Les aventures de la famille Traquemort continuent dans cet avant dernier opus de la saga Traquemort, de
Simon R. Green qui arrive à tenir en haleine son lecteur, même au bout de sept
tomes. Et pourtant, à la base ce Space-Opera n'a rien de renversant ni d'original, puisqu'il pioche allégrement dans tous les grands
cycles de science-fiction de ces cinquante ou soixante dernières années. On retrouve ainsi toujours les influences d'auteurs de S-F comme
Isaac Asimov,
Dan Simmons (par
moment on se croirait en plein
Hypérion),
Frank Herbert,
Cordwainer Smith, ainsi que d'autres noms de la littérature de fantasy, comme
HP Lovecraft (jusqu'à la fin la Terreur semble tout droit sortie des pires cauchemars
du reclus de Providence), ainsi que d'un auteur comme
Terry Pratchett. C'est d'ailleurs
l'influence de ce dernier qui "sauve" cette saga, ou en tout cas en fait quelque chose d'à part. L'humour est ainsi omniprésent, souvent
décalé, voir parfois même nonsensique. En fait, dans un certain sens,
Simon R. Green
arrive à faire ce que
Terry Pratchett n'a jamais réussi: Faire de la SF
délirante, amusante et en même temps passionnante.
Mais les influences de l'écrivain ne s'arrêtent pas au monde du roman, puisque le cinéma, et en particulier l'univers de
George Lucas, est visiblement aussi une source majeure d'inspiration pour la
saga Traquemort.
Cela n'empêche par l'auteur de déborder d'idées et de livrer un roman touffu, aux personnages nombreux (et pratiquement tous notables,
Simon R. Green maitrisant à la perfection l'usage du stéréotype), et
aux aventures nombreuses et (presque) jamais répétitives.
Cette saga est un pur divertissement sans prétention, mais très bien calibré, et d'une efficacité totale. Un vrai plaisir.
Dommage qu'il ne reste plus
qu'un tome!