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Necronomicon

Affiche du film



 

Titre original

Necronomicon

Synopsis

L'écrivain Howard Philip Lovecraft se rend dans une bibliothèque gardée par de curieux moines afin de consulter le Necronomicon, le fameux grimoire renfermant les secrets de l'occulte et de l'au-delà. La lecture de certaines pages lui inspire trois histoires : un homme fou de chagrin ressuscite sa défunte épouse grâce aux formules du Necronomicon, une jeune fille tombe amoureuse d'un docteur prolongeant son existence ad vitam eternam, et une femme policier tombe dans un enfer organique alors qu'elle poursuivait un malfrat.

Genre

Horreur

Année de production

1993

U.S.A.

Date de sortie en France

Inconnue

Réalisateur

Brian Yuzna

Musique

Joseph Lo Duca

 
 

Casting

Acteur
Photo
Rôle
Jeffrey Combs
Jeffrey Combs H.P. Lovecraft
Tony Azito
Tony Azito Le bibliothécaire
Brian Yuzna
Brian Yuzna Le chauffeur de taxi
Bruce Payne Edward De Lapoer
Belinda Bauer
Belinda Bauer Nancy Gallmore
Richard Lynch
Richard Lynch Jethro De Lapoer
Maria Ford
Maria Ford Clara
Denice D. Lewis
Denice D. Lewis Emma De Lapoer
David Warner Dr. Madden
Bess Meyer
Bess Meyer Emily Osterman
Millie Perkins
Millie Perkins Lena
Dennis Christopher
Dennis Christopher Dale Porkel
Gary Graham
Gary Graham Sam
Curt Lowens
Curt Lowens Mr. Hawkins
Signy Coleman
Signy Coleman Sarah
Obba Babatundé Paul
Don Calfa
Don Calfa Mr. Benedict
Judith Drake
Judith Drake Mrs. Benedict

 

 

Critique du Film

Note :
 
 
 
Le Necronomicon dans le film éponyme

 
N'est pas mort qui à jamais dort

 
Necronomicon est un projet à part dans la production cinématographique d'exploitation. Même s'il appartient au sous-genre du film à sketches, à l'instar d'un Creepshow ou d'un Darkside, les contes de la nuit noire, Necronomicon n'en reste pas moins singulier. Tout d'abord dans son mode de production, puisqu'il s'agit d'un film produit par un américain, Brian Yuzna, un français, Samuel Hadida, et un japonais, Taka Ichise. Ensuite, et totalement lié au mode de production, sont associés à ce film trois réalisateurs, un pour chaque continent cinématographique: Brian Yuzna pour les Etats-Unis, Christophe Gans pour l'Europe, et Shusuke Kaneko pour l'Asie. Enfin, et ce malgré un budget pour le moins étriqué, le concept s'inspire de l'oeuvre de l'un des auteurs majeurs de la littérature horrifique du XXème siècle, à savoir H.P. Lovecraft.
Si Samuel Hadida et Christophe Gans se retrouvent associés à Necronomicon, c'est entièrement du à Crying Freeman. En effet, les deux hommes cherchent à adapter le manga de Ryôichi Ikegami et Kazuo Koike depuis quelque temps déjà, et il se trouve que Brian Yuzna est justement en possession des droits de cette adaptation. De plus, les japonais ne veulent pas voir un réalisateur débutant s'occuper de la mise en image de leur travail. Travailler sur l'un des segments de Necronomicon servira ainsi pour Christophe Gans à faire ses preuves, et permettra à Samuel Hadida de négociation commerciale pour produire Crying Freeman.
Pour Brian Yuzna, le risque est faible d'engager un débutant comme Christophe Gans car premièrement le film ne coute pas cher (et chaque segment encore moins, environ 600 000 $), et deuxièmement si un segment est raté il est toujours possible de se rattraper sur les autres. De la même façon Shusuke Kaneko pourra pour peu se lancer dans l'expérience américaine.
 
Richard Lynch dans Necronomicon   Richard Lynch dans Necronomicon

 
The Drowned

 
Note :
 
Le premier segment est celui de Christophe Gans. S'il est le premier à l'écran il est aussi celui qui a le plus passionné l'ensemble de la production, et en particulier les techniciens, qui prirent beaucoup de plaisir (et ce même si le travail était harassant) à construire les décors de cet épisode.
A l'origine, The Drowned devait être une adaptation de la nouvelle des rats dans le mur d'H.P. Lovecraft. Mais l'histoire ne plait pas à Christophe Gans, qui trouve qu'il ne s'y passe rien et, plus grave à ses yeux, qu'il n'y a pas de femme. Pas étonnant venant de Lovecraft, qui ne faisait jamais apparaître de femme dans ses nouvelles, si ce n'est en tant que vieille sorcière diabolique. Christophe Gans reprend donc le script et s'inspire finalement plus d'Edgar Poe que de Lovecraft, ce dernier étant lui-même fortement influencé par Poe. Christophe Gans vient aussi piocher dans d'autres histoires de Lovecraft, ainsi que dans le cinéma gothique.
Le futur réalisateur du Pacte des loups, véritable encyclopédie du cinéma, prend un malin plaisir à glisser dans son film des références au cinéma qu'il aime et qui l'inspire. On retrouve ainsi du Roger Corman (le manoir), du Mario Bava (les morts-vivants, et en particulier le film de Jethro De Lapoer), le cinéma de la Hammer (les couleurs du film), les fantômes japonais, avec en particulier le Kwaïdan de Masaki Kobayashi (et ce bien avant la mode des fantômes aux cheveux sales à la Ring ou autre Dark Water), ou bien encore le cinéma Hitchcockien (le personnage incarné par Belinda Bauer est filmé de façon typique du réalisateur de Sueurs froides).
Côté thématiques, on retrouve bien sur ce qui fait le coeur même de l'oeuvre d'H.P. Lovecraft, à savoir l'horreur tapie dans les tréfonds de la terre (ou de l'océan) qui n'attend que l'occasion pour resurgir et frapper (on retrouvera d'ailleurs ce même thème dans le troisième sketch de Necronomicon). Autre thème typique du reclus de Providence: la malédiction familiale. En effet, chez Lovecraft il est souvent bien difficile d'échapper aux actes abjects d'un parent, fut-il éloigné, la faute étant comme inscrite dans les gênes. Très moderne dans son idée même. Beaucoup moins Lovecraftien, mais par contre beaucoup plus Poeien, l'amour des femmes, mortes de préférence, plane sur se segment, tout comme l'érotisme malsain (ce qu'il n'y a aucune chance de trouver chez un H.P. Lovecraft qui n'a aucune femme dans son oeuvre, hors de vieilles sorcières diaboliques).
Christophe Gans aime trop les femmes, en particulier au cinéma, pour ne pas en inclure un maximum dans son récit. S'il lui est difficile de faire revenir le personnage de Belinda Bauer, le jeune réalisateur prend beaucoup de plaisir à faire revenir les deux belles mortes (Maria Ford et Denice D. Lewis), si possible dans le plus simple appareil, et ce quitte à s'éloigner totalement du matériau d'origine.
 
Ambiance gothique et mystèrieuse pour Necronomicon   Bruce Payne et Maria Ford dans Necronomicon

 
Pour sa première réalisation, Christophe Gans fait preuve d'une véritable prétention artistique. Et pour cause! Il doit d'un côté prouver aux financiers japonais qu'il est capable de s'occuper d'un Crying Freeman, et de l'autre il se doit de montrer que durant toutes les années où il avait fait preuve d'une plume virulente, en tant que critique chez Starfix, il savait de quoi il parlait, et surtout qu'il était capable de faire mieux. En gros, il était attendu au tournant, obligé de faire preuve d'excellence sous peine de devenir la risée du milieu. C'est pourquoi son segment apparaît comme étant, et de loin, le plus ambitieux, aussi bien d'un point de vue visuel que thématique. Et le pari sera tenu, car The drowned s'avérera être, et de loin, le plus réussi de l'anthologie.
Aidé en cela par un casting haut de gamme, avec en particulier Bruce Payne et Richard Lynch, des techniciens impliqués, et même un producteur, Samuel Hadida, prêt à de nombreux efforts pour que le film puisse se terminer les effets spéciaux devront ainsi en grande partie être refaits, ce qui a un coût non négligeable). Brian Yuzna aussi viendra aider le jeune français sur ce segment.
 
Malgré un budget minuscule et une ambition affichée, Christophe Gans s'en sort haut la main, surtout pour un baptême du feu effectué dans des conditions minimalistes, sa culture cinématographique (et en particulier sa connaissance des trucs du métier, appris alors qu'il était critique) lui ont permis de relever le défi et de faire ses preuves.
 
David Warner dans Necronomicon

 
The Cold

 
Note :
 
Si Christophe Gans s'est énormément impliqué dans la réalisation de son segment, il n'en va pas de même pour Shusuke Kaneko. Le fait qu'il ne comprenne pas la langue locale, l'anglais, y est sans doute pour quelque chose. En tout cas, une chose est sure, une fois terminée les prises de vue, Shusuke Kaneko a plié bagage, et a laissé le soin du montage à Brian Yuzna et Christophe Gans. Ainsi, malheureusement pour les deux cinéastes, que les reshoot...
Le segment the Cold est inspiré de la nouvelle de Lovecraft Air Frais, où un homme, dont le corps est mort, trouve le moyen de le conserver grâce au froid et ainsi de continuer à vivre. Là où le film s'éloigne de la nouvelle c'est dans le rapport entre le docteur et le narrateur, devenu une narratrice chez Shusuke Kaneko, ainsi que dans le twist final.
Malgré ces divergences, c'est de loin le segment le plus proche des écrits du maître de l'anthologie.
Histoire minimaliste, ne mettant en scène que très peu d'acteurs (en gros, quatre seulement, la narratrice -Bess Meyer-, le Dr Madden -David Warner-, la logeuse -Millie Perkins-, et le reporter -Dennis Christopher-), le minimum de décors (pratiquement toute l'histoire se déroule dans l'appartement du Dr Madden), The Cold est pour ainsi dire une histoire minimaliste, moins horrifique que les autres segments, et ce malgré le passage très italian zombi de la mort du Dr Madden (qui a d'ailleurs posé de nombreux problèmes techniques, les SFX n'étant pas au point à l'origine).
 
Bess Meyer dans Necronomicon

 
Le segment the Cold a mauvaise réputation parmi les fans de Necronomicon, sans doute parce qu'il est moins démonstratif que les autres parties de l'anthologie, ainsi aussi par le quasi abandon de Shusuke Kaneko à mi parcours. Pourtant, cette histoire, filmée de façon certes classique, mais non pas sans charme, est très efficace, et offre même un twist plutôt bien trouvé.
Les acteurs, David Warner en tête, sont impeccables, et ce malgré le manque de dialogue avec le réalisateur.
 
Moins bon que The drowned, The Cold n'en reste pas moins très plaisant à regarder.
 
une créature de Necronomicon

 
Whispers

 
Note :
 
Troisième et dernière histoire de Necronomicon, cette fois-ci réalisé par le maître de cérémonie, Brian Yuzna, Whispers est quand à lui adapté de l'une des nouvelles les plus connues d'H.P. Lovecraft, Celui Qui Chuchotait Dans Les Ténèbres. Le cinéaste décide de frapper fort avec son segment, et de se lâcher sur le gore (l'une de ses spécialités). Son segment est de loin le plus sanglant et glauque du film.
Brian Yuzna prend ses distances par rapport à la nouvelle, et si l'on retrouve certaines des idées de la nouvelle (comme celle des créatures prenant l'apparence d'êtres humains, que l'on retrouve aussi dans La bibliothèque, qui sert de lien entre les différentes histoires), la trame générale s'en éloigne tellement qu'il est bien difficile de reconnaître le matériau d'origine. Les créatures, en particulier, n'ont plus rien à voir avec les Mi-Go de Lovecraft.
Construit comme une descente aux enfers (au sens propre comme au figuré), le segment de Brian Yuzna a été conçu par son réalisateur comme un choc visuel, où les images font en quelque sorte oublier la maigreur du scénario (en gros, une policière poursuit un dangereux tueur en série, puis tombe dans ses griffes, avant de découvrir qu'elle a affaire à non pas un tueur mais à des créatures extra-terrestres). Très porté sur le gore slapstick, Whispers peine à faire peur dès lors que la violence visuelle se déchaine, tandis que tous les passages non gore sont plutôt réussis, en particulier la rencontre avec les mystérieux occupants de l'immeuble (Don Calfa et Judith Drake, qui s'en donnent à coeur joie).
Mais pourquoi la violence graphique n'est-elle pas efficace dans ce segment? Tout d'abord, l'excès a tendance à faire prendre du recul, le spectateur n'y croyant plus dès lors que cela devient too much. Ensuite, les effets spéciaux de ce segment sont plutôt ratés, en particulier les créatures, qui ressemblent à ce qu'elles sont: des marionnettes en latex. L'horreur innommable façon Lovecraft est bien loin!
 
Signy Coleman dans Necronomicon   Signy Coleman dans l'enfer du Necronomicon

 
Pourtant, ce segment avait un potentiel intéressant. Partant d'un monde contemporain tout ce qu'il y a de plus terre à terre (des policiers poursuivant un bandit), l'histoire se transforme petit à petit en cauchemar, tout d'abord avec le collègue qui se fait enlever, puis la rencontre avec les deux mystérieux habitants de l'immeuble (où trône le Necronomicon), puis la découverte du temple oublié, pour enfin tomber dans l'antre du Boucher, ou plutôt des bouchers. A cela vient s'ajouter un parallèle sur l'avortement (l'antre du monstre étant conçu comme la matrice féminine), au message très réactionnaire (que d'ailleurs, ne partage pas le cinéaste, qui adore brouiller les pistes). Que les détracteurs de l'avortement soient justement des extra-terrestres dans le film montre pourtant bien la point de vue de l'auteur. Mais si l'idée a de quoi séduire, le manque de moyens gâche en partie le spectacle. Reste une image splendide: celle où Signy Coleman se retrouve sur l'autel sacrificiel, entouré par les cadavres.
 
Whispers est en quelque sorte comparable à un mauvais grand 8: une montée d'adrénaline sur le moment, mais une déception lorsque l'on y repense. La faute en partie à un manque de distanciation par rapport au gore slapstick, ce qui fait toute la différence avec le Braindead de Peter Jackson par exemple.
 
Jeffrey Combs dans à une créature monstrueuse dans Necronomicon

 
La bibliothèque

 
Note :
 
Servant de lien entre les différents segments de Necronomicon, une dernière histoire (entrecoupée par les autres histoires, donc), met en scène H.P. Lovecraft, incarné par Jeffrey Combs, grand spécialiste du reclus de Providence (avec des films comme Re-animator, Aux portes de l'au-delà, et bien sur la fiancée de Re-Animator, tous tirés de l'oeuvre du maître), qui puise ses idées dans le fameux Necronomicon, dans une bibliothèque mystérieuse, où les dangers rodent.
Cet épisode est lui aussi réalisé par Brian Yuzna (qui se permet même un cameo, en chauffeur de taxi), et tient avant tout par l'interprétation (et le maquillage) de son acteur principal, Jeffrey Combs. Par contre, tout comme Whispers, la bibliothèque a un gros problème avec les effets spéciaux. C'est d'autant plus gênant qu'il s'agit du climax du film, qui tombe totalement à l'eau. Le monstre final, ainsi que le tunnel inter-dimensionnel, sont ratés, ni plus ni moins. Brian Yuzna en a conscience, mais faute d'avoir eu une rallonge budgétaire pour refaire ce passage, le cinéaste a du s'en contenter.
Quoique le Necronomicon est censé contenir les histoires qui nous sont ensuite présentées à l'écran, ce passage se déroule avant deux des trois histoires (The cold et Whispers). Si la première histoire peut bel et bien prendre place quelques temps avant ce passage (mais pas avant qu'il ne fut écrit, car d'après la mythologie Lovecraftienne le Necronomicon est censé avoir été écrit en 730 à Damas), il est impossible de faire coïncider les dates pour The cold, dont une partie est visiblement actuelle, et encore moins pour Whispers qui affiche clairement son époque contemporaine. Mais après tout, le Necronomicon est un livre magique, oui ou non?
 
Jeffrey Combs dans Necronomicon

 
Le tournage de Necronomicon fut marqué par une production houleuse, où manque de temps, manque de moyens, proximité des tournages (les trois réalisateurs travaillaient de front, dans le même hangar, tandis que les techniciens construisaient -bruyamment- les décors juste à côté) ont concourus à rendre le tournage du film pratiquement infernal. A ceci vient s'ajouter un gros problème général avec les effets spéciaux des segments (seul Christophe Gans a réussi à sauver les murs). Pratiquement toutes les scènes à effets spéciaux auront ainsi été refaites, y compris celle de la fonte du Dr Madden, supervisée non plus par Shusuke Kaneko, qui avait déjà quitté le navire, mais par Brian Yuzna, qui s'est au final retrouvé avec un surplus de travail dont il n'avait pas besoin.
A la musique, on retrouve Joseph Lo Duca, engagé en partie en raison de son travail sur les films de la saga de Sam Raimi, Evil Dead. Il est sans doute le seul de toute la production à ne pas avoir subi l'enfer de la série B (pour reprendre le nom du documentaire de Sébastien Prangère disponible sur le DVD de Necronomicon).
 
Malgré ses défauts, le film a connu une carrière très satisfaisante, en particulier en vidéo, alors dans sa grande époque, aux Etats-Unis, mais surtout en Europe et au Japon. Même si les fans purs et durs de H.P. Lovecraft sortirent déçus de l'expérience, jugeant le travail trop peu fidèle à l'oeuvre de leur auteur fétiche.
 
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Dagon Dagon Une autre adaptation d'H.P. Lovecraft, avec encore et toujours Brian Yuzna à la production
Evil Dead Evil Dead Parce que la saga de Sam Raimi utilise aussi le Necronomicon comme toile de fond
Celui qui chuchotait dans les ténèbres Celui qui chuchotait dans les ténèbres La nouvelle d'H.P. Lovecraft dont est tiré le segment Whispers réalisé par Brian Yuzna.
 
 


 

Conclusion

Il est vrai que Necronomicon prend de nombreuses libertés par rapport à l'oeuvre d'H.P. Lovecraft. Il est aussi vrai que les effets spéciaux du film sont bien souvent faibles, voir parfois même totalement loupés. Mais pourtant le film offre un spectacle intègre, d'une qualité certes déséquilibrée mais pourtant bien supérieure à la majorité de ses concurrents, en particulier au vu du budget.
On peut aussi regretter que le Necronomicon n'ait qu'une place anecdotique dans deux des trois segments de l'anthologie, mais le film des trois réalisateurs est un excellent film de deuxième partie de soirée, en particulier entre amis.
 
Ce film aura lancé la carrière de Christophe Gans, devenu par la suite le cinéaste que l'on connait aujourd'hui.
 
Le film qui rendra fidèlement les écrits d'H.P. Lovecraft reste encore à faire.
 
Jeffrey Combs dans Necronomicon

 


 
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