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Hancock


 
Affiche du film

 


 

Titre original

Hancock

Synopsis

Il y a les héros, les super-héros et il y a... Hancock. Ses superpouvoirs lui ont souvent permis de sauver d'innombrables vies, mais les dégâts monstrueux qu'il fait au passage ont fini par le rendre impopulaire. Les habitants de Los Angeles n'en peuvent plus et se demandent ce qu'ils ont bien pu faire pour mériter un "héros" pareil. Hancock est une tête de mule irascible qui n'est pas du genre à se soucier de ce que pensent les gens... du moins jusqu'à ce qu'il sauve la vie de Ray Embrey, un spécialiste des relations publiques. Le super-héros le plus détesté au monde commence alors à réaliser qu'il n'est pas aussi insensible qu'il voudrait le faire croire...

Genre

Super-héros

Année de production

2008

U.S.A.

Date de sortie en France

16 juin 2008

Réalisateur

Peter Berg

Musique

John Powell

 
 

Casting

Acteur
Photo
Rôle
Will Smith John Hancock
Charlize Theron Mary Embrey
Jason Bateman
Jason Bateman Ray Embrey
Jae Head
Jae Head Aaron Embrey
Eddie Marsan Kenneth 'Red' Parker Jr.
David Mattey
David Mattey La montagne humaine
Maetrix Fitten
Maetrix Fitten Matrix
Thomas Lennon
Thomas Lennon Mike
Johnny Galecki
Johnny Galecki Jeremy
Hayley Marie Norman
Hayley Marie Norman Hottie
Alan Mueting L'aveugle
Don Abernathy un reporter
Joel Lambert Un membre du SWAT
Martin Klebba un prisonnier
Mike Cochrane un prisonnier
Akiva Goldsman Un cadre
David Hill Un homme dans la rue

 


 

Critique du Film

Note :
 
 
Will Smith dans Hancock de Peter Berg
 
Hancock dangerous

 
Hancock est l'exemple type du film sortit d'un Development hell à Hollywood. Depuis 1996, date où Vincent Ngo livre la première version de son histoire, les studios cherchent à en faire un film. Mais si l'histoire de base satisfait tout le monde, le traitement par contre semble insuffisant pour pouvoir en tirer un film. Michael Mann (Miami Vice - Deux flics à Miami) pense à le réaliser, aidé en cela par le scénariste Vince Gilligan qui reprend l'histoire en 2005. Mais le réalisateur de Heat se rend vite à l'évidence: ce genre de films à gros effets spéciaux n'est pas fait pour lui. Il décide donc de passer la main à un autre réalisateur, se cantonnant au rôle de producteur, aux côtés du mogul Akiva Goldsman (Je suis une légende).
Après avoir envisagé pendant un temps Tony Scott, c'est finalement Peter Berg (le royaume) qui est engagé.
 
Will smith dans Hancock de Peter Berg

 
Dans le rôle du personnage titre, qui de mieux que le roi des blockbusters, Will Smith, qui avait déjà travaillé auparavant avec le producteur Akiva Goldsman sur Je suis une légende et I, Robot. Si les cinéphiles considèrent Akiva Goldsman comme l'un des pires producteurs actuellement en activité, capable de trahir sans vergogne les matériaux d'origine (Je suis une légende et I, Robot en sont des exemples malheureusement parfaits), les spectateurs par contre ne semblent pas gênés par le travail de l'homme, bien au contraire, puisque, à l'instar d'un Joel Silver, ses films cartonnent au box-office. De plus, l'association Akiva Goldsman/Will Smith fonctionne à merveille auprès d'un public visiblement peu regardant sur la qualité tant qu'il y a la quantité (des effets spéciaux spectaculaires à gogo).
Will Smith désirant comme partenaire la bombe anatomique de Bollywood, Aishwarya Rai, mais celle-ci était indisponible. Ce fut donc une autre créature de rêve qui la remplaça, l'Oscarisée Charlize Theron. Les deux artistes avaient déjà travaillé ensemble de par le passé, dans la légende de Bagger Vance (en 2000). La belle sud-africaine se retrouvera d'ailleurs nantie d'un mari qu'elle connait bien, Jason Bateman, puisque lors de la troisième saison de la série Arrested Development ils formaient déjà un couple à l'écran.
 
Charlize Theron dans Hancock, de Peter Berg

 
N'ayant peur de rien, Will Smith et son cher producteur Akiva Goldsman n'hésitent pas à déclarer à qui veut les entendre qu'ils ont cherché à faire avec Hancock quelque chose qui n'avait jamais été fait dans le monde des super-héros: un surhomme faisant le bien mais détesté par la police, ayant des problèmes personnels l'ayant conduits à devenir alcoolique. Enfin, fait qu'ils ne peuvent dévoiler lors de la promotion du film mais qui a son importance: Hancock, tout comme les siens, furent au travers l'histoire considérés comme des dieux. Ces propos ne peuvent prouver que deux choses: soient les deux hommes sont totalement ignorants de l'univers dont ils pensent renouveler les codes, soient ils se moquent ouvertement du public (qui dans ce cas là serait vu comme lui-même ignorant).
Car en effet, l'histoire d'Hancock n'est ni plus ni moins que le pompage honteux de trois histoires de super-héros:
Spider-Man tout d'abord. Le super-héros, porté avec brio à l'écran par Sam Raimi a toujours eu (et ce depuis les années 70) un problème avec les autorités, et en particulier la police, qui le prend pour un dangereux criminel. En fait, même, ses problèmes sont bien plus ennuyeux qu'Hancock qui finalement ne fait que casser les biens de la ville, et ne peut (ni ne veut) les rembourser.
Iron-Man ensuite. Le super-héros en armure rouge et or est lui aussi depuis longtemps (là aussi depuis les années 70) un alcoolique chronique, ce qui lui pose nombre de problèmes vis à vis de son statut de super-héros (il devra même abandonner son rôle pendant un temps, son meilleur ami le remplaçant sous l'armure d'Iron Man).
American Gods enfin. Sorti en 2001, le roman de Neil Gaiman (prix Hugo, Nebula et Locus en 2002), lui-même fortement inspiré d'auteurs comme Roger Zelazny (Le cycle des Princes d'Ambre) met justement en scène dans son histoire des anciens dieux maintenant considérés comme des super-héros par la population. Mais on pourrait encore une fois citer la Marvel, dont l'un des personnages phares n'est autre que le dieu/super-héros Thor (on en retrouve aussi nombre d'autres, comme Hercules, Loki ou même Hadès).
Autant dire que l'histoire d'Hancock est bien loin de briller par son originalité, contrairement à ce que peut soutenir le duo. D'ailleurs, même la mise en scène semble plagier les gros succès super-héroïques que sont le diptyque Matrix Reloaded/Matrix Revolution (les jeux de quille avec les camions et le combat avec les éléments qui se déchainent) et Spider-Man 3 (la caméra qui suit les virevoltements des deux combattants que sont Will Smith et Charlize Theron). Mais à chaque fois, Peter Berg peine à se mettre au niveau de ses prédécesseurs.
 
Charlize Theron et Will Smith dans Hancock, de Peter Berg

 
Mais le gros problème de ce film (qui aurait pu être au moins divertissant) est sa béance scénaristique énorme. Si les motivations et les idées du personnage campé par Jason Bateman sont déjà assez difficile à comprendre (il a une idée géniale pour révolutionner le marché économique, mais jamais cette idée ne nous est véritablement expliquée; de plus, son désir d'aider Hancock, qui tourne presque à l'obsession, parait trop surfaite pour ê crédible).
Le personnage principal, quand à lui, est d'une non-psychologie assez hallucinante. Un logement pompé sur celui de Martin Riggs/Mel Gisbon dans l'arme fatale; une "fuck-you attitude" à la Wolverine/Hugh Jackman de la sage X-Men à la clé (avec d'ailleurs le même genre d'amour impossible); une amnésie qu'il partage aussi avec le même Wolverine (il faut dire qu'il serait dommage de ne pas s'inspirer de l'un des personnages les plus populaires et du monde de la B.D. et du cinéma de super-héros!); Hancock ressemble tellement à un patchwork troué aux mites qu'il nous semble inexistant. Et lorsque sa véritable nature se révèle c'est pire encore: maintenant, il s'agit d'un sous Superman!
Mais le pire est atteint avec le personnage campé par Charlize Theron, dont les motivations sont quand à elles purement et simplement incompréhensibles! Elle quitte un homme qu'elle aime pour ne pas mourir, mais tout en l'aimant toujours. Mais finalement pas tant que cela, puisqu'elle préfère son humain normal. Puis à bien y réfléchir, pas au point de lui avouer sa différence. Mais pas au point de lui préférer son amour immortel... Avec qui il vaut mieux se battre (la seule raison d'être de cette scène d'ailleurs est d'en mettre plein la vue au spectateur, qui sinon ne verrait son héros n'affronter que des humains normaux (d'ailleurs, les méchants eux aussi ont des motivations pour le moins difficile à cerner....).

 
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Conclusion

  Un film qui ne peut être apprécié qui si vous laissez votre cerveau au vestiaire. Et que vous oubliiez de récupérer après visionnage d'ailleurs, tant le moindre recul vis à vis du film met à jour les lacunes scénaristiques et la mauvaise fois évidente des principaux acteurs (Akiva Goldsman, Peter Berg et Will Smith en tête).
La qualité d'un film n'étant que très rarement lié à son succès commercial, Hancock a connu son heure de gloire. La raison en est simple: côté effets spéciaux, signés John Dykstra (la guerre des étoiles, le service est rendu, et de très brillante façon.
 
Une question subsiste cependant: Mais qu'est ce que Michael Mann, habituellement un homme de goût, est-il allé faire dans cette histoire?

 


 
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