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Event Horizon, le vaisseau de l'au-delà
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Titre originalEvent HorizonSynopsis
Nous sommes en 2047. Il y a des années, le vaisseau spatial Event Horizon a disparu sans laisser de trace. Un signal vient d'être reçu et une mission de l'USAC ( United
States Aerospace Command ) part à sa recherche. Cette équipe est composée d'un capitaine courageux, de son équipe de pointe et du concepteur du vaisseau. Leur
objectif : retrouver et ramener en toute sécurité le vaisseau spatial de première classe. Cependant, ils découvrent un véritable carnage. Ils vont devoir
sauver leur propre vie, parce que quelqu'un ou quelque chose est prêt à les piéger dans une nouvelle dimension de peurs inimaginables...
GenreHorreurAnnée de production
Date de sortie en France6 mai 1998RéalisateurPaul W.S. Anderson
MusiqueMichael Kamen
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Casting
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L'histoire d'Event Horizon remonte au début des années 90, le premier draft du scénario étant présenté aux studios (la Paramount en
l'occurrence) par Philip Eisner dès 1992. Après quelques retouches le projet est greenlighté.
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Si le cinéaste ne cache pas ses influences (bien au contraire), il n'est pas question pour autant de faire d'Event Horizon un plagiat des références du genre. On
retrouve ainsi, parmi les inspirations de Paul W.S. Anderson:
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Non content de plonger dans les classiques de la science-fiction horrifique, Paul W.S. Anderson se permet aussi d'ancrer son histoire dans une certaine réalité
scientifique ou historique. Tout d'abord via de subtiles références. En particulier par le nom du vaisseau de sauvetage, le Lewis & Clarke, nommé d'après les
deux leaders de la première expédition ayant traversé les Etats-Unis d'Est en Ouest, rappelant ainsi que l'Espace est une terre d'exploration encore à
découvrir. Ensuite, par le nom même du personnage incarné par Sam Neill, le docteur Weir, dont le nom est
une subtile déformation du véritable docteur Johann Weyer, physicien, occultiste et démonologue néerlandais du XVIème siècle, qui lutta sa
vie durant pour que les sorcières soient considérées comme atteintes de folie et par de possession démoniaque. Subtilement, Paul W.S. Anderson place le
personnage joué par Sam Neill du côté des incroyants, rendant sa trahison plus forte encore.
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Event Horizon s'avère être un film aux prétentions visuelles et thématiques élevées, que le budget, pourtant relativement important
(70 millions de $) ne permet par totalement. Il faut donc ruser. Et très intelligemment (quoique aussi, il faut bien l'avouer, forcé par la censure), le réalisateur va
"tromper" le spectateur, en particulier lors des scènes les plus sanglantes de son histoire. Quelles techniques utilise-t-il? Les images rapides, à la limite du subliminal. Le
spectateur n'a pas vraiment le temps de voir ce qui se passe, son cerveau en imaginant le plus gros. Il n'est bien entendu ni le premier ni le dernier à tricher de cette façon,
un cinéaste comme Alfred Hitchcock avait compris des décennies auparavant l'efficacité de cette
technique (la scène de douche de Psychose est un cas d'école d'utilisation de cette technique). Résultat, moins
on en montre, et plus le spectateur en imagine. Et l'imagination étant toujours débordante, l'efficacité en est accrue. En fait, tout le contraire des films qui seront
tournés quelques années plus tard, comme les Saw et autres Hostel, où le but est justement d'en montrer le
plus possible. Ce genre, le torture porn, même s'il attire nombre de spectateurs, est cent fois moins efficace en termes de trouille que la méthode utilisé dans
Event Horizon (qui, cependant, n'hésite pas par moment à faire dans le gore qui tâche). |
Film à part dans la filmographie de Paul W.S. Anderson, Event Horizon, le vaisseau de l'au-delà a mis du temps à trouver son public, mais est
aujourd'hui considéré comme le meilleur film du cinéaste. Nul doute que le film laisse moins la place aux concessions que les autres oeuvres du réalisateur
britannique, tout en traitant le genre avec plus de respect que ces autres films.
D'ailleurs, certains n'hésitent pas à dire qu'il s'agit du seul bon film de Paul W.S. Anderson.
Une chose est sure, c'est bien le seul qui peut espé:rer faire peur à son audience!