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Razzie Award |
catégorie |
Année | Bénéficiaire
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Pire suite, remake ou préquelle | 2009 |
![]() L'univers de Star Wars est infini. Entre les films (six, et encore, si l'on ne compte par les spin-off sur les ewoks), les dessins-animés (la série Star Wars: Droids, Star Wars: Clone Wars de Genndy Tartakovsky), les livres (des dizaines de titres disponibles), les jeux-vidéos, le fan, même le plus avide, a bien du mal à s'y retrouver. Et Dave Filoni d'arriver, avec non seulement un film, mais aussi une série télévisée, tous deux nommés Star Wars: The Clone Wars. Et si les deux œuvres ont le même nom, ce n'est pas un hasard. En effet, originellement, le film ne devait pas en être un! Il était prévu comme introduction à la série, mais au sein de celle-ci. C'est George Lucas qui, en voyant le résultat, proposa de le sortir sur grand écran, faisant de ce Star Wars: The Clone Wars le premier film de l'univers Star Wars en images de synthèses, et le premier film à ne pas être réalisé par Lucas depuis le Retour du Jedi, en 1983. ![]() George Lucas voulait, avec sa série et son film en CGI, proposer un visage nouveau à son univers, stylisé, à la façon de films comme les Indestructibles (c'est à dire avec un niveau très élevé d'animation), plus proches des sentinelles de l'air (l'amour du serial S-F de George Lucas n'est jamais loin) ou des mangas (le Japon a toujours été une source d'inspiration majeure pour Lucas) qu'un film comme la légende de Beowulf, qui fait du photoréalisme l'un de ses arguments de vente majeure. La réalisation est confiée à Dave Filoni, et sera animée par Lucasfilm Animation, une branche de l'empire Lucasfilm Ltd. Le film et la série se placent entre l'attaque des clones et le revanche des Sith, et juste après le dessin-animé de Genndy Tartakovsky, Star Wars: Clone Wars (2003). Il reprend nombre de personnages des films de la prélogie (Anakin, Obi-Wan, Yoda, le Comte Dooku, Mace Windu, R2-D2, C3-PO, Padmé, l'Empereur), des films d'origine (Jabba), ainsi que certains apparus dans chez Genndy Tartakovsky (Asajj Ventress, le Général Grievious), auxquels il vient adjoindre quelques nouveaux (Ahsoka Tano, Rotta, et bien entendu les fameux clones). Mis à part quelques exceptions (Anthony Daniels, Samuel L. Jackson, Christopher Lee, et Matthew Wood), aucun des acteurs des films ne se retrouve dans Star Wars: The Clone Wars. Et sur la série, en dehors d'Anthony Daniels et Ahmed Best (et, en invités, Liam Neeson, Pernilla August, ou bien encore Peter Mayhew), l'écart sera plus grand encore (et ce malgré de prestigieux invités, comme Ron Perlman, Michael York, George Takei, Jon Favreau). Même la musique sera composé par un autre que John Williams, puisque ce sera Kevin Kiner qui reprendra le flambeau (s'inspirant il est vrai de la musique du maître). ![]() De par sa conception même (série T.V., histoire se déroulant entre deux films déjà connus), Star Wars: The Clone Wars se voit limité d'un point de vue narratif (on sait d'où partent les personnages, où ils vont arriver, quels sont ceux qui vont survivre à leurs aventures, ....). Les nouveaux personnages (les clones, Ahsoka) servent en partie à compenser ce manque de suspense inhérent à l'exercice (surtout que le film étant tout public, tout excès de violence est à bannir). Dave Filoni compense aussi en proposant un rollercoaster d'une heure trente, action non stop à l'appui. De ce point de vue là, le cinéaste réussit son challenge, même si le public aura bien du mal à trembler pour ses personnages. Au moins, le spectacle est divertissant et réussi visuellement. Alors, ceux qui reprochèrent à Lucas d'avoir sombré dans l'infantilisme avec la menace fantôme grinceront encore plus des dents avec ce film, la cible étant clairement ... jeune. Et les plus cyniques ne pourront s'empêcher de se dire que la toute mignonnette Ahsoka ne peut pas mourir (quand bien même cela devrait être son destin). ![]() Budgété à seulement 8,5 millions de $, Star Wars: The Clone Wars est de loin le film le moins cher de la saga (on est loin des cent et quelques millions de $ de chaque film de la prélogie). Et même si le film, quasiment unanimement considéré comme mauvais, est considéré comme un flop, il rapporta tout de même 70 millions de $ (c'est sur, que par rapport aux 650 millions de l'attaque des clones et aux 850 de la revanche des Sith, le résultat du film de Dave Filoni fait pale figure), lui assurant ainsi tout de même une rentabilité certaine. Si vous avez aimé Star Wars: The Clone Wars, vous aimerez aussi:
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Star Wars: The Clone Wars est, il faut bien l'avouer, un film qui ne possède que très peu d'enjeux dramatiques (là où son auteur voudrait nous amener à penser,
au travers de sa mise en scène, du contraire). Cependant, le film se laisse voir avec un certain plaisir (coupable si l'on a plus de douze ans), surtout parce que le rythme est enlevé et
ne possède aucun temps mort (nombre de blockbusters devraient en prendre de la graine).
Et, se replonger dans l'univers créé par George Lucas il y a plus de 30 ans est toujours aussi plaisant, en tout cas pour les amateurs de science-fiction cinématographique, et le film prouve que l'univers Star Wars est d'une richesse thématique pratiquement inépuisable. ![]() |