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![]() Aux Etats-Unis le roman d'Ira Levin, nommé Les Femmes de Stepford, est un best seller connus de tous, datant de 1974. L'année suivante le réalisateur Bryan Forbes en effectue une adaptation cinématographique. Cette version connaît un véritable succès aux pays de l'oncle Sam, qui trouve dans cette histoire un miroir des préoccupations de son époque: les changements des rapports homme/femme, et en particulier lié au mouvement de libération de la femme, la montée de la violence dans la société américaine, et en particulier dans les grandes villes, ainsi que la perte de innocence typique des années précédentes. Le film et le roman sont totalement en phase avec leur époque. Bien entendu, l'industrie Hollywoodienne étant ce qu'elle est, il était aisé d'imaginer qu'un jour une remake de ce film verrait le jour. ![]() Initialement proposé à Tim Burton, le film échoit finalement à Frank Oz. L'homme, dont le nom est pourtant relativement peu connu du grand public, est pourtant un artiste essentiel de l'industrie cinématographique hollywoodienne, dont tout le monde connaît le travail. Kermitt la grenouille, c'est lui! Yoda c'est encore lui (marionnettiste et voix sur L'empire contre-attaque et Le retour du Jedi, et voix uniquement sur les épisodes de la préquelle de la saga). Il a à son actif quelques films, tous ayant connu un certain succès. Côté casting, le film fait dans le haut de gamme: Entre une Nicole Kidman méga star, une Glenn Close dont la carrière impose le respect, une Bette Midler toujours aussi incroyable, un Matthew Broderick que plus personne ne présente, et un Christopher Walken toujours autant charismatique, sur le papier tout est là pour faire de ce film un succès commercial. Surtout que les moyens sont mis sur le film, puisque le budget frise les 90 millions de $. ![]() Pourtant, au niveau du scénario, personne n'arrive à se mettre tout à fait d'accord. Mais pris par le temps, le tournage doit commencer. Suivent alors le désistement de deux stars alors attachées au film, John Cusack et Joan Cusack, qui doivent être remplacées au pied levé. Le tournage commence, mais des changements de scripts obligent à retourner de nombreuses scènes. D'ailleurs, ces reshoot reprendront même bien après la fin de tournage prévue, obligeant par exemple Nicole Kidman à revenir tourner des scènes alors même qu'elle était déjà sur un autre tournage. D'ailleurs entre l'actrice et le réalisateur, l'ambiance tourne vite au vinaigre (Bette Midler aura le même problème avec le père Peggy la cochonne durant le tournage). Autant dire que les conditions de tournage ne sont pas idéales. De son côté, Frank Oz se voit mis sous pression par la Paramount, ne lui permettant pas d'effectuer son travail correctement. Il déclarera d'ailleurs avoir loupé son film, essentiellement par manque de moyens, d'argent, et de temps. Il ne sera pas le seul à sortir mécontent de cette expérience, puisque et Nicole Kidman, et Matthew Broderick déclareront regretter d'avoir participé à ce film (tout comme le producteur Scott Rudin). Bref, personne n'est content. Et le spectateur dans tout cela? ![]() Même si au final, les incohérences et autres flous scénaristiques sont légions (les femmes de Stepford sont-elles des robots? Ou alors sont-ce encore les femmes mais modifiés par des puces électroniques? Toute la première partie du film tend à dire qu'elles sont des machines, tandis que la fin démontre tout simplement le contraire), le film, acidulé et léger, se laisse voir sans déplaisir aucun. Le spectateur prend même plaisir à cette critique de l'American way of life qui passe de rêve américain à cauchemar américain. Bien plus léger que le film original de 1975 (dans l'un toutes les femmes ont été assassinées et remplacées par des robots, dans l'autre tout redevient normal), le film de Frank Oz se laisse voir, permettant de passer une soirée agréable. Sans toutefois être inoubliable.... Si vous avez aimé et l'homme créa la femme, vous aimerez aussi:
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Flop commercial retentissant, et l'homme créa la femme n'en reste pas moins un bon divertissement familial, mêlant comédie
de moeurs, satire de la société, ainsi qu'une légère pointe de suspense.
Christopher Walken est, comme toujours, d'un magnétisme et d'un charisme total, faisant de l'ombre à tous ceux qui partagent l'écran avec lui, que ce soit Glenn Close (pourtant excellente), Nicole Kidman (en brune), ou bien encore Bette Middler. Cet homme est le diable en personne! Idéal pour le rôle qu'il tient ici. ![]() |