France, 1429. Le royaume de France est en guerre contre l'Angleterre, lorsqu'inspirée par un message divin, une jeune paysanne, Jeanne d'Arc, se présente à la cour de France.
emu par son apparition, le Dauphin Charles VII lui donne l'autorisation de partir en guerre contre les Anglais.
Elle conduit l'armée à la victoire à Orléans, après quoi Charles VII peut se faire couronner roi de France.
Bien qu'elle soit tout d'abord glorifiée pour ses hauts faits, elle est prise, lentement mais sûrement, dans un tissu d'intrigues politiques et de trahisons.

 

 
Après un film au succès planétaire, Le cinquième élément, Luc Besson se plonge dans les méandres de la guerre franco-anglaise au 15eme siècle, et nous raconte sa version de la vie et de la mort de la Pucelle d'Orléans. A sa sortie ce film avait connu une forte controverse liée à la vision de la sainte de l'Eglise catholique, il faut dire que l'image d'Epinal de la sainte est pas mal chahutée dans ce film; Jeanne est ici représentée comme un hystérique, toujours à la limite de la schizophrénie, partant à la guerre sans aucune connaissance militaire. Ses victoires n'en semblent que plus "divinement" inspirées.
Milla Jovovich est excellente dans ce rôle, son jeu oscillant entre la folie, la hargne guerrière, la sainteté, la fragilité et la naïveté enfantine avec beaucoup de facilité, rendant le personnage de Jeanne très attachant et crédible. Ce n'est malheureusement pas le cas de tous les acteurs dans ce film, Luc Besson n'étant pas un grand directeur d'acteurs. C'est en particulier le cas de Vincent Cassel qui semble totalement déplacé dans son armure de guerre, son coté racaille étant trop présent, c'est bien dommage car l'immense talent de Vincent Cassel est un peu gâché dans ce film.
Par contre la petite apparition dans le film de Dustin Hoffman est éclatante, alors que son jeu est minimaliste, contrairement à son charisme et son impact à l'écran. Ceci est l'apanage des grands.
 

 

 
Les costumes et les décors sont extrêmement bien rendus, rares sont les films, surtout des films grands publics, à prêter autant de soins aux détails, on se sent vraiment immergés au 15eme siècle, avec son mélange de saleté, de recherche de la sainteté, et de violence omniprésente.
Les effets spéciaux, et numériques en particulier, sont très bien réussis, et passent quasiment totalement inaperçus, ce qui est le gage premier de réussite d'un effet numérique.
La bande son, DTS, est d'une grande efficacité.
Luc Besson a toujours porté une grande attention aux plus infimes détails dans ses films, dans le cas de Jeanne d'Arc, cela a porté ses fruits, le film est réussi, et risque de mieux subir l'outrage du temps que la majorité de ses autres métrages.
 

 
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Une grande réussite. La grande force de Luc Besson est de savoir s'approprier le meilleur des cinémas populaires américain et français et d'en faire quelque chose de non seulement personnel mais aussi très cohérent.