir au monde Milla Jovovich, faisant d'elle du jour au lendemain une des stars bankable d'Hollywood, et du film le Cinquième Elément un film culte, et ce à travers le monde. Luc Besson, grâce à ce film, est devenu l'un des hommes les plus puissants du cinéma français. ![]() |