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Arac Attack, les monstres à 8 pattes

Affiche du film

 


 

Titre original

Eight Legged Freaks

Synopsis

Les déchets toxiques sont nuisibles à l'homme et à l'environnement, mais il est des espèces animales qui en raffolent et en font leur miel. C'est ainsi qu'après avoir absorbé des résidus chimiques, certaines araignées devenues mutantes, grandissent, grandissent, grandissent....

Genre

Horreur

Année de production

2002

U.S.A.

Date de sortie en France

31 juillet 2002

Réalisateur

Ellory Elkayem

Musique

John Ottman

 
 

Casting

Acteur
Photo
Rôle
David Arquette Chris McCormick
Kari Wuhrer
Kari Wührer Sheriff Samantha Parker
Scott Terra
Scott Terra Mike Parker
Scarlett Johansson Ashley Parker
Doug E. Doug
Doug E. Doug Harlan Griffith
Rick Overton Pete Willis
Leon Rippy Wade
Matt Czuchry
Matt Czuchry Bret
Jay Arlen Jones
Jay Arlen Jones Leon
Eileen Ryan
Eileen Ryan Gladys
Riley Smith
Riley Smith Randy
Jack Moore Amos
Tom Noonan
Tom Noonan Joshua Taft

Nominations

Saturn Award Academy of Science Fiction, Fantasy & Horror Films
Catégorie
Année
Bénéficiaire
Meilleur film d'horreur2003 

 

Critique du Film

Note :
 
 
Arac Attack, les monstres à 8 pattes

 
Les araignées se font une toile

Le concept d'Arac Attack est entièrement du à Ellory Elkayem. Réalisateur et scénariste néo-zélandais, il avait déjà abordé le thème de l'araignée géante en 1998 avec son court-métrage Bigger Than Life, où une araignée géante s'en prenait à une femme, dans sa maison. En passant du format court au format long, Ellory Elkayem en profite pour étendre son concept à une ville entière, prise pour cible par non pas une, ni deux, mais par des centaines d'araignées géantes. Le cinéaste n'a jamais caché son aversion pour ces créatures, mais même s'il n'avait rien dit, son arachnophobie était évidente.
D'un autre côté, le principe des créatures géantes s'en prenant à l'homme n'est pas nouveau, loin s'en faut. Ce fut même l'une des spécialité du cinéma de science-fiction et d'horreur des années 50, avec des titres comme des monstres attaquent la ville de Gordon Douglas, en 1954 (des fourmis), Tarantula de Jack Arnold en 1955 (avec déjà une araignée géante), L'attaque des crabes géants de Roger Corman en 1957 (sans surprise, des crabes), Le monstre vient de la mer de Robert Gordon (une pieuvre), begining of the end de Bert I. Gordon en 1957 (avec cette fois-ci des sauterelles géantes), La chose surgit des ténèbres de Nathan Juran en 1957 (une mante religieuse), les monstres de l'enfer vert de Kenneth G. Crane (des guêpes), ainsi que des dizaines d'autres, rien que dans cette décennie. Et ce sans oublier, même si c'est plus un animal, le classique du genre, L'Attaque de la femme de 50 pieds de Nathan Juran, réalisé en 1958.
A noter que dans tous ses films ou presque, la mutation est liée au même phénomène: l'atome. La peur de l'ère atomique était en ce temps là à son paroxysme, et les films d'horreur en étaient le reflet. Aujourd'hui, cette critique sociale a pratiquement disparue du cinéma horrifique, et Arac Attack se contentera d'une excuse pour expliquer la croissance des fameuses araignées géantes.
 
Arac Attack, les monstres à 8 pattes   Arac Attack, les monstres à 8 pattes

 
Arac Attack est produit par Dean Devlin et Bruce Berman, deux spécialistes des films à gros budgets (le premier a travaillé sur des films comme Stargate, la porte des étoiles, Godzilla, The patriot: Le chemin de la liberté, tandis que le deuxième œuvré sur Matrix, Training Day, Ocean's Eleven ou bien encore La Reine des damnés). Proche de Dean Devlin, le cinéaste teuton Roland Emmerich apparaîtra aussi sur Arac Attack en tant que producteur.
Afin de s'attirer un public le plus large possible, les producteurs misent sur trois ingrédients: le suspense, l'humour et l'horreur. Si au niveau box-office ce mélange a en effet déjà fait ses preuves par le passé (cf. Scream, où apparaît déjà David Arquette, mais aussi Re-Animator), bien souvent le résultat s'avère plus navrant qu'autre chose (cf. la version cinéma de Buffy tueuse de vampires, ou bien encore les N films de la saga Leprechaun). Car savoir doser l'un sans faire de l'ombre à l'auteur n'est pas chose aisée.
Et visiblement, Ellory Elkayem n'arrivera pas à éviter cet écueil. Entre horreur tout public et humour bas de gamme (au point que l'on souhaite que le sidekick comique, Doug E. Doug, se fasse rapidement manger par les araignées), le réalisateur aura bien du mal à gérer son dosage, tombant bien souvent dans le ridicule involontaire. Qui plus est, le cinéaste accumule les poncifs, au point que le suspense s'avère inexistant tout au long du film, le spectateur ayant pour ainsi dire toujours une (ou plusieurs) séquence d'avance sur les événements.
 
Une Araneidae d'Arac Attack, les monstres à 8 pattes d'Ellory Elkayem   Une Salticidae dans Attack, les monstres à 8 pattes   Une Tarentule dans Attack, les monstres à 8 pattes   Une Ctenizidae dans Attack, les monstres à 8 pattes   Une Hexathelidae dans Attack, les monstres à 8 pattes

 
Afin de diversifier les attaques, Ellory Elkayem, aidé en cela par la supervisatrice des effets spéciaux Karen E. Goulekas (qui compte à son actif des films comme True Lies, Terminator 2, Le Cinquième élément, Godzilla, ou bien encore Spider-Man) a multiplié les races d'araignées. On trouve donc dans Arac Attack:
des Araneidae.
des Salticidae, ou araignées sauteuses.
des Tarentules.
des Ctenizidae, ou mygales fouisseuses.
des Hexathelidae.
Techniquement, le travail est pratiquement un sans faute (à peine peut-on voir de temps en temps des effets de transparence, comme lorsqu'un toute jeune Scarlett Johansson se fait attaquer dans sa chambre par une araignée). Omniprésentes, les araignées assurent le show d'un point de vue visuel. Seul problème, le film enchaîne incohérences sur incohérences. En voici un petit florilège: les araignées crient, ont un sang gluant vert, ont des comportements suicidaires allant dans le sens du groupe (rappelant étrangement les Arachnides de Starship Troopers), fuient l'odeur du parfum, et vivent en communauté interraciale (les grosses, comme les tarentules, servant de tanks ou de béliers).
 
Arac Attack, les monstres à 8 pattes d'Ellory Elkayem   Attack, les monstres à 8 pattes

 
Même si le film tourne bien évidemment autour des araignées géantes tueuses, les héros n'en restent pas moins les humains. Arac Attack tente donc de nous faire apprécier des héros caricaturaux (celui joué par Doug E. Doug, quasi clone de celui qui sera joué quelques années plus tard par Woody Harrelson dans 2012 de, comme par hasard, Roland Emmerich, en est l'exemple le plus irritant), bien souvent dans le cabotinage (David Arquette, comme bien souvent, mais aussi Rick Overton, lui aussi un habitué du jeu dans l'excès), et dont la ligne scénaristique claire comme de l'eau de roche ne laisse aucun doute quand au destin (exemple, le personnage joué par Leon Rippy).
A noter que ce film est le dernier film de Scarlett Johansson avant que le succès de Lost in translation l'année suivante ne fasse de la jeune fille une star internationale.
Non content de faire preuve de faiblesses scénaristiques flagrantes, Arac Attack se complait aussi à copier les grands classiques du genre, à commencer par le Zombie de George Romero (la retraire dans le centre commercial), mais sans le sous texte politique, qui plus est pour balayer l'idée au bout d'à peine cinq minutes (parce que si une vitre peut à priori arrêter les araignées géantes, qui s'écrasent dessus en laissant de magnifiques trainées vertes, une porte en acier non!).
 
Scarlett Johansson dans Arac Attack, les monstres à 8 pattes )   Scarlett Johansson dans Arac Attack, les monstres à 8 pattes )

 
Nanti d'un budget de 30 millions de $ (une belle somme pour ce genre de productions), le film de Ellory Elkayem peinera à devenir rentable, finissant sa carrière cinéma au niveau mondial avec une recette de 45 millions de $.
 
Si vous avez aimé Arac Attack, les monstres à 8 pattes, vous aimerez aussi:
 
  Film Pourquoi
Zombie Zombie Car depuis Romero les centres ont fait leurs preuves en cas d'attaque en masse de créatures monstrueuses
Tarantula Tarantula Parce que le film de Jack Arnold reste la référence en termes d'invasion d'araignée géante
Arachnophobie Arachnophobie Parce que les araignées n'ont pas besoin d'être géantes pour faire peur
Anaconda, le prédateur Anaconda, le prédateur Parce que l'héroïne d'Arac Attack, Kari Wuhrer, est incontestablement une spécialiste des animaux géants
Iron Man 2 Iron Man 2 Parce qu'après avoir affronté des araignées, Scarlett Johansson en est devenue une elle-même, à savoir la dangereuse Veuve-Noire
   
 
 


 

Conclusion

 
 
Attack, les monstres à 8 pattes

 
Ni vraiment drôle, ni vraiment horrifique, qui plus est manquant gravement de suspense, le film d'Ellory Elkayem est un échec quasi total d'un point de vue artistique, d'autant plus que la direction d'acteurs est pour ainsi dire inexistante.
D'ailleurs, la carrière du cinéaste n'arrivera pas à décoller, bien au contraire, puisque depuis il se retrouve cantonné aux direct-to-video bas de gamme, tel le diptyque Return of the Living Dead: Necropolis / Return of the Living Dead: Rave from the Grave.
 
Quand aux acteurs, si Scarlett Johansson a réussi depuis à faire ses preuves, devenant l'une des actrices les plus en vue d'Hollywood, David Arquette devra attendre Scream 4 en 2011 pour de nouveau se retrouver à l'affiche d'un film à succès. Quand à Kari Wührer, elle enchaînera elle aussi les DTV, d'horreur essentiellement, et les apparitions T.V.

 
Scarlett Johansson  dans Arac Attack, les monstres à 8 pattes d'Ellory Elkayem

 

 


 
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