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Catwoman

Affiche du film

 


 

Titre original

Catwoman

Synopsis

Patience Philips est une artiste douée mais timide et introvertie. Impliquée par le plus mauvais des hasards au coeur du complot de son entreprise de cosmétique, elle est assassinée puis ramenée à la vie par une force mystérieuse. Elle se réincarne alors en femme féline, d'une agilité et d'une force surhumaine : Catwoman, prête à tout pour se venger.

Genre

super-Heros

Année de production

2004

U.S.A.

Date de sortie en France

08 Septembre 2004

Réalisateur

Pitof

Musique

Klaus Badelt
 

Casting

Acteur
Photo
Rôle
Halle Berry
Halle Berry Patience Phillips / Catwoman
Benjamin Bratt
Benjamin Bratt Tom Lone
Sharon Stone
Sharon Stone Laurel Hedare
Lambert Wilson George Hedare
Frances Conroy Ophelia Powers
Alex Borstein
Alex Borstein Sally
Michael Massee
Michael Massee Armando
Aaron Douglas un policier
Peter Williams un policier
John Mann Le videur
Benita Ha Une technicienne médico-légale
Kimani Ray Smith Un voleur
Judith Maxie La bijoutièrere

 

Récompenses

Razzie Award Razzie Award
catégorie
Année
Gagnant
Pire actrice2005Halle Berry
Pire réalisateur2005Pitof
Pire scénario2005Theresa Rebeck, John D. Brancato, Michael Ferris et John Rogers

 

Nominations

Razzie Award Razzie Award
catégorie
Année
Gagnant
Pire couple à l'écran2005Halle Berry et Benjamin Bratt , et Halle Berry et Sharon Stone
Pire acteur dans un second rôle2005Lambert Wilson
Pire actrice dans un second rôle2005Sharon Stone

 

 

Critique du Film

Note :
 
 
 
Une chatte sur un toit brulant

 
Comme les chats, à qui l'on prête sept vies, le personnage de Catwoman a à l'écran maintes incarnations. La plus connue est bien entendue celle de Michelle Pfeiffer dans Batman, le défi (1992), de Tim Burton. Mais il ne faut pas oublier les prestations télévisuelles de Julie Newmar et Eartha Kitt dans la série T.V. Batman, ainsi que celle de Lee Meriwether pour la version cinéma de cette même série. Adam West, le Batman et de la série et du film de 1966, s'est donc à lui seul frotté à trois versions de la séduisante mais dangereuse Catwoman. Michelle Pfeiffer c'était d'ailleurs inspiré des trois actrices pour créer sa version du personnage.
Alors que la saga Batman est pratiquement au point mort, suite aux échecs successifs de Batman Forever et Batman & Robin, les producteurs réfléchissent à un moyen de relancer leur franchise. Tandis que certains réfléchissent sur les origines du Batman (ce qui aboutira après des années à Batman Begins, avec Christian Bale dans le rôle titre) d'autres planchent à faire revenir le personnage ambigu de la femme chat, Catwoman.
 
Halle Berry face à Lambert Wilson dans Catwoman

 
Michelle Pfeiffer est approchée, dans l'espoir de la voir reprendre le rôle et la tenue ultra-moulante du personnage. L'actrice ne garde pas un bon souvenir de son costume, et ne désire pas remettre le couvert. De plus, lorsqu'elle voit ce que les designers ont imaginé comme nouveau costume, elle se décide définitivement à abandonner son personnage.
Après avoir envisagé Ashley Judd (le collectionneur), c'est sur Halle Berry que le choix se porte finalement. L'actrice, en plus d'être sexy en diable, possède trois avantages non négligeables. Premièrement, elle s'est déjà frottée au monde des super-héros, puisqu'elle incarnait Tornade dans X-Men (2000) et sa suite X-Men 2 (2003). Deuxièmement, elle venait de recevoir l'Oscar de la meilleure actrice (en 2002, pour à l'ombre de la haine). Enfin, et ce point est presque le plus important, l'actrice est considéré comme bankable, c'est à dire que des producteurs peuvent miser de grosses sommes d'argent rien que sur son nom.
Le reste du casting sera aussi prestigieux, puisque l'on retrouvera, dans le camp des méchants de l'histoire, deux grosses pointures, à savoir Sharon Stone et Lambert Wilson (que le public américain apprécie, à l'instar d'un Jean Reno ou d'un Gérard Depardieu).

 
Lambert Wilson et Sharon Stone dans le Catwoman de Pitof

 
Quand à la réalisation, les studios décident de faire appel à un français, Pitof, dont la carrière en tant que spécialiste des effets spéciaux (la cité des enfants perdus) lui assure, au vu des décideurs, une base suffisamment solide pour un tel projet. L'échec critique de son premier film, Vidocq, n'a à priori pas eu d'influence aux yeux du studio.
Et pourtant, les exécutifs auraient du se méfier. Le cinéaste tombe dans pratiquement tous les pièges de la réalisation. A savoir une caméra plus importante que l'histoire qu'il souhaite raconter, une utilisation d'effets spéciaux (bien souvent numériques) par forcément utilisés à bon escient, ainsi qu'un montage qui parfois frôle l'épileptique. Ajoutons à cela une très mauvaise direction d'acteur (et pourtant, aussi bien Halle Berry, que Sharon Stone, ou bien encore Lambert Wilson, sont capable de fournir un travail de très grande qualité), et l'on comprend que Pitof n'est pas à sa place sur une production de cette ampleur.
Il faut rappeler que des mouvements de caméra audacieux ne sont efficaces que s'ils sont totalement maitrisés; même le grand spécialiste du genre, David Fincher, se plante régulièrement sur ce terrain très bancal (voir par exemple la théière en images de synthèse du début de Panic Room).
 
Halle Berry est la nouvelle Catwoman, pour Pitof en 2004

 
Côté scénario, ce n'est pas très glorieux non plus. Entre un personnage principal aux motivations pour le moins qui manquent pour le moins de clarté, et des méchants encore moins compréhensibles, le spectateur a bien du mal à comprendre ce qui se passe réellement dans l'univers de Catwoman.
Dans le cas de Catwoman, il est vrai que chercher à faire de son personnage, petite voleuse animée par la soif de vengeance, une héroïne n'est pas chose aisée. Il aura fallu pas moins de trois scénaristes (John Brancato, Michael Ferris et John Rogers) pour tenter de noyer le poisson. Sans y réussir.
Résultat: un éloignement par rapport à la bande dessinée, qui aura pour conséquence de déplaire au public lors des screen tests, entrainant de nombreux reshoot, et un remontage partiel du film. Mais même cette tentative de sauvetage ne permettra pas de sauver les meubles. Résultat, pour un budget d'environ 100 millions de $, le film ne rapportera que 82 millions de $, soit un échec financier cuisant.
 
Sharon Stone et Halle berry dans Catwoman

 
Cependant, tout n'est pas catastrophique dans ce film. On retrouve ainsi des SFX de bonne qualité (le minimum de la part d'un ancien du milieu), même si parfois la Catwoman numérique est par trop visible. Dans l'ensemble, cependant, côtés effets numériques, le film n'a pas à pâlir de ses concurrents (enfin, c'est vrai que l'on est loin d'un Seigneur des anneaux au budget pourtant comparable).
Par contre, deux personnes sont à féliciter pour leur travail sur ce film. Tout d'abord la chorégraphe Anne Fletcher, qui a fait travailler Halle Berry les mouvements félins. Le résultat est pour le moins convainquant.
La seconde personne est la cascadeuse Zoe Bell qui, encore une fois, prouve qu'elle est capable de s'impliquer dans une cascade. Elle fut d'ailleurs récompensée par les siens pour son travail sur Catwoman.
Halle Berry aussi fut saluée par ses pairs. Mais par un Razzie Award (anti Oscar, puisque "récompense" des pires prestations de l'année écoulée). La belle ne manque en tout cas ni d'humour ni d'autodérision, puisqu'elle se présenta à la remise du prix et fit un speech très second degré sur son travail dans ce film.
 
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  Film Pourquoi
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Conclusion

Pitof prouve, après un Vidocq de triste mémoire, qu'il est meilleur aux effets spéciaux numériques qu'à la réalisation. Et que ce n'est pas un casting de qualité et un budget on ne peut plus confortable qui pourront faire illusion.
considéré comme l'un des plus mauvais films de super-héros jamais réalisé, Catwoman est encore une fois la démonstration de la difficulté qu'a Hollywood à traiter un genre pourtant à priori parfait pour le cinéma.
Même la sublime plastique d'Halle Berry n'arrive pas à maintenir le spectateur en éveil.
Un film à éviter.

 
Halle Berry dans le costume de Catwoman

 

 


 
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