Simon R. Green ne pouvait pas laisser son univers Patchwork, même après cinq
épisodes. Et ce malgré une fin qui clôturait à priori prafaitement la saga (
Traquemort: la destinée).
L'avantage d'un univers aussi riche et ouvert que celui décrit dans la saga
Traquemort, c'est qu'elle offre des possibilités
quasiment sans fin. Il faut dire qu'il y a une très bonne raison à cela: l'auteur a copieusement pioché dans toutes les
grandes sagas de science fiction des cinquante dernières années (ainsi que dans l'heroic fantasy d'ailleurs). Mais comme
l'écrivain ne s'est jamais caché de ses nombreuses influences, on lui pardonne volontiers. Voir plus: Quelque part c'est justement ses
influences qui font le plaisir de la saga. Ainsi que l'humour omniprésent dans les différents romans, l'auteur ne se prenant pas au
sérieux, et ses romans encore moins.
Côtés influences citons les principales:
Dan Simmons, avec son, chef d'oeuvre
Hypérion, est sans aucun doute la plus grosse influence de
Simon R. Green. L'univers des Traquemort, et en particulier leur rapport à la
technologie et aux vaisseaux spatiaux, ressemble beaucoup à celui inventé par l'auteur américain dans sa mythique saga. Mais on
retrouve aussi chez l'un les Grendels, et chez l'autre le Gritch, dans les deux cas des créatures aux origines mystérieuses et pratiquement
indestructibles, hérissées de pointes et de crocs. Les I.A. aussi ressemblent à s'y méprendre à celles
rencontrés par les pèlerins d'Hypérion.
Isaac Asimov, et principalement son
cycle de
Fondation. En effet, dans la science-fiction, dès qu'il est question de prévisions sur l'avenir de l'humanité, on ne
peut s'empêcher de penser à Harry Seldon le héros de la mythique saga de l'un des auteurs les plus importants du genre.
Frank Herbert, et sa saga
Dune, dont on retrouve les castes dirigeantes et le
mythe du surhomme, ainsi que l'importance de la religion.
Robert E Howard, et son héros
Conan, mais aussi tous ses autres héros, pour
tous les combats de gladiateurs et de lutte de titans entre surhommes.
Orson Scott Card, et sa saga d'Ender
(
La stratégie Ender et ses suites), par exemple au travers d'Ozymandias, l'I.A. personnelle des Traquemort, soeur jumelle de Jane, celle
d'Ender.
Et bien d'autres...
Même si les personnages sont très stéréotypées (dans cet épisode comme dans les précédents) peut parfois
gêner, mais si l'on n'oublie pas que l'auteur n'a aucune autre intention que d'amuser son lectorat alors la pilule passe mieux. Parfois, le
trait est poussé tellement loin que l'on ne peut que penser à
Terry Pratchett
et ses héros...
Malgré quelques défauts typique de l'auteur, ce sixième tome se lit avec grand plaisir, et on savoure d'avance les suites de ce
nouveau cycle Traquemort.
Traquemort, le retour, est la suite directe de ce tome VI.