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![]() La Voix des morts, la lumière est la suite, d'un point de vue franchise, de La Voix des morts, film de Geoffrey Sax (2004), et ce même si personne n'est de retour pour le second opus. Changement de réalisateur, puisque c'est maintenant Patrick Lussier qui tient le poste. Mais aussi changement d'acteurs, puisque l'on retrouve en lieu et place de Michael Keaton et Deborah Kara Unger Nathan Fillion et Katee Sackhoff. Si le budget du film reste identique (10 millions de $ pour chacun des deux opus), on sent néanmoins que la cible n'est plus la même. En effet, le premier film, avec ses vedettes du grand écran, avait visiblement une certaine ambition cinématographique. Le second, quand à lui, mise tout sur des stars du petit écran. En effet, sur le territoire nord-américain, la voix des morts, la lumière ne connaîtra qu'une sortie en vidéo, tandis que dans le reste du monde, le film aura le droit à sa sortie en salles. ![]() On retrouve ainsi en tête d'affiche Nathan Fillion , vedette de la série Firefly (et croisé au cinéma chez Spielberg dans Il faut sauver le soldat Ryan). Pour l'accompagner, Katee Sackhoff, transfuge de Battlestar Galactica, série sur le point de se terminer. Sont aussi de la partie Craig Fairbrass (un habitué des productions télévisuelles anglo-saxonnes), Adrian Holmes (Stargate SG-1, Smallville, et quelques autres), Kendall Cross (Stargate SG-1, Smallville), ou bien encore Teryl Rothery (elle aussi vue dans Stargate SG-1). Et cette prédominance d'acteurs télévisuels s'étendra jusqu'aux plus petits rôles. Une façon claire et nette de la part de la production de montrer quelle est la cible de ce film. D'ailleurs, tout est pensé comme une adaptation de La Voix des morts pour le petit écran. Car ce second opus ressemble à s'y méprendre à un remake de son prédécesseur. L'histoire est pratiquement identique: un homme qui, suite à la mort d'un membre de sa famille (deux dans le cas présent) se retrouve en contact avec celui-ci (ceux-ci) après leur mort. Et dans les deux cas, ce contact permettra au héros de prévoir les morts à venir, et donc potentiellement de les empêcher. Un mentor viendra guider le héros, avant de mourir de façon brutale (William MacDonald reprenant un rôle très proche de celui tenu par Ian McNeice dans le premier). Et dans les deux films, le destin du héros sera le même. ![]() Pour chercher à se différencier de son grand frère, la voix des morts, la lumière va chercher à brouiller les pistes de l'auto plagiat pur et simple en changeant le mode de réception extra-lucide (la télévision et les bruits blanc dans le premier, et une aura -la fameuse lumière du titre- dans le second) et l'impact du sauvetage des morts en sursis (de bénéfique dans le film de Geoffrey Sax le sauvetage devient ici hautement néfaste, comme si sauver une vie revenait à empêcher le destin de se réaliser). Enfin, si le premier film évitait de sombrer dans la religiosité (car, après tout, si l'on en croit les spirites, ces contacts post-mortem dépassent le cadre de la religion chrétienne), ce deuxième opus plonge tête la première dans les explications religieuses, avec en particulier l'apparition du diable. Résultat, un film qui oscille entre croyances new-age (le tunnel, l'aura) et les "vieilles religions" (le diable)! Et ce agrémenté de démonstrations pour le moins tendancieuses (l'explication du 666 en particulier). ![]() Même si le film ne connaît pas le succès en salles, avec seulement 8 millions de $ de recettes (mais faut-il le rappeler, sans les Etats-Unis, qui en général rapportent près de la moitié des entrées d'argent d'un film lors de son exploitations en salles), et malgré ses élucubrations scénaristiques (et le fait que le spectateur a pratiquement toujours un ou deux coups d'avance sur le film), la voix des morts, la lumière a plutôt plu aux spectateurs, si l'on en croit les indices de satisfaction (comme par exemple Rotten Tomatoes). Si vous avez aimé la voix des morts - la lumière, vous aimerez aussi:
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Avec un casting composé uniquement de vedettes de la télévision, Patrick Lussier fait montre dans sa Voix des morts, la lumière d'un nivellement
par le bas d'une franchise pourtant déjà pas très glorieuse. Nathan Fillion est comme souvent
totalement fade, et même la pétillante Katee Sackhoff n'arrive pas à faire remonter la pente à un film très faible.
Par effet de comparaison, ce film fait revoir à la hausse les qualités (pourtant rare) du premier opus, La Voix des morts. ![]() |